•    On trouve à Beauvoisin dans le Gard une très ancienne empègue (pochoir ou aubade) datant de 1894. Elle se trouve sur le volet du restaurant "Les Aubades". Une plaque de verre protège la silhouette d'un cheval dessiné d'un simple trait rouge. 1894 est inscrit à l'intérieur du corps et RF, pour République Française, est inscrit entre les sabots.

    Empègue de 1894 à Beauvoisin


        A part l'empègue de 1894, la plus ancienne lisible semble être un trèfle vert daté de 1922. On remarque une rose blanche de 1968.


    trèfle vert et rose blanche
    empègues à Beauvoisin


         Au dix-neuvième siècle, les conscrits appelés par la République faisaient une grande fête avant de partir à l'armée.  Ils donnaient une aubade aux habitants pour récolter de l'argent. En remerciement ils apposaient un pochoir sur l'encadrement de la porte. Année après année, les nouveaux appelés faisaient le tour du village et décoraient les portes de motifs liés à la culture camargaise: taureau, cheval, trident, croix camargaise etc ... .
     
     

    empègues au chien datée de 1966
    à Beauvoisin


    Mur couvert d'empègues à Beauvoisin


       Les habitants de la Petite Camargue appellent ces pochoirs empègues ou aubades et les jeunes qui participent à la collecte les Abats. Les empègues ne se trouvent que sur un petit territoire du Gard Oriental. Chaque village a ses motifs et ses bandes de jeunes qui choisissent un nouveau nom chaque année: les Callarens, les Tèfles. La Relève est un nom générique qu'on retrouve dans plusieurs villages de Camargue.


    Mur couvert d'empègues à Beauvoisin
     

       Aujourd'hui le service militaire n'existe plus mais les jeunes continuent la tradition. Les aubades ont lieu quelques jours avant la fête votive du village. Bien que liées à une fête religieuse, cette tradition est très profane. Normalement les jeunes gens ne font l'aubade que l'année de leur dix-huit ans mais aujourd'hui certains participent plusieurs années de suite. Ce qui était un rite de passage codifié est devenu une simple occasion de faire la fête. Il y a parfois des débordements dûs à une trop grande consommation d'alcool. Mais l'alcool fait partie de la Tradition disent les jeunes gens, c'est la culture de la fête!
     

    Nombreuses empègues près d'une belle porte
    Beauvoisin

      
       Le pochoir se compose d'un dessin, du millésime, l'année de la classe, mais pas toujours et des lettres VLJ, « Viù Lo Joven » en occitan ou Vive la Jeunesse.
     


    Mur couvert d'empègues à Beauvoisin
     

        Selon les villages, les empègues sont plus ou moins soignées. A Beauvoisin elles se chevauchent souvent et ne sont pas toujours près des portes.



    Mur couvert d'empègues derrière la bouche à incendie
    à Beauvoisin
      

    voir la suite des empègues de Beauvoisin
     
    Liens sur ce blog:
    1- Camargue, aubades et empègues
    2- Les autocollants de Vauvert, aubades modernes, en Camargue


    Palagret
    photos prises en été 2009
    licence Creative Common
     
     
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  •   voir début

        Les empègues ou aubades sont un art urbain ancré dans la tradition. Du street-art avant la lettre. Hier les pochoirs étaient appliqués au pinceau, ils sont aujourd'hui faits à la bombe acrylique.

     

        On remarque à Beauvoisin des pochoirs plus grands que ceux des villages alentour. Ils sont apposés sur des murets et sur la façade du café. Ici un taureau rouge défonce les barrières qui protègent les spectateurs lors de l'abrivado.



    Taureau 2006 et barque 2005
    Grandes empègues sur la façade du café à Beauvoisin



        Plus bas, un joli dessin vert  célébrant les 150 ans de?  On y voit un gardian dans une barque conduisant un taureau qui nage au milieu des roseaux de l'étang. L'empègue date de 2005.



    mur couvert d'empègues
    rue de la Poste à Beauvoisin


        Quelques empègues ou aubades de Beauvoisin:

    -1980   mas de gardian
    -1994    coupe bleue
    -1995    symbole du sida


    Mas traditionnel de gardian
    Empègue à Beauvoisin


    -1996    gardian et taureau
    -1997    croix du Languedoc
    -1998    tête de taureau sur croix noire



