• Arcimboldo toujours: affiche à la manière du bibliothécaire

     

         Arcimboldo, avec ses jeux visuels, inspire toujours les publicitaires et les affichistes. Voici une affiche pour la journée du livre qui se réfère au portrait composé du Bibliothécaire, peint vers 1652 à Vienne pour l'Empereur d'Autriche Maximilien II.



    Affiche de la journée du livre
    inspirée par le Bibliothécaire d'Arcimboldo



       Dans cette affiche, comme dans les têtes composées de Giuseppe Arcimboldo, le visage est composé de livres ouverts et fermés. La bouche est un livre ouvert. On repère des livres brochés et des livres de poche. La chevelure est composée de lettres enchevêtrées formant la phrase "journée du livre", une forme qu'on ne trouve pas chez le peintre maniériste du seixième siècle. La poésie graphique, les jeux typographiques naissent plus tard avec le bouleversement des arts classiques avec le cubisme, le surréalisme et le dadaïsme.


       Au contraire des visages arcimboldesques composés de fleurs, de fruits et de légumes, le portrait du Bibliothécaire n'est pas une allégorie et ne semblent pas avoir de sens caché. Il s'agit simplement de faire un portrait amusant avec des objets liés au métier de bibliothécaire. Un jeu virtuose où Arcimboldo excelle, comme dans les portraits du Cuisinier ou du Juriste.

     

    Le Bibliothécaire (Wolfgang Lazius) vers 1562, d'Arcimboldo
    Huile sur toile, 97 x 71 cm



        Les livres reliés en cuir forment le visage et le corps. Un livre ouvert, couvert d'une écriture manuscrite et non de caractères d'imprimerie, figure la chevelure. Les tranches représentent le nez, le bras et l'avant bras. Les yeux sont des loupes, indispensables au bibliothécaire qui déchiffre des textes anciens. La barbe et les moustaches sont faites de queues de martre servant à épousseter doucement les vieux volumes. Des signets représentent les doigts.

       De près, on voit surtout les objets accumulés, de loin un visage. Diversité et unité. Le visage était reconnaissable pour la cour de Maximilien II. Il s'agissait du véritable portrait de Wolfgang Lazius, un collectionneur et un érudit. Il s'occupait de la conservation des précieux manuscrits de l'Empereur Maximilien et parcourait l'Europe à la recherche de livres rares pour enrichir la collection de son puissant patron.




    Lire sur ce blog:

     
     
     

    Jaume Plensa, sculpture faite de lettres

     
     
     
    Palagret
    Art et publicité
    novembre 2009
     
     
     
     
    « Farhad Moshiri: Silly you, silly me, préciosité et ironieMacy's: 83è parade de Thanksgiving, photos »
    Pin It

    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :