•      Desperados, une campagne publicitaire toujours aussi inventive: des bouteilles de bière collectors, des affiches spécialement réalisées pour des magazines branchés et une performance de scratch paper …

     

    Bouteille de bière collector Desperados avec motifs découpés

    exposée au Palais de Tokyo

     

        Depuis onze ans le collectif d'artistes 9è concept travaille avec la marque Desperados et crée chaque année des bouteilles customisées. Présentées sur un socle comme de précieuses oeuvres d'art, les bouteilles de bière aromatisée sont protégées par une boîte de plexiglas.

     

     

    Bouteille de bière collector Desperados en métal découpé
    exposée au Palais de Tokyo

     

     

     

     

       Les créations de Seph Carricondo, Ned Nedellec, Jerk 45, Mast, Veenom, David Dojun, Valère Perrin, Big Jul, Flavien Demarigny, Mambo, Clément Laurentin etc ...sont proches du street-art, du graffiti. Certaines bouteilles sont comme des sculptures de papier découpé. D'autres sont couvertes de latex ou de métal ou gravées en quadrichromie.

     

     

     

    Une bouteille de bière collector devant la fresque en évolution

     

     

       En 2008, les bouteilles collectors Desperados ont un double décor. L'enveloppe (sleeve) représente un mur de brique, un motif Jacquard ou une mire de télévision. En tirant sur une languette on découvre une sérigraphie sur verre.

     

     

    Un décor peut en cacher un autre
    L'enveloppe mire ORTF s'enlève et découvre une bouteille sérigraphiée



    Bouteille de bière collector Desperados sérigraphiée
    exposée au Palais de Tokyo


       Le décor des bouteilles de bière Desperados change chaque année mais les capsules n'évoluent. La capsule métallique est une innovation du dix-neuvième siècle qui remplit parfaitement sa fonction, garder les bulles à l'intérieur de la bouteille. Un designer un jour la redessinera peut-être.

     

     

    Bouteille de bière collector Desperados sérigraphiée
    exposée au Palais de Tokyo

     

     

         Sur les murs de la mezzanine du Palais de Tokyo sont présentées des affiches publiées dans les Inrockuptibles, Night Life, Rock&Folk, Technikart, Vice, OnlyFloor DJ's, Chronic'art, Pref, Trax, Tsugi, magazines tendances à destination d'une population jeune branchée qui sort beaucoup, va en boîte et consomme de l'alcool. Des Desperados, des bières au goût de Téquila ,comme les y incitent les campagnes publicitaires?


    Bouteille de bière collector Desperados sérigraphiée devant des affiches
    exposée au Palais de Tokyo


      Pour arriver à la mezzanine on traverse le hall du Palais de Tokyo décoré, ou plutôt non décoré, dans le style "après la bombe" avec des plafonds grisâtres, des fils qui pendent etc ... . Très mode ou peut-être déjà dépassé.



    "Imagine Desperados by..."

    Palais de Tokyo ”La Mezzanine”
    13, avenue du Président Wilson - 75016 Paris
    11 au 14 novembre 2009 - entrée libre de 12h à 00h

      

      Palagret

     
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  •    Confronter les grands maîtres de la peinture occidentale aux pastiches réalisés par Uderzo et Goscinny est une excellente idée. La comparaison est hilarante et l'on voit à quel point les auteurs de la bande-dessinée ont été fidèles à leurs modèles.

     

     

    Banquet belge d'Uderzo
    Le repas de noces, 1568, Pieter Bruegel l'ancien



       Cette petite promenade dans l'histoire de l'art en douze tableaux revisite Bruegel l'ancien, Léonard de Vinci, Arcimboldo, Delacroix, Géricault, Manet, Munch et bien d'autres. Voici "Le repas de noces" de Bruegel l'ancien. Le dessin est net, presque sans ombre, les couleurs vives; le style aurait pu inspirer la bande-dessinée. Le peintre flamand représente une scène de genre paysanne avec de nombreux personnages et des détails fouillés. Uderzo garde la composition de Bruegel et transforme les noces flamandes en festin gaulois.
     
     
     
    Le repas de noces, 1568, Pieter Bruegel l'ancien

     

         Dans les deux images, la nourriture est au premier plan. Dans la Noce, la mariée se détache sur une tenture verte, dans le banquet belge c'est un chef  qui est mis en valeur et il n'y a aucune femme attablée. Bien qu'il s'agisse d'une fête, les paysans ont l'air sérieux alors que les Gaulois, Obélix le premier, ont l'air tout à fait réjouis. Trop de cervoise peut-être?



    Banquet belge d'Uderzo

     

         "La leçon d'anatomie du Professeur Tulp", le célèbre tableau de Rembrandt, montre de doctes docteurs assemblés autour d'un cadavre au bras disséqué. La tonalité est sombre, seuls les visages, les collerettes et le corps blanc se détachent dans le clair-obscur.




    "Lecture des oracles des dieux", Uderzo
    "La leçon d'anatomie du Professeur Tulp", 1632, Rembrandt


        Uderzo et Goscinny reprennent la composition du groupe autour de la table mais ne gardent rien des subtils jeux de lumières.

     

     

    Bras disséqué
    détail de "La leçon d'anatomie du Professeur Tulp",  Rembrandt



       Dans le tableau de Rembrandt on assiste à l'émergence de la pensée scientifique. Uderzo, avec ironie, présente au contraire une scène de divination à une époque où la pensée magique règle la vie. Un druide interprète la volonté des dieux dans les entrailles d'un poisson. Dans un cercle de lumière, les gaulois ont l'air sidérés par le poisson, sauf Astérix qui nous regarde.

     

     

     

    Poisson disséqué
    détail de "Lecture des oracles des dieux", Uderzo



       Louis XIV en majesté, peint par Hyacinthe Rigaud en 1702, est un des portraits les plus célèbres du Roi-Soleil. Uderzo reprend le même cadrage pour glorifier Ségrégationnix. Celui qui se rêve en Chef-soleil déclare: "Le village c'est moi".



    Portrait de Ségrégationnix, 50 av JC
    Portrait en pied de Louis XIV en grand costume royal, Hyacinthe Rigaud


       Même suffisance, même pose avantageuse, même mollet blanc mis en avant. Ségrégationnix était-il un bon danseur comme le jeune roi de France?

     

    Portrait en pied de Louis XIV en grand costume royal, Hyacinthe Rigaud

     


        Les pastiches d'Uderzo, entre hommage et ironie, sont très drôles et mettent de bonne humeur les passants du boulevard Saint-Michel et du boulevard Saint-Germain.

    Astérix et les maîtres de la peinture occidentale sur les grilles du musée de Cluny
    Liens sur ce blog:
    Astérix, portrait à la manière d'Arcimboldo
    50ème anniversaire d'Astérix: naufrage des pirates et tortue romaine
    Cinquante ans d'Astérix et d'Obélix: Obélisque et menhir à Paris
    Publicité comparative: avantage au parc Astérix face à Disneyland
    28 octobre 2009 – 3 janvier 2010
    Paris


    Palagret
    bande-dessinée
    novembre 2009
     
     
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  •  

      Après Christian Boltanski dont l'installation monumentale n'aura certainement rien de joyeux, le sculpteur anglo-indien Anish Kapoor apportera de la couleur sous la verrière du Grand Palais.

    "La couleur va jouer un grand rôle dans MONUMENTA 2011. Ce que je veux, c’est que l’expérience de l’oeuvre soit un monochrome total. Inonder le visiteur avec la couleur. Je ne vais pas dire maintenant quelle couleur, même si je sais ce que je souhaite, mais ça sera très important dans le processus."

        Connu pour ses spectaculaires sculptures de pigments colorés, ses installations de cire rouge et ses miroirs, le plasticien anglo-indien expose actuellement à la Royal Academy de Londres.
     
     
     As if to Celebrate I Discovered ... , 1981
    Sculpture d'Anish Kapoor



        "Comme dans le monde baroque, confie Anish Kapoor, l'apparence est décorative, tout en surface, mais en dessous se cache un sombre secret ; la décadence et l'entropie ne sont jamais bien loin." 1

     

     

    Marsyas, installation d'Anish Kapoor

     

        «La couleur est à la limite du sens, c'est un outil très puissant de l'abstraction et de l'imagination. Elle n'est jamais neutre. La cire rouge, associée à une certaine matière, acquiert un caractère figuratif. Je ne dessine ni corps ni formes humaines, cela ne m'intéresse pas. Mais la cire rouge en a presque la qualité. La même chose avec le béton. Comme à l'opéra, je pense que le rouge crée des ténèbres beaucoup plus sombres, psychologiquement et physiquement, que le noir ou le bleu.» 2

     

     

      My red homeland

    sculpture d'Anish Kapoor

     

     

       Pour Monumenta 2012, ce sera au tour de Daniel Buren d'occuper l'immense nef du Grand Palais.

     

     

    Liens sur ce blog:

    Anish Kapoor explique Léviathan, Monumenta 2011, vidéo

    Anish Kapoor, Cement Works, proto-architecture auto-générée aux Beaux-Arts

    Monumenta 2010, Boltanski, coeurs battants sous la nef

    Leviathan, dans le ventre du monstre boursouflé d'Anish Kapoor, Monumenta 2011

    Monumenta: les Kabakov à la rencontre de l'ange dans l'étrange cité

     

    Diaporama des oeuvres d'Anish Kapoor

     

     

    Monumenta 2010

    Christian Boltanski

    du 13 janvier au 21 février 2010

    Grand Palais, Paris

     

    Monumenta 2011

    Léviathan, Anish Kapoor

    Du 11 mai au 23 juin 2011

    Grand Palais, Paris

     

     

    Palagret
    novembre 2009
     


    1- in Le Monde
    2- in Le Figaro

     

     

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  •       Les dessins d'Uderzo s'affichent en plein air sur les grilles du musée de Cluny:

     

     

    Astérix le Gaulois
    visage composé à la manière d'Arcimboldo
    "Depuis deux mille ans les exégètes se succèdent pour percer le secret de ce "Veni Vedi Vici", code de ce portrait aux mille secrets."