    Symbole du sida en 1995
    Empègue à Beauvoisin


    -1999    coureur (?) bleu
    -2000    homme poursuivi par taureau, en vert



    Homme sautant par-dessus la barrière pour échapper au taureau
    Empègue à Beauvoisin


    -2001    flamand rose sur croix


    Gardian à cheval conduisant un taureau
    Empègue à Beauvoisin


    -20
    03     Arlésienne
    -2005     gardian en barque et taureau
    -2006     taureau rouge et barrière



    Arène et Arlésienne, coupe de 1994
    empègues à Beauvoisin


    -2007     taureau vert et homme
    -2008     tête de cheval rouge
    -2009     arène bleue


     
    Barque, cigale, taureau, arènes
    Empègues posées sur les marches d'une maison

    à Beauvoisin


    Empègues sur le muret d'une belle maison bourgeoise



    Liens sur ce blog:
    3- Empègues de Beauvoisin, début
    1- Camargue, aubades et empègues
    2- Les autocollants de Vauvert, aubades modernes, en Camargue


    Palagret
    photos prises en été 2009
    licence Creative Common
     
     
     
     
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        Quelques jours avant le ramassage des encombrants à Paris, les matelas se multiplient sur la voie publique. C'est curieux d'en voir autant dans un même quartier comme si une épidémie de changement de matelas avait frappé les habitants.


    matelas sur la voie publique, le 2 août


        Le mois d'août est peut-être propice au renouvellement de la literie.
    Un maître en Feng Shui a décidé que c'était Le Moment ou un astrologue a vu un alignement favorable des planètes. Ou, plus prosaïquement, les magasins font des promotions.


    matelas sur la voie publique, le 2 août


         Ces matelas sont-ils recyclés ou brûlés?


    matelas sur la voie publique, le 2 août


         On voit aussi des matelas qui partent en vacances, arrimés sur le toit des voitures. On en voit d'autres qui changent d'air, portés par leur propriétaire à travers les rues. Un nouveau rite propitiatoire ou un simple déménagement?


    matelas en transhumance



    Il est interdit de, défense de, danger: un monde dangereux


    Palagret
     
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         Curieuse vitrine! "I hate life" proclame le sticker collé sur la vitre. Le squelette qui n'aime pas la vie a un tournevis planté dans l'oeil. Meurtre ou suicide? Il est affalé par terre, le dos appuyé au mur, les jambes reposant sur un sac Eastpack. S'adressant principalement aux adolescents qui ont adopté les sacs à dos en Cordura, la marque s'inspire de l'univers gore des morts-vivants et des cadavres. Il ne s'agit ici que d'un cadavre en plastique dont on peut soulever le crâne.
     
     

    Squelette Eastpack, un tournevis planté dans l'oeil


       En 2006, la campagne Eastpack mettait déjà en scène des zombies sanguinolents tout juste sortis de leur tombe. Yeux révulsés, chairs putréfiées mais sac en très bon état: build to resist (fait pour résister) tel est le slogan d'Eastpack. Des sacs assez solides pour transporter des restes humains.
     
     
     
    Ogre zombie obèse et cannibale,
    Affiche publicitaire Eastpack, les zombies

     

     

     

     

       Les ado ont adoré la publicité, les adultes moins. Certains n'ont pas apprécié l'humour macabre et dénoncé la mise en scène de la violence, du meurtre et du cannibalisme. Pourquoi ne pas interdire Thriller, le clip de Michael Jackson et les films de mort-vivants!

     

     

     

    Squelette Eastpack en vitrine

     

     

     

     

     

       Après le "I love life" des zombies", le "I hate life" du squelette. Et après?  Des urnes funéraires? Les publicitaires sont dans l'impasse. Il faudra trouver un autre thème transgressif pour vendre les sacs à dos déclinés en multiples couleurs et maintenant à fleurs ou à motif. Peut-être une rupture complète avec l'imagerie morbide, une campagne bucolique avec des jeunes gens batifolant dans une prairie fleurie? Une imagerie niaise un peu décalée?

