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Une grande affiche de L'antiquité rêvée, l'exposition du Louvre, est taguée dans le métro. Ainsi se rencontrent à la station Pigalle, sur une même image, trois époques de l'art occidental. L'antiquité, l'antiquité revue par les artistes du XVIIIe siècle et l'art de la rue, street-art du XXe et du XXIe siècle.
Affiche de "L'antiquité rêvée" couverte de tags
A côté du visage délicat de la jeune femme, le tag bleu semble bien grossier. La peinture classique est tout en finesse et nuance, la signature est une grossière calligraphie. L'art populaire recouvre l'art élitiste, haute culture contre expression spontanée.
Affiche de "L'antiquité rêvée" couverte de tags
Affiche Mir Vaisselle couverte de tags, station Pigalle à Paris
A côté, l'affiche publicitaire Mir Vaisselle vante un liquide mauve (secrets de fleurs - orchidée royale - brillance et fragrance) dans un flacon plastique transparent. L'affiche est aussi taguée. Pour le graffeur, une réclame pour un produit vaisselle et pour une exposition, c'est pareil. Juste une belle surface bien visible pour s'éclater.
Affiche de "L'antiquité rêvée", exposition au LouvrePalagretarchéologie du quotidiennovembre 2010
Dossier de presse:
L’Antiquité rêvée - Innovations et résistances au XVIIIe siècle
Du 02 décembre 2010 au 14 février 2011
Louvre, Hall Napoléon, sous la pyramide
Alors que l’art du XVIIIe siècle est souvent perçu comme une marche progressive du petit goût rocaille vers un grand goût classique, cette exposition met en lumière les différentes expériences qui en ont renouvelé les formes et les thèmes artistiques.
Cent cinquante œuvres – peintures, sculptures, dessins, gravures, arts décoratifs – réunies au sein de l’exposition illustrent les processus d’innovation, d’émulation, voire de résistance à l’antique dans l’Europe du XVIIIe siècle.
Dès les années 1720-1730, les vestiges archéologiques nouvellement exhumés provoquent des débats dans les académies et les cercles intellectuels européens. Tous les domaines artistiques sont gagnés par ce rêve d’une régénération par l’antique. En témoignent les tableaux de Mengs, de Batoni et de Greuze, les sculptures de Bouchardon, de Falconet et de Pajou, les gravures de Piranèse, les projets d’architecture de Robert Adam et de Soufflot, ou encore les meubles dessinés par Petitot ou Chambers.
À partir des années 1750-1760, des courants contraires tempèrent cet engouement. Sous l’influence des œuvres du Bernin et de Pierre de Cortone, de Tiepolo et de Solimena se dessine une tendance « néobaroque ». Gandolfi, Fragonard, mais aussi Goya ou l’architecte de Wailly l’illustrent à travers l’Europe. Les modèles du XVIe siècle, comme Michel-Ange, Corrège, Jules Romain ou Jean Goujon, alimentent une orientation « néomaniériste ».
Plus tard, des artistes comme Füssli, Sergel ou Desprez nourrissent le courant dit « gothique » ou « sublime ».Enfin, le dernier quart du siècle voit s’affirmer un langage plus universel qui se radicalise sous l’égide de valeurs héroïques. De sculptures en projets d’architectures, de toiles monumentales en grands marbres, la société européenne, à la veille de l’embrasement révolutionnaire, manifeste ainsi ses aspirations nouvelles.
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Un petit pochoir noir et blanc signé JPM sur un mur près de Beaubourg:
Au pied du mur le graffeur prend son pied
pochoir de JPM près de Beaubourg
Le graffeur qui prend son pied existe aussi en couleurs dans d'autres rues de Paris.
Street-art près de Beaubourg
Accolée à l'abside de Saint-Merri une bicoque délabrée s'incruste dans l'espace entre les murs. C'est une trace du vieux Paris, de l'époque où les moindres recoins étaient utilisé pour bâtir. La maison d'un étage est condamnée, la fenêtre est barricadée de planches, le toit de zinc laisse passer la pluie.