     

       Avec beaucoup d'humour Uderzo pastiche des tableaux célèbres de la peinture occidentale. Ici, comme dans le Printemps d'Arcimboldo, Uderzo compose le visage d'Astérix avec des objets, des animaux et des plantes. On reconnait le poisson de l'Eau, les épis de blé, la cerise, les plumes qui constituent les portraits allégoriques des Saisons ou des Eléments. Uderzo utilise des emblèmes du pouvoir romain (aigles, sesterce) et des emblèmes gaulois. Le gui des druides forme les sourcils, le chaudron de la potion magique le menton, un gigot de sanglier l'oreille. L'épaule est décorée d'une tête de mort. De quoi est fait le nez, une gourde de potion magique et la moustache de bananes?

       Une frise d'objets encadre le portrait d'images issues des multiples aventures d'Astérix et Obélix: le menhir, un drakkar, le sphinx égyptien, la forge de Cétautomatix et la lyre du barde Assurancetourix, un casque gaulois ailé, un bouclier romain, le coussin de César, la couronne de laurier, des dés, etc ...



    Astérix le Gaulois
    visage composé à la manière d'Arcimboldo et le Printemps d'Arcimboldo



       L'irréductible gaulois est peint de profil comme la plupart des personnages d'Arcimboldo. Sur sa tempe, un parchemin dit "Veni, Vidi, Vici". Pourquoi la célèbre phrase de Jules César est-elle associée à son ennemi gaulois toujours invaincu? Les irréductibles Gaulois auraient-ils gagné la Guerre des Gaules, renvoyant César passer le Rubicon sans sa couronne de laurier? Un portrait uchronique?

        En plus du clin d'oeil pictural, l
    es deux auteurs de bande-dessinée introduisent une énigme, allusion au sens métaphorique des portraits composés de Giuseppe Arcimboldo. Ces tableaux virtuoses destinés à distraire la cour des Habsbourg avaient des significations cachées, ésotériques, qui nous échappent aujourd'hui.
     
     
     
    Astérix à la manière de: le cri de Munch, le Premier Consul de David,
    Olympia d'Edouard Manet, Grilles du Musée de Cluny
     
     
     
       Le portrait d'Astérix est très drôle. Mais pour en apprécier la drôlerie, comme pour tout pastiche, il faut le comparer à l'original. L'exposition en plein air des dessins d'Uderzo et Goscinny à côté de leurs sources d'inspiration le permet. En plus des jeux de mots, les auteurs excellaient en jeux d'images.

    Liste des pastiches sur les grilles du musée de Cluny:

    - Bruegel: Le repas de noces, avec Banquet belge
    -
    Leonard de Vinci: Etude du corps humain d'après Vitruve, avec Obélix
    - Leonard de Vinci: Mona Lisa, avec Falbala
    - Rembrandt: la leçon d'anatomie, avec lecture des oracles des dieux
    - Arcimboldo: le Printemps, avec Astérix
    - Hyacinthe Rigaud: Portrait en pid de Louis XIV, avec Ségrégationnix
    -
    Théodore Géricault: le Radeau de la Méduse, avec les pirates médusés
    -
    Delacroix: la Liberté guidant le peuple, avec Bonemine guidant les Gaulois
    - David: le Premier Consul franchissant les Alpes, avec Jules César
    - Manet: Olympia, avec Cléopâtre
    - Rodin: le Penseur, avec Obélix
    - Munch: le Cri, courant expressioniste antique

       Il manque une oeuvre de Picasso, dommage!

     



    Lire sur ce blog:

    Les quatre saisons d'Arcimboldo: fleurs, fruits, portraits composés

    Astérix à la manière de Bruegel, Rembrandt, Rigaud etc ...

    50ème anniversaire d'Astérix: naufrage des pirates et tortue romaine

    Cinquante ans d'Astérix et d'Obélix: Obélisque et menhir à Paris

    Astérix chez les Pictes, une campagne marketing totale pour le nouvel album sans Uderzo

    Arcimboldo toujours: affiche à la manière du bibliothécaire



    28 octobre 2009 – 3 janvier 2010


    Palagret

    bande-dessinée
    novembre 2009
     
     
     
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  •     Célébrer les cinquante ans d'Astérix ou les oeuvres tardives de Renoir? Les deux évidemment. Au hasard de l'affichage métropolitain, deux univers graphiques se rencontrent, celui d'Uderzo, créateur des gaulois récalcitrants à l'occupation romaine et celui d'un peintre impressioniste. D'un coté, un dessin net aux couleurs franches, de l'autre un dessin estompé et des couleurs subtiles. D'un côté un univers caricatural et ironique, de l'autre un univers rêvé.