     

     

     

     

     

    Affiche publicitaire Eastpack, les zombies

     

     

     

     

     

     

     

     

    Canal +, campagne d'affichage: le meurtre d'une bouée contourne les   recommandations de l'ARPP (ex BVP)

     

    Attention zombies, fuyez! Piratage d'un panneau électronique à Austin, Texas

     

    La marche des zombies, nouveau rite urbain

     

    Street-art, des squelettes roses sur le trottoir

     

    Des mannequins squelettes en vitrine

     

     

     

     

     

     

     

    Palagret

    publicité

    août 2009

     

     

     

     

     

     

     

    Rappel des recommandations "Image de la personne humaine", mise à jour en 2001 par l'ARPP (ex BVP):

    :

    • - ne pas porter atteinte à la dignité de la personne
    • - ne pas porter atteinte à la décence
    • - ne pas réduire la personne humaine à la fonction d’objet
    • - ne pas présenter ou induire de stéréotypes dénigrant
    • - ne pas induire une idée de soumission (et de domination, a contrario) ou de dépendance (et d’exploitation a contrario) dévalorisant la personne
    • - ne pas présenter de violence, qu’elle soit morale ou physique

     

     

     

     
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       "Nous sommes en l'an 2009 après Jésus-Christ. Toute la ville est occupée par les promoteurs ... Toute? Non! Une maison peuplée d'irréductibles gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur." 1

        En vérité, la maison encerclée de bureaux neufs est vide, les Astérix et Obélix sèvriens sont partis depuis longtemps, dégoutés par la rénovation urbaine qui, le long de la Seine, métamorphose le Bas-Meudon et le Bas-Sèvres en une nouvelle cité d'affaires de verre et d'acier. Depuis la fermeture des usines Renault en 1992, tout le quartier est un vaste chantier de destructions et de constructions.


    La vieille maison et les bureaux modernes, quartier Brimborion, Sèvres


       Seule une pauvre maison résiste aux envahisseurs. Elle devrait être démolie, rasée, réduite à un tas de gravats comme l'usine Renault sur l'île de Billancourt, juste en face. Place à la modernité triomphante! Pourquoi les bulldozeurs des promoteurs ont-ils épargné cette maison? Le propriétaire, tel Jean Gabin dans le film "Le Chat"2, refuse-t-il de vendre son bout de terre, sa mémoire, sa vie? Ou alors la maison est en déshérence et en attendant de trouver les héritiers, les occupants des bureaux flambants neufs doivent contourner la bicoque pour aller travailler. Certaines baies vitrées sont obscurcies par le vieux mur, à moins d'un mètre.


    La vieille maison et les bureaux modernes


       Sur la façade de la maison condamnée il y a plusieurs inscriptions qui se chevauchent, traces des divers commerces qui se sont succédés ici lorsque les bords de Seine abritaient des blanchisseries, des fabriques, des entrepôts et de modestes habitations.

     Un îlot de résistance, devant les bureaux en construction
    à Sèvres, au bord de la Seine
    en mai 2004

         On déchiffre sur le mur peint "des Vins" et "demande" ou "gourmande". Les lettres superposées sont devenus illisibles. La maison devait abriter un marchand de vins, un restaurant ou un bistrot. La colline de Brimborion, juste au-dessus était connue pour ses vignes et ses caves creusées dans la falaise. En 1839, l'arrivée du chemin de fer coupa l'accès des habitants de la maison aux bords de Seine. Depuis l'arrivée des usines Renault en 1920, la route très fréquentée a eu raison de ce qui a dû être un jour un charmant coin bucolique dominant le fleuve.


    Mur peint, palimpseste


        En attendant la nouvelle route RD7, contestée par les associations de défense de l'environnement, la modeste maison se délabre. La façade décrépie, les vieilles réclames peintes, les murs éboulés et les fenêtres étayées de morceaux de bois gâchent le paysage des nouveaux occupants. Bel example de modernité, le nouveau tramway glisse silencieusement devant cette construction d'un autre siècle, devenu obsolète.


    Le tramway, la vieille maison et les nouveaux bureaux, Sèvres

     
      Combien de temps cet îlot de résistance narguera-t-il les promoteurs?


    La vieille maison condamnée est tout près des nouveaux bureaux



         En juillet 2009, la maison était toujours là.



    La rénovation de la rue de l'Ourcq à Paris

    Palagret


    1- d'après l'introduction de chaque album d'Astérix de Goscinny et Uderzo.
    2- Le Chat, film de Pierre Granier-Deferre, 1971
     
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       Aux beaux jours, les chats de ville en quête d'aventure s'échappent de leur appartement douillet et se perdent.
    Chat noir en pochoir, Némo


      Les maîtres inquiets interpellent les passants avec des affichettes. Pour se distinguer des stickers publicitaires ou non qui squattent les tuyaux, des affiches sauvages de concert ou de sortie de disques, les maîtres ont du mal à trouver un emplacement vide, un "spot" bien visible.
     