Maison délabrée et street-art près de Saint-Merri
En attendant la démolition de la maison, les street-artists s'en donnent à coeur-joie. Le pochoir du graffeur est entouré de graffiti et de papiers collés divers. On reconnait ET, la Joconde, une femme-cerf et une calligraphie or du Docteur Case. Juste à côté se trouve le cadre d'Ella et Pitr.
Liens:
Street-art: pour Ella et Pitr, encadrez votre portrait
Palagret
street-art
novembre 2010
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Au coin des rues Quincampoix et Aubry le Boucher, deux artistes de rue venus de Barcelone collent des petits dessins.
Street-art: Docteur Case au travail
Le premier papier collé fait par Olivia représente une super-héroïne masquée. Face à elle le super-héros Docteur Case. Un héros bien tranquille avec chapeau et attaché-case. Sur sa ceinture est écrit son nom: Superlost. Les deux personnages de papier dialoguent:
- "To infinity and beyond" dit la femme au nez pointu.
- Well ... if we find it" la modère Superlost, le héros bureaucrate.
"To infinity and beyond", Well ... if we find it"
papiers collés d'Olivia et Docteur Case
Comme prévu, la boutique "Living Room" qui avait placardé de grandes publicités sur les murs n'est plus là. Les murs sont maintenant peints en noir et les street-artists ont retrouvé leur spot favori.
Artistes de rue au travail
La nouvelle boutique "Yellow Korner" devrait plutôt s'appeler "Black Korner".
La boutique "Yellow Korner" au coin noir
Olive sans Popeye, deux collages d'Olivia à Paris
Galerie de photos de Docteur Case à Barcelone
Publicité contre street-art au coin des rues Quincampoix et Aubry le Boucher
Palagret
street-art
novembre 2010
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A Naples, des sacs d'ordures (rifiuti) s'empilent dans les rues. Ils pourrissent, attirent les rats et rendent l'air irrespirable. La nuit, des tas d'immondices brûlent, au risque de dégager des vapeurs toxiques. La situation sanitaire est dangereuse.
Les ordures non ramassées à Naples en décembre 2007. Photo: marcodelsorbo
En novembre 2010, Silvio Berlusconi, déclarait : "Je suis un optimiste invétéré, mais je crois que la situation de crise à Naples peut être résolue en deux semaines". Une fanfaronnade de plus, car les rues de la capitale de la Campanie sont peu à peu englouties sous 2700 tonnes de déchets. Des inspecteurs européens estiment qu'il faudra des années pour résoudre le problème.La tragédie des ordures à NaplesAu jour de l'An, les napolitains ont l'habitude de jeter par la fenêtre leur vieux toasters, radios ou réfrigérateurs afin de commencer l'année débarrassés de toutes leurs vieilleries. Cette année avec les voitures bientôt englouties sous des monceaux d'ordures, on ne verra pas grande différence.La tragédie des ordures à NaplesA New-York, "the good riddance day" permet de se débarrasser de ses mauvais souvenirs. Mais ici à Naples, il faudrait bien plus qu'un rite conjuratoire pour résoudre cette "tragedia rifiuti" (tragédie des déchets).Liens sur ce blog:Palagretarchéologie du quotidiennovembre 2010Source:
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Ces belles statuettes stylisées, dites reliquaires Kota, étaient fixées au-dessus d'un panier en écorce ou en osier, le "bwété", contenant le crâne et les ossements d'un mort de haut lignage. Les paniers étaient conservés dans la case du chef du village Kota, au Gabon. La taille des reliquaires variaient avec l'importance du défunt.
Reliquaire Kota-Ndasa, Mbulu-Ngulu, Gabon, lot N°5, 57 centimètres
Intermédiaires entre les vivants et les morts, les statuettes au visage de cuivre et de laiton brillant repoussaient les forces invisibles du mal qui menaçaient le pouvoir protecteur des reliques.
Deux reliquaires Kota-Ndasa, Mbulu-Ngulu, Gabon,
exposition chez Christie's à Paris
On sacrifiait des poulets aux idoles, on leur apportait des offrandes afin qu'elles protègent le village et assurent la fécondité des femmes, du bétail et des champs. Chaque statuette avait un pouvoir spécial et était rituellement promenée dans le village par les initiés lors de danse cérémonielles.