    Affiches des expositions Astérix et Renoir, dans le métro


     Aujourd'hui la bande-dessinée est le 9ème art. La haute culture, ou dite haute, et la culture populaire cohabitent et sont appréciées par les mêmes personnes comme le montre une étude récente sur les pratiques culturelles des Français 2. Il n'y a plus vraiment de culture légitime et de culture illégitime, surtout pour les générations de l'internet, les digital natives. Le rapprochement de deux affiches aux styles si différents illustrent parfaitement l'évolution de notre rapport à l'art.

       Astérix est exposé au Musée de Cluny, dans le frigidarium récemment restauré. "Dans ce monument gallo-romain, sont présentés en exclusivité, pour la première fois en France, une trentaine de planches originales ainsi que des tapuscrits qui ont servi à leur conception, issus des albums d’Astérix. Il s’agit principalement de dessins, anciens ou récents, où s’exprime le talent d’Uderzo, associé au génie créatif de Goscinny. C’est l’occasion de découvrir leur processus de création et la naissance de ces pages d’albums tels qu’on les connaît.


    Alea jacta est, le naufrage des pirates
    Hommage à la bande-dessinée Astérix



       Un dialogue insolite se crée entre ce bâtiment de la Lutèce antique, exceptionnellement préservé, et Astérix, témoin d’une antiquité imaginaire. D’autres objets, comme la machine à écrire Keyston Royal de Goscinny, le premier numéro de Pilote.

      Enfin, à l’extérieur, à l’angle du boulevard Saint-Michel et du boulevard Saint-Germain, sur les grilles qui bordent le jardin du musée, sont accrochés des panneaux, mettant en parallèle des dessins d’Astérix et quelques-uns des plus célèbres chefs-d’œuvre de l’art occidental… parodie ou source d’inspiration ?" 1


    Parodie d'Edvard Munch (le cri), Jacques-Louis David (Le premier Consul) et Edouard Manet (Olympia 1863)
    exposition Astérix sur les grilles du Musée de Cluny


    Liens sur ce blog:
    Astérix à la manière de Bruegel, Rembrandt, Rigaud etc ...
    Astérix, portrait à la manière d'Arcimboldo
    50ème anniversaire d'Astérix: naufrage des pirates et tortue romaine
    Cinquante ans d'Astérix et d'Obélix: Obélisque et menhir à Paris
    La rue Goscinny à Paris fait des bulles



    28 octobre 2009 – 3 janvier 2010

     

    -------

    Renoir au XXe siècle

    Galeries nationales

    (Grand Palais, Champs-Elysées)

    23 septembre 2009 – 4 janvier 2010

     

     

    Palagret

     

     

    1- in dossier de presse

    2- in Les pratiques culturelles des Français à l'ère numérique

     
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  •  

    "Faire le mur, jouer le fille de l'art"
    "Le temps est un sérial qui leurre"
    "Les actes gratuits ont-ils un prix?"
    "Permis de se reconstruire"
    "Quand le vain est tiré, il faut le boire"
    "La France aux maliens, la Bourgogne aux escargots"


    Image et texte barbouillés, pochoir de Miss.Tic
     

     

        Ces phrases qui jouent sur les mots accompagnent une jeune femme peinte au pochoir sur les murs. La silhouette gracile est apparue dans les rues parisiennes en 1985 et elle a acquis une certaine notoriété. Depuis Miss.Tic expose régulièrement dans les galeries. Ses images sont édités en cartes postales, des livres recensent ses pochoirs urbains.

     

    Parisiennes femmes capitales, pochoir de Miss.Tic



         Les pochoirs sauvages de Miss.Tic sont maintenant quasi officiels. Les boutiques payent pour avoir un Miss.Tic sur leur devanture. Devant cette officialisation, les taggeurs réagissent en barbouillant les silhouettes élancées. Il ne s'agit pas d'apposer sa marque sur le graffiti d'un autre mais bien d'abîmer, de recouvrir le pochoir trop célèbre.
     
    Sangsations fortes,pochoir de Miss.Tic
     


    C'est la vie, ça va passer
    pochoir de Miss.Tic


        Avec la reconnaissance artistique des pochoirs de Miss.Tic vient le dénigrement et la parodie. Une concurrente est apparue sur les murs de Paris. Mass.Toc est l'exact opposé de Miss.Tic. La jolie jeune femme sortie des magazines de mode, trop lisse, trop belle, affronte maintenant une femme à la silhouette moins idéale. Pour l'instant Mass.Toc n'a pas de message écrit à nous délivrer mais le dessin suffit à critiquer une représentation stéréotypée de la femme, pas très féministe. Détourner MIss.Tic, une femme figée qui ne vieillit pas, en Mass.Toc, une femme au corps lourd est de bonne guerre.
     
     
    pochoir parodique  de Mass.Toc, rue Dénoyez à Paris


       Miss.Tic continue à apposer ses pochoirs sur les murs mais elle demande maintenant la permission aux propriétaires pour éviter les poursuites judiciaires. Elle fait aussi de la publicité pour Ucar, un loueur de véhicules, en écrivant sur les camions de la marque " Louer c'est rester libre", suivi de sa signature bien connue.  
     

    Louer c'est rester libre, pochoir publicitaire de Miss.Tic


        Appartenant à la génération de Jérôme Mesnager, Miss.Tic s'est institutionnalisée comme beaucoup de graffeurs maintenant exposés dans les musées et vendus dans les galeries et les salles des ventes.
     
     
    Exposition de
    Miss.Tic à la galerie Lelia Mordoch à Paris





    Le street-art exposé:
    Palagret
    street-art
    novembre 2009
     
     
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  •  

         L'édition 2009 de Photoquai mêle photographies documentaires et rêveries, images fourmillantes de vie et images presque abstraites. 50 photographes venus des Amériques, d'Asie, d'Océanie, d'Afrique, du monde arabe, d'Inde etc ... s'exposent face au musée du quai Branly.

     

    Par un fenêtre de la Tour Prestes Maïa, 2006, Julio Bittencourt, Brésil



       Pendant près de cinq ans, 468 familles, 1680 personnes ont squatté les 29 étages d'un  tour abandonnée de Sao Paulo. Favéla verticale, la tour est devenu une société vivante, complexe, avec des activités sociales et culturelles. Les habitants ont vu leurs rêves s'écrouler quand ils ont été expulsés en 2007. Julio Bittencourt a photographié les occupants à leur fenêtres, fragments de la tour, fragments de la société. Les couleurs des images sont retravaillées pour mieux structurer la composition.
     

     

    Par un fenêtre de la Tour Prestes Maïa, 2006, Julio Bittencourt, Brésil



        Reportage autant que journal intime, les photos en noir et blanc de l'indien Atul Locke décrivent un habitat surpeuplé mais chaleureux. "C'est là que je suis né, c'est là que j'ai grandi ... c'est moi. Mon chawl qui est centenaire, sur la ligne mince de l'architecture sociale, sera peut-être bientôt démoli, pour laisser la place à une tour plus en harmonie avec le nouveau visage de Mumbaï." raconte Atul Loke.  
     

     

    Série "Mon chawl", une grand famille, Mumbaï
    Atul Loke, Inde

     

     

       Les chawls sont des immeubles de 4 à 5 étages, avec des appartements de deux pièces surpeuplés et des latrines communes. On en trouve beaucoup à Mumbaï (Bombay).

     

     

     

    Série "Mon chawl", une grand famille, Mumbaï
    Atul Loke, Inde et Murs de Tamir Sher, Israël

     

        L'iraélien Tamir Sher photographie des murs qui bloquent le regard. Les photos sont partagées en deux. En haut le ciel ("l'éternité naturelle de l'univers"), en bas l'obstacle ("le caractère éphémère de notre monde"). Images presque abstraites et pourtant bien réelles. Images métaphoriques d'un futur barré.
     
     

     

    Enfants de Colpa, Lumières de l'intérieur, 2007
    Morfi Jiménez, Pérou



       Comme le photographe indien des chawls et le photographe brésilien des squats, Morfi Jiménez est très ancré dans son pays, le Pérou. En hommage aux photographes de studio et aux photographes ambulants, du 19è et du début du 20è siècle, qui parcouraient les campagnes pour faire le portrait des paysans, il fait poser les groupes et les individus.
     



    Lumières de l'intérieur, 2007
    Morfi Jiménez, Pérou


     
        Les photos en noir et blanc de  Morfi Jiménez sont presque intemporelles; la modernité y est à peine perceptible comme si rien n'avait bougé dans ces communautés rurales. Des touches de couleur (le rouge du drapeau, la veste du photographe ou de la cycliste, les ponchos de la veillée funèbre) rehaussent les images en écho aux photos retouchées à la peinture à l'huile du début du XXè siècle.
     
     


    Vertigo, Lamia Naji, 2008, Maroc
    Photoquai 2009
     
     
     
         Après la tragique disparition de son compagnon, Lamia Naji réalise la série Vertigo. Ces images traduisent les émotions qu'elle traverse pour faire son deuil. Les titres (and I woke up alone, desolation, at last) parlent de douleur et de solitude.

     

    Vertigo, Lamia Naji, 2008, Maroc
    Photoquai 2009



       C'est une aventure intérieure, exprimée en images très graphiques: un lit vide, un mur rouge ouvrant sur un paysage désolé, un vaste hangar jonché de débris ou encore une ouverture dans une clôture. Ici aucun exotisme ou folklore chez Lamia Naji, photographe marocaine, juste une recherche formelle. Ces photos  d'un paysage mental pourraient venir de n'importe quel pays, occidental ou non.



    Liens sur ce blog:
     

     Photoquai 2007, images du monde en bord de Seine, Mehranesh Atashi,  Tiina Itkonen, Luis Braga,  Leonod Tishkov, Chang He 

     
     

    Ici photos en meilleure définition.

     

    Photoquai 2011, Jim Allen Abel, Hassan Hajjaj, Jamal Penjweny, visages dissimulés

     

    "la vie tout simplement", exposition de photos de Palestine, sur le pont des arts

     



     

    Photoquai, deuxième Biennale des Images du Monde
    Exposition gratuite en plein air au quai Branly à Paris:
    du 22 septembre au 22 novembre 2009

     

     

    Palagret
    photographie
    novembre 2009
     

    Source: Dossier de presse Photoquai

    50 photographes de 32 pays :

    PROCHE ET MOYEN-ORIENT
    Grèce-Turquie : Myrto Papadopoulos
    Iran : Abbas Kowsari, Gohar Dashti et Katayoun Karami
    Israël : Tamir Sher
    Liban : Rima Maroun
    Turquie : Melisa Önel

     

    AFRIQUE SUBSAHARIENNE ET MAGHREB
    Afrique du Sud : Ilan Godfrey et Nomusa Makhubu
    Algérie : Nadia Ferroukhi
    Egypte : Nermine Hammam
    La Réunion : Raymond Barthes
    Madagascar : Pierrot-Men
    Maroc : Khalil Nemmaoui, Lamia Naji
    Nigeria : Emeka Okereke
    Tunisie : Mouna Karray

     

    JAPON – ASIE DU SUD-EST
    Corée : Chung ChuHa
    Indonésie : Mohamad Iqbal
    Japon : Masato Seto et Hiromi Tsuchida
    Malaisie : Nadia Bamadhaj
    Philippines : Jake Verzosa

     

    OCEANIE (AUSTRALIE ET NOUVELLE-ZELANDE)
    Australie : Brook Andrew
    Nouvelle-Zélande : Joyce Campbell

     

    AMERIQUE DU NORD, CANADA ET HAWAÏ
    Canada : Arthur Renwick, Jeff Thomas et Adrian Stimson
    Hawaï : Jan Becket

     

    AMÉRIQUE LATINE
    Argentine : Esteban Pastorino, Hugo Aveta, Santiago Porter
    Brésil : Julio Bittencourt
    Mexique : Jeronimo Arteaga, Pablo Lopez Luz et Daniela Edburg
    Pérou : Morfi Jimenez et Pablo Hare

     

    INDE
    Atul Loke et Sooni Taraporevala

     

    CHINE – CAUCASE

     
    Chine : A Yin, Meng Jin, Lu Guang et Jin Ping
    Afghanistan : Fardin Waezi
    Arménie : Anahit Hayrapetyan et Karen Mirzoyan
    Azerbaidjan : Sanan Aleskerov
    Kazakhstan : Erbossyn Meldibekov et Saïd Atabekov

     

     

     
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    "Faire le mur, jouer le fille de l'art"
    "Le temps est un sérial qui leurre"
    "Les actes gratuits ont-ils un prix?"
    "Permis de se reconstruire"
    "Quand le vain est tiré, il faut le boire"
    "La France aux maliens, la Bourgogne aux escargots"


    Image et texte barbouillés, pochoir de Miss.Tic
     

     

        Ces phrases qui jouent sur les mots accompagnent une jeune femme peinte au pochoir sur les murs. La silhouette gracile est apparue dans les rues parisiennes en 1985 et elle a acquis une certaine notoriété. Depuis Miss.Tic expose régulièrement dans les galeries. Ses images sont édités en cartes postales, des livres recensent ses pochoirs urbains.

     

    Parisiennes femmes capitales, pochoir de Miss.Tic



         Les pochoirs sauvages de Miss.Tic sont maintenant quasi officiels. Les boutiques payent pour avoir un Miss.Tic sur leur devanture. Devant cette officialisation, les taggeurs réagissent en barbouillant les silhouettes élancées. Il ne s'agit pas d'apposer sa marque sur le graffiti d'un autre mais bien d'abîmer, de recouvrir le pochoir trop célèbre.
     
    Sangsations fortes,pochoir de Miss.Tic
     


    C'est la vie, ça va passer
    pochoir de Miss.Tic


        Avec la reconnaissance artistique des pochoirs de Miss.Tic vient le dénigrement et la parodie. Une concurrente est apparue sur les murs de Paris. Mass.Toc est l'exact opposé de Miss.Tic. La jolie jeune femme sortie des magazines de mode, trop lisse, trop belle, affronte maintenant une femme à la silhouette moins idéale. Pour l'instant Mass.Toc n'a pas de message écrit à nous délivrer mais le dessin suffit à critiquer une représentation stéréotypée de la femme, pas très féministe. Détourner MIss.Tic, une femme figée qui ne vieillit pas, en Mass.Toc, une femme au corps lourd est de bonne guerre.
     
    pochoir parodique  de Mass.Toc, rue Dénoyez à Paris


       Miss.Tic continue à apposer ses pochoirs sur les murs mais elle demande maintenant la permission aux propriétaires pour éviter les poursuites judiciaires. Elle fait aussi de la publicité pour Ucar, un loueur de véhicules, en écrivant sur les camions de la marque " Louer c'est rester libre", suivi de sa signature bien connue.
    Louer c'est rester libre, pochoir publicitaire de Miss.Tic


        Appartenant à la génération de Jérôme Mesnager, Miss.Tic s'est institutionnalisée comme beaucoup de graffeurs maintenant exposés dans les musées et vendus dans les galeries et les salles des ventes.
     