    Chatte perdue, affichette
     
     
         Les grands panneaux vierges de publicité sont placés trop haut et les affichettes y seraient illisibles alors ils scotchent l'appel à l'aide sur un arbre, un compteur EDF ou un bout de mur oublié des tagueurs.
     

    Chat  trouvé, affichette


         D'autres affichettes répondant aux premières signalent un chat trouvé, ajoutant une discrète mélodie à la cacophonie de l'affichage sauvage.

        Pochoir, chat et fantômes
     
     
         Plaqués aux murs, les chats pochoirs à l'air maléfique et les gentils fantômes attendent les miraculeuses retrouvailles du maître et de son chat égaré.



    Chacun cherche son chat dans le dédale urbain
    Monsieur chat se rit de la mort et de ses pompes Street-art: Monsieur Chat de Thoma Vuille, prisonnier M. Chat observe l'affrontement de Jean-Luc Mélanchon et de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont
     
     
     
     
    Palagret
    août 2008
    archéologie du quotidien
     
     

     
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  •     L'arbre de bronze de Giuseppe Penone, dit "arbre des voyelles", bien visible en hiver, est plus caché par la végétation au printemps. Posé dans un carré du Jardin des Tuileries, il trompe plus d'un promeneur qui le prend pour un arbre véritable même s'il est hautement improbable de voir un arbre déraciné dans un jardin à la française aussi policé.
     


    arbre des voyelles de Guiseppe Penone, photographié en mai



       Trompe-l'oeil, simulacre ou reproduction parfaite, le bronze pousse le réalisme à l'extrême: la sculpture est le moulage d'un arbre réel.
     
     

    arbre des voyelles de Guiseppe Penone, photographié en mai
     
     
     
     
         Pour Giuseppe Penone deux forces contraires sont à l'oeuvre dans ses arbres de bronze: "Je veux en rappeler les liens avec des pratiques très anciennes et mettre en évidence la tension des forces contraires qui y sont à l'œuvre. Si vous pensez qu'un arbre échappe aux lois de la gravité pour monter vers la lumière et y déployer ses branches, il y faut une force ascensionnelle incroyable. "
     
     
     
     
     
     
    arbre des voyelles de Guiseppe Penone, photographié en mai
     
     
     
     
     
       "Tandis qu'au contraire la technique du bronze passe par la chute, induite par la force de gravité du liquide en fusion dans le moule: on y verse le bronze, après quoi le moule est enterré. Aujourd'hui encore, dans les fonderies, on fait un trou dans la terre et on presse la terre ou le sable autour du moule pour que le poids ne risque pas de le casser. C'est tout le contraire de la croissance: une descente vers les profondeurs de la terre.
     
    On ressent donc ce double élan paradoxal de deux mouvements vitaux complémentaires: celui qui plonge vers le bas, vers les entrailles du monde et de l'histoire, et celui qui pousse vers le haut, vers la vie et la lumière."  1
     
     
     
     

    écorce de bronze
    arbre des voyelles de Guiseppe Penone, photographié en mai
     
     
     
    Liens sur ce blog:
     
     
     
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        L'odeur de bois et de résine emplit la cour vitrée du Palais des études occupée par Matrice de sève, un sapin de 23 mètres de long, coupé en deux dans le sens de la longueur. En son cœur évidé, une coulure de résine figée rappelle la circulation de la sève dans l'arbre. Comme abattu par la foudre, tronçonné, dépouillé, figé, l'arbre mort parle de la vie, du cycle naturel de la nature mais le tronc est scié à intervalles réguliers dans le sens de la largeur, introduisant une discontinuité dans l'élan vital.
     
     
     
     
    Matrice de Sève, 2009.
    Bois, résine naturelle, terre, cuir, métal, dimensions variables

    Giuseppe Penone aux Beaux-arts de Paris
     
     
     
     
       L'arbre fendu de Giuseppe Penone évoque le squelette d'un monstre préhistorique ou d'un mille-pattes fabuleux, un insecte aux articulations mutilées venu du fond des âges. Rugueuses, couvertes d'écailles, les branches  raccourcies reposent sur des peaux qui protègent le dallage de marbre.
     