Reliquaire Kota-Ndasa, Mbulu-Ngulu, lot n° 6, 65,5 centimètres, Gabon
Le visage des reliquaires Kota est souvent ovale et concave. Il est décoré de scarifications géométriques gravées ou repoussées dans le métal. Le cuivre rouge et le laiton jaune peuvent former un motif cruciforme. Les yeux sont stylisés en amande ou demi-lune, parfois ils sont globuleux. Le visage est encadré d'une coiffe à pendants droits ou en accroche-cœur. La tête est surmontée d'un cimier.
Visage au motif cruciforme, reliquaire Kota, Gabon
56 centimètres, Lot n° 53
Le corps est représenté par un losange évidé. Le métal est appliqué sur une structure de bois dur.
Visage au motif cruciforme, reliquaire Kota du Gabon
Il n'y a pas de cuivre à l'est du Gabon où vivent les tribus Kota ce qui rend l'utilisation de ce métal étonnante.
Coiffe en accroche-coeur et yeux globuleux, reliquaire Kota, Gabon
47,5 centimètres, lot n° 54
Au Gabon, les colonisateurs et les missionnaires chrétiens ont essayé d'éradiquer ce culte des ancêtres tandis que les collectionneurs occidentaux appréciaient les statuettes pour leur magnifique stylisation. Aujourd'hui, les reliquaires kota sont dispersés dans le monde dans les musées d'art africain ou premier.
Yeux globuleux et sourcils marqués, reliquaire Kota du Gabon
Reliquaire Kota dans la case du chef de village
Gravure d'après un dessin de J. de Brazza in "Le Tour du Monde 1887"
Vente aux enchères chez Christie's le 3 décembre 2010
Art africain et océanien
Six chefs-d'oeuvres de la collection Kahane
Exposition le 27, 29 et 30 novembre, de 10h à 18h
Palagret
art premier
novembre 2010
Source:
Catalogue Christie's
Réflexions sur l'art funéraire Kota de Gérard Delorme
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De loin on dirait une nappe de cuisine posée sur une moto par un néo baba-cool. De près on s'aperçoit qu'il ne s'agit pas d'un vulgaire morceau de plastique jeté sur le deux roues mais bien d'un tablier manufacturé soigneusement pour protéger la moto du froid.
Moto protégée par un tablier gaucho fleuri
Moto protégée par un tablier gaucho fleuri
D'après l'étiquette très visible, il s'agit d'un tablier Gaucho Tucano Urbano. Vive le Flower Power.
Moto protégée par un tablier gaucho fleuriRetour de l'esthétique hippie ou influence de Murakami, les semis de fleurs sont à la mode cet hiver. Le scooter jaune et la moto fleurie apportent un peu de couleur et de poésie dans un monde gris.
Liens sur ce blog:
Murakami à l'étal des marchés, esthétique kawaï et superflat
Des épaves dorées enchaînées sur le trottoir, intervention poétique?
Palagretarchéologie du quotidiennovembre 2010
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Quoi de plus prosaïque que les colonnes sèches, ces disgracieux bouts de tuyaux bouchés qui sortent des façades des immeubles modernes de plus de sept étages.
Colonne sèche et prise d'incendie
La plupart du temps, les colonnes sèches sont gris sale et déparent des façades plus soignées. Parfois elles sont peintes en rouge comme la pancarte accolée au-dessus d'elles ou en noir.
Colonnes sèches peintes en rouge s'harmonisant avec la mosaïque du soubassement
Belleville à Paris
Au 16 avenue Matignon à Paris, se trouve un immeuble dont on remarque d'abord les baroques Atlantes qui encadrent la porte. Dominique Babinet, le sculpteur, a dessiné les poignées de porte et les colonnes sèches dans le même style que les colosses de bronze de la façade.
Atlantes, sculptures de Dominique Babinet, avenue Matignon
Colonne sèche habillée par le sculpteur Dominique Babinet sur l'immeuble de FernierDans le mur végétal de Patrick Blanc, au musée du quai Branly, on voit trois colonnes sèches; rsquent-elles d'être recouvertes par la prolifération des plantes?