    Exposition de
    Miss.Tic à la galerie Lelia Mordoch à Paris





    Le street-art exposé:
    Palagret
    street-art
    novembre 2009
     
     
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         L'édition 2009 de Photoquai mêle photographies documentaires et rêveries, images fourmillantes de vie et images presque abstraites. 50 photographes venus des Amériques, d'Asie, d'Océanie, d'Afrique, du monde arabe, d'Inde etc ... s'exposent face au musée du quai Branly.

     

    Par un fenêtre de la Tour Prestes Maïa, 2006, Julio Bittencourt, Brésil



       Pendant près de cinq ans, 468 familles, 1680 personnes ont squatté les 29 étages d'un  tour abandonnée de Sao Paulo. Favéla verticale, la tour est devenu une société vivante, complexe, avec des activités sociales et culturelles. Les habitants ont vu leurs rêves s'écrouler quand ils ont été expulsés en 2007. Julio Bittencourt a photographié les occupants à leur fenêtres, fragments de la tour, fragments de la société. Les couleurs des images sont retravaillées pour mieux structurer la composition.
     

     

    Par un fenêtre de la Tour Prestes Maïa, 2006, Julio Bittencourt, Brésil



        Reportage autant que journal intime, les photos en noir et blanc de l'indien Atul Locke décrivent un habitat surpeuplé mais chaleureux. "C'est là que je suis né, c'est là que j'ai grandi ... c'est moi. Mon chawl qui est centenaire, sur la ligne mince de l'architecture sociale, sera peut-être bientôt démoli, pour laisser la place à une tour plus en harmonie avec le nouveau visage de Mumbaï." raconte Atul Loke.  
     

     

    Série "Mon chawl", une grand famille, Mumbaï
    Atul Loke, Inde

     

     

       Les chawls sont des immeubles de 4 à 5 étages, avec des appartements de deux pièces surpeuplés et des latrines communes. On en trouve beaucoup à Mumbaï (Bombay).

     

     

     

    Série "Mon chawl", une grand famille, Mumbaï
    Atul Loke, Inde et Murs de Tamir Sher, Israël

     

        L'iraélien Tamir Sher photographie des murs qui bloquent le regard. Les photos sont partagées en deux. En haut le ciel ("l'éternité naturelle de l'univers"), en bas l'obstacle ("le caractère éphémère de notre monde"). Images presque abstraites et pourtant bien réelles. Images métaphoriques d'un futur barré.
     
     

     

    Enfants de Colpa, Lumières de l'intérieur, 2007
    Morfi Jiménez, Pérou



       Comme le photographe indien des chawls et le photographe brésilien des squats, Morfi Jiménez est très ancré dans son pays, le Pérou. En hommage aux photographes de studio et aux photographes ambulants, du 19è et du début du 20è siècle, qui parcouraient les campagnes pour faire le portrait des paysans, il fait poser les groupes et les individus.
     



    Lumières de l'intérieur, 2007
    Morfi Jiménez, Pérou


     
        Les photos en noir et blanc de  Morfi Jiménez sont presque intemporelles; la modernité y est à peine perceptible comme si rien n'avait bougé dans ces communautés rurales. Des touches de couleur (le rouge du drapeau, la veste du photographe ou de la cycliste, les ponchos de la veillée funèbre) rehaussent les images en écho aux photos retouchées à la peinture à l'huile du début du XXè siècle.
     
     


    Vertigo, Lamia Naji, 2008, Maroc
    Photoquai 2009
     
     
     
         Après la tragique disparition de son compagnon, Lamia Naji réalise la série Vertigo. Ces images traduisent les émotions qu'elle traverse pour faire son deuil. Les titres (and I woke up alone, desolation, at last) parlent de douleur et de solitude.

     

    Vertigo, Lamia Naji, 2008, Maroc
    Photoquai 2009



       C'est une aventure intérieure, exprimée en images très graphiques: un lit vide, un mur rouge ouvrant sur un paysage désolé, un vaste hangar jonché de débris ou encore une ouverture dans une clôture. Ici aucun exotisme ou folklore chez Lamia Naji, photographe marocaine, juste une recherche formelle. Ces photos  d'un paysage mental pourraient venir de n'importe quel pays, occidental ou non.



    Liens sur ce blog:
     

    Photoquai 2007, un regard non occidental sur le monde

     

     
     
     
     
     

    Ici photos en meilleure définition.