     
     
     
     
    Matrice de Sève, 2009. Penone
    cour vitrée du Palais des études
     
     
     
       Le jeu complexe de la lumière à travers la verrière confond la sculpture moderne avec le décor polychrome surchargé. Quand les ombres démultiplient les branches, l'oeuvre est peu lisible sur les tons ocres du carrelage. Par temps couvert, la matrice se discerne mieux et les couleurs naturelles s'harmonisent avec le rouge et le beige des murs. Au rythme rigoureux du dallage et des arcades s'oppose le rythme aléatoire, sauvage, des branches et de la sève mêlée à l'argile.
     


       
    Matrice de Sève, 2009.
    Giuseppe Penone aux Beaux-arts de Paris
     
     
     
        Monumental, l'arbre gît au milieu des colonnes et des décorations de la cour du Palais des études des Beaux-Arts. Les murs sont ornés de rameaux d'olivier, de palmes, de fleurs stylisées, tout un vocabulaire classique où l'exubérance de la nature est domptée par la culture antique. Le végétal devient minéral. Nature et culture sont deux idées forces de l'oeuvre de Giuseppe Penone. Issu de l'arte povere, il travaille avec des matériaux pauvres, naturels. Mais la dénuement n'est qu'illusoire car l'oeuvre joue avec l'artifice.
     
     
     
     
     
    Matrice de Sève, 2009.
    Giuseppe Penone aux Beaux-arts de Paris
     


        Giuseppe Penone expose en ce moment une empreinte d'arbre à l'Espace Vuitton dans "Ecritures silencieuses". Peau de bête étalée, le bronze  garde le relief de l'arbre. Au centre, deux parties d'une branche coupée en deux sont fixées horizontalement. Les branches sont dorées et celle du bas est évidée, contenant une résine, comme aux Beaux-Arts.
     

      

    Résine et argile dans le tronc évidé
    Matrice de Sève, 2009.

    Giuseppe Penone aux Beaux-arts de Paris
     
     
     
     
       Matrice de sève est aussi une écriture silencieuse, une trace, une mémoire.  Giuseppe Penone a choisi son arbre dans un site symbolique, près du col de Tendes, à l'orée de la Vallée des Merveilles. Cette vallée des Alpes Maritimes est un sanctuaire à ciel ouvert de la préhistoire. 40 000 gravures rupestres ornent la roche ocre avec des dessins stylisés, rituels, contemporains des écritures cunéiformes de la vallée du Tigre et de l'Euphrate.
     
     
     
     
    Matrice de Sève, 2009.
    Giuseppe Penone aux Beaux-arts de Paris
     
     
     
     
         Avec Matrice de Sève, Giuseppe Penone, plasticien contemporain italien, professeur à l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris, inaugure la cour vitrée du Palais des études, nouvellement restaurée. Dans cet environnement minéral, il introduit le désordre végétal pour mieux le contrôler.
     
     
     
     
     
    Résine et argile dans le tronc évidé
    Matrice de Sève, 2009.
    Giuseppe Penone aux Beaux-arts de Paris
     
     
     
     
         Conçue en 1830 par l’architecte Félix Duban, la cour a été couverte d'une verrière en 1861 pour accueillir des moulages de sculptures du musée du  Louvre, servant alors au travail des étudiants. Les moulures, aujourd’hui aux petites écuries du Château de Versailles, reviendront bientôt dans la cour.

        Au-dessus des arcades, en médaillon, des portraits d'hommes célèbres, et en cartouche leurs noms, rappellent aux étudiants la valeur de la tradition et de l'innovation.
     
     
     
     
     
    Voir sur ce blog:
    Elevazione, une sculpture de Giuseppe Penone bientôt au Jardin des Plantes de Paris
    Giuseppe Penone: l'arbre aux voyelles des Tuileries
    Giuseppe Penone: photos de l'arbre des voyelles au printemps
    Giuseppe Penone: une branche tombée à la Fondation Cartier



    Giuseppe Penone, Matrice de Sève, 2009. Bois, résine naturelle, terre, cuir, métal, dimensions variables.
    Exposition du 14 mai au 24 juillet 2009
    Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts
    Ouverture du lundi au vendredi de 12h à 18h.
    14, rue Bonaparte 75006 Paris
    01 47 03 50 00
    Entrée libre


     
    Ecritures silencieuses
    Espace Louis Vuitton
    60 rue de Bassano, Paris VIII
    01 53 57 52 03
    Du lundi. au samedi, de 12 heures à 19 heures
    Dimanche, de 11 heures à 19 heures.
    27 mars - 23 août 2009
    Entrée libre


    Palagret
    art contemporain
    août 2009
     
     
     


     
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