Trois colonnes sèches, mur végétal vertical de Patrick Blanc
Musée du quai Branly
Ces colonnes sèches réglementaires font partie d'un dispositif de lutte contre l'incendie. Les tuyaux parcourent le bâtiment et, quand il y a le feu, les pompiers branchent leur tuyau souple sur l'extrémité extérieure et envoie l'eau vers le sinistre. La colonne sèche devient donc humide.
Colonnes sèches hautes et basses à Paris
Palagret
archéologie du quotidien
novembre 2010
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Voici trois Catherinettes rencontrées le jour de la Sainte-Catherine.
Traditionnellement, au moyen-âge, le 25 novembre, les jeunes filles non mariées à l'âge de vingt-cinq ans offraient des fleurs et des rubans à Sainte Catherine et piquaient une aiguille dans sa coiffe, faisant le voeu de se marier. La tradition continua et les célibataires se rendaient ensuite au bal coiffées de chapeaux jaunes et verts afin de signaler aux prétendants qu'elles étaient libres. La jaune symbolisait la famille et le vert l'espoir.
Coiffe de Sainte-Catherine
Si elles n'étaient toujours pas mariée à 30 ans puis à 35 ans, les célibataires piquaient encore une aiguille dans la coiffe de leur sainte patronne. Après trente-cinq ans, il n'y avait plus d'espoir de trouver un mari.
Au début du siècle, les maisons de couture organisaient des concours de bonnets et des défilés de Catherinettes. Christian Dior attachait beaucoup d'importance à cette fête et visitait les ateliers des couturières et des modistes qui jouaient de petites scénettes costumées.
Trois Catherinettes se rendant au défilé de la Sainte-Catherine. Elles se nomment la tribu des "trois moustiquaires" en référence au matériau utilisé pour leur déguisement
Aujourd'hui, les mœurs ont changées; l'obsession de se marier avant de coiffer Sainte-Catherine est une notion désuète mais le plaisir de se déguiser demeure. Les écoles de mode continuent cette tradition et les élèves fabriquent leur coiffe et leur robe et participent au concours de la coiffe la plus inventive.
Une Catherinette aux yeux fardés
Selon la légende dorée 1, au IVè siècle, Sainte Catherine d'Alexandrie reprocha à l'empereur Maxence de sacrifier aux idoles païennes.
« Je viens te saluer, empereur, à la fois par déférence pour ta dignité et parce que je veux m’engager à t’éloigner du culte de tes dieux pour reconnaître le seul vrai créateur ! ».
Catherine discuta avec les philosophes de la cour et les convertit à sa foi. Furieux, Maxence fit exécuter les traîtres. Frappé par la beauté et l'intelligence de la jeune fille, Maxence voulut cependant l'épouser mais elle refusa, étant l'épouse mystique du Christ. Encore plus furieux l'empereur la fit torturer par quatre roues dentées. L'effroyable machine cassa et quatre mille païens périrent écrasés sous les débris. Finalement, Maxence fit décapiter la jeune fille et, au lieu de sang, du lait jaillit de son cou, ô miracle.
Costumes en moustiquaires des Catherinettes. Le vert et le jaune sont des couleurs traditionnelles, le rouge non
L'église catholique ne reconnait pas vraiment Catherine, vierge et martyr, comme une sainte. Il n'existe pas de preuves suffisantes de son existence, de son supplice et des miracles qui accompagnèrent sa courte existence.
Avec la diffusion de la Légende Dorée, le culte de Sainte Catherine devint très populaire en Europe. Catherine d'Alexandrie est la patronne des couturières, à cause des aiguilles, et des métiers utilisant une roue: les charrons, les rémouleurs, les mariniers, les fileuses, les meuniers etc ...
L'iconographie traditionnelle montre Sainte Catherine avec la palme du martyr, l'épée qui la décapita, la roue brisée de son supplice, un livre symbole de son savoir, une couronne. Parfois elle foule au pied la tête de Maxence comme la Vierge piétine le serpent, incarnation du Mal. Ou comme Kâli, la déesse indienne, piétine le corps de Shiva.
Liens sur ce blog:
La fête de la déesse Saraswati à Bénarès Varanasi
1- Légende dorée, livre CLXIX, Jacques de Voragine, XIIIe siècle
Palagret
archéologie du quotidien
novembre 2010
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Toutes les métropoles du monde ploient sous la publicité, sous l'agression publicitaire. Voici un exemple à Montréal où il serait question de rebaptiser les stations de métro au nom de commanditaires commerciaux.
Le métro de Montréal et la publicité
Copyright:photo de Patrice-Hans Perrier
Voici deux articles qui décrivent le phénomène montréalais:
Un article sur le blog cyberpress canadien
Les vases communicants de Patrice-Hans Perrier
Affiche totale pour l'île de Saint-Martin
station de métro Champs-Elysées Clémenceau en novembre 2009
Les idées publicitaires juteuses sont contagieuses. Après l'affichage dynamique numérique, les stations entièrement tapissées de réclame, verrons nous un jour à Paris des stations Nike Opéra, Coca-Cola Bercy, Benetton Sentier, Apple Cluny-La Sorbonne, Sony La Muette, Aubade Pigalle, Le Figaro Bonne-Nouvelle, Leroy-Merlin Volontaires, Darty Glacière etc ... ?
Liens sur ce blog:
De la publicité J&B sur les portillons du métro, ça nous manquait
Invasion publicitaire: Hugo Boss sur les quais du métro parisien
La publicité Nike envahit le quai du métro: j'aurai préféré un mur blanc!
Palagret
archéologie du quotidien
novembre 2010
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Renouant avec l'art des photographes de foire qui tiraient le portrait des badauds devant une toile peinte, Ella et Pitr, les papiers peintres colleurs d'affiches, ont collé un cadre de papier sur un mur derrière l'église Saint-Merri, près de Beaubourg.
"Bonjour! Ceci est un cadre de fond à photographies. Prenez vous devant et envoyez votre cliché à ellapitr@hotmail.fr Merci!"
Cadre de papier collé de Ella et Pitr, près de Beaubourg
Ici le volontaire ne passe pas la tête dans un trou pour poser en farouche guerrier, en clown, en marquise ou en cow-boy. Il se place devant le cadre et c'est lui qui fait tout le travail en se faisant photographier et en envoyant le cliché à ellapitr@hotmail.fr. Qu'en font-ils? Ils publient les photos sur Flickr et en feront peut-être un livre.
Cadre de papier collé de Ella et Pitr, près de Beaubourg à Paris
Le cadre dessiné de Beaubourg a subi des outrages, des lambeaux de papier sont arrachés, mais quelques passants, pas trop frileux par cette froide journée de novembre, se sont fait tirer le portrait devant.
Anonyme de passage perplexe
Cadre de papier collé de Ella et Pitr, près de Beaubourg
Ella et Pitr collent des cadres de papier à Londres, Berlin, Bruxelles, Bristol, Montreuil, Arles, Grenoble, Saint-Etienne etc ... Les cadres sont tous différents et, comme ils sont parfois placés un peu haut, certains passants sautent pour s'inscrire au centre du dessin. Seuls ou en groupe, les sujets font souvent les malins. Ils s'amusent comme les Anglais livrés au regard de tous sur le Quatrième piédestal de Trafalgar Square, les faux auto-stoppeurs du quai Valmy ou comme les touristes qui se perchent sur les colonnes de Buren. Ce que Daniel Buren n'avait certes pas prévu.
Colonnes de Buren
Les visiteurs s'amusent
Dans ces quatre dispositifs, pour un bref instant ludique, des anonymes volontaires s'exhibent devant un objectif et disent "regardez moi !". Chacun a droit à ses "quinze minutes de célébrité" affirmait Andy Warhol qui photographiait de préférence les nantis.
Liens sur ce blog:
Pitr et Ella, quelques cadres très urbains
Street-art: c'est mon mur! Pitr et pitreries
Le quatrième piédestal d'Antony Gormley
Point Éphémère: portraits de faux auto-stoppeurs au bord du canal Saint-Martin
JR, un photomaton géant à Beaubourg: faites vous tirer le portrait
Photoquai 2013: Dow Wasiksiri, portraitiste itinérant au quai Branly
La collection de portraits encadrés sur Flickr
Palagret
Street-art
novembre 2010
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