     

    Photoquai 2011, Jim Allen Abel, Hassan Hajjaj, Jamal Penjweny, visages dissimulés

     

    "la vie tout simplement", exposition de photos de Palestine, sur le pont des arts

     



     

    Photoquai, deuxième Biennale des Images du Monde
    Exposition gratuite en plein air au quai Branly à Paris:
    du 22 septembre au 22 novembre 2009

     

     

    Palagret
    photographie
    novembre 2009
     

    Source: Dossier de presse Photoquai

    50 photographes de 32 pays :

    PROCHE ET MOYEN-ORIENT
    Grèce-Turquie : Myrto Papadopoulos
    Iran : Abbas Kowsari, Gohar Dashti et Katayoun Karami
    Israël : Tamir Sher
    Liban : Rima Maroun
    Turquie : Melisa Önel

     

    AFRIQUE SUBSAHARIENNE ET MAGHREB
    Afrique du Sud : Ilan Godfrey et Nomusa Makhubu
    Algérie : Nadia Ferroukhi
    Egypte : Nermine Hammam
    La Réunion : Raymond Barthes
    Madagascar : Pierrot-Men
    Maroc : Khalil Nemmaoui, Lamia Naji
    Nigeria : Emeka Okereke
    Tunisie : Mouna Karray

     

    JAPON – ASIE DU SUD-EST
    Corée : Chung ChuHa
    Indonésie : Mohamad Iqbal
    Japon : Masato Seto et Hiromi Tsuchida
    Malaisie : Nadia Bamadhaj
    Philippines : Jake Verzosa

     

    OCEANIE (AUSTRALIE ET NOUVELLE-ZELANDE)
    Australie : Brook Andrew
    Nouvelle-Zélande : Joyce Campbell

     

    AMERIQUE DU NORD, CANADA ET HAWAÏ
    Canada : Arthur Renwick, Jeff Thomas et Adrian Stimson
    Hawaï : Jan Becket

     

    AMÉRIQUE LATINE
    Argentine : Esteban Pastorino, Hugo Aveta, Santiago Porter
    Brésil : Julio Bittencourt
    Mexique : Jeronimo Arteaga, Pablo Lopez Luz et Daniela Edburg
    Pérou : Morfi Jimenez et Pablo Hare

     

    INDE
    Atul Loke et Sooni Taraporevala

     

    CHINE – CAUCASE

     
    Chine : A Yin, Meng Jin, Lu Guang et Jin Ping
    Afghanistan : Fardin Waezi
    Arménie : Anahit Hayrapetyan et Karen Mirzoyan
    Azerbaidjan : Sanan Aleskerov
    Kazakhstan : Erbossyn Meldibekov et Saïd Atabekov

     

     

     
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  •    Voir début du billet

        Au-delà de l'humour macabre, les têtes de mort des  street-artistes sont parfois une prise de position. Les pochoirs de crânes tricolores peints sur le trottoir sont-ils juste une plaisanterie pour le 14 juillet ou signifient-ils que la République est morte avec ses valeurs de Liberté, Egalité et Fraternité?



    Vanité, crânes bleu, blanc, rouge sur le trottoir
    pochoir, street-art


      

        Le mur des graffeurs de la rue Ordener, dans le 18è,  est en constante évolution. Les graffiti ne restent pas longtemps, ils sont vite recouverts par des oeuvres nouvelles. Sur la photo ci-dessous, la main d'un marionnettiste fait danser un pantin de bois. Son cou s'orne d'un collier d'or et d'une breloque en forme d'euro. Il tient des billets dans sa main et des crânes l'entourent. L'auteur se sert des crânes pour commenter la course à l'argent. Le pantin est esclave du bling-bling mais il ne sait pas qu'il est manipulé.



    Marionnette entourée de crânes
    graffiti, street-art, rue Ordener, Paris

     

      Les papiers collés de Ludo, signés Nature's Revenge illustrent aussi une protestation. La grappe de raisin remplie de crânes est bien un avertissement. Parfois les crânes sont en noir et blanc, parfois ils sont en couleurs et des coulures de peinture rouge simulent le sang d'une nature à l'agonie. Un jour la nature se vengera des substances chimiques qui la stérilisent; les vignes, les jardins et les champs ne donneront plus de fruits. Dans cette vision apocalyptique, la terre ne sera plus qu'un immense charnier!



    Grappe de raisin faite de crânes
    Nature's Revenge, street-art, papier collé


        Le simple dessin d'un visage aux orbites vides, tagué au-dessus d'un éclair électrique sur un panneau de la SNCF n'est qu'une illustration humoristique du texte. L'éclair électrique est un symbole de danger, le crâne un symbole de mort. Le graffeur se moque de l'interdiction et semble dire: oui, oui, on a bien compris!


    Graffiti de tête de mort  et éclairs électriques
    défense absolue de toucher aux fils électriques
    Plaque émaillée "Danger de mort"



      à suivre
     
    Texte et photos: Palagret

     
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