• Atget au parc de Sceaux, photos d'hier face au paysage d'aujourd'hui I

       

    Entre rêve et réalité

     

        Eugène Atget, le photographe des rues de Paris, photographie le Parc de Sceaux entre mars et Juin 1925. L'ancien domaine de Jean-Baptiste Colbert est à l’abandon, Atget s’intéresse aux statues et aux constructions abîmées par le temps. Il se dégage de ses photographies une atmosphère différente des clichés  urbains. Les images ont une touche romantique, élégiaque. Atget est déjà un vieil homme ce qui explique peut-être son attachement à la déréliction des choses, au temps qui passe et abîme toute chose.

     

     

    Sceaux Atget La ServitudeStatue de la Servitude, allée de la Duchesse à Sceaux

    photographie d'Eugène Atget, avril 7h du matin

     

     

       Onze agrandissements des photographies d'Atget sont installés dans le parc, entre le pavillon de l’Aurore et le bassin de l’Octogone. On peut ainsi comparer, à 83 ans d’intervalle, le parc non entretenu de l'époque et les arbres soigneusement taillés d'aujourd'hui.

     

     

    Sceaux Atget La Servitude 2Emplacement de la statue de la Servitude, allée de la Duchesse à Sceaux

    photographie d'Eugène Atget, avril 7h du matin

     

        Eugène Atget a photographié onze fois la statue de La Servitude qui se tenait avant la pente des anciennes cascades. La statue de marbre blanc représente une femme drapée tenant des fers dans ses mains; son visage exprime la douleur d'être enchaînée. A différentes heures, Atget a cherché a capter l'armosphère poétique du site. La statue n'est plus là; elle a été déplacée près de la terrasse.

     

     

    Sceaux Atget Oreste et Electre 3Groupe sculpté d'oreste et Electre, bassin de l'Octogone à Sceaux

    photographie d'Eugène Atget, mars 1925 7h du matin

     

     

        En 1925, le bassin de l'Octogone qui recueillait les eaux de la cascade n'est plus qu'une mare envahie d'herbes. Les sculptures qui bordent le bassin, des copies d'antique installées au XVIIè siècle, sont en très mauvais état. Atget photographie Oreste et Electre de dos, mettant en valeur le fouillis de l'étang et créant un sentiment d'abandon. Il s'intéresse plus à la statue dans son environnement qu'à la statue elle-même.

     

    Sceaux Atget Oreste et Electre 2Moulage du groupe sculpté d'Oreste et Electre, bassin de l'Octogone à Sceaux

    Les statues décapitées ont retrouvé leur tête

     

    Sceaux Atget Oreste et ElectreMoulage du groupe sculpté d'oreste et Electre, bassin de l'Octogone à Sceaux

     

         Les statues décapitées, rongées d'humidité et couvertes de lichen, ont été restaurées, souvent remplacées par des moulages et parfois déplacées à l'Orangerie du château.

     

    « Ce ne sont que des documents » prétendait Eugène Atget. Pourtant ses photos, par le choix de la lumière et du cadrage, sont plus que de simples enregistrements du réel, elles sont poétiques. 

     

     

    Eugène Atget, entre rêve et réalité

    Domaine de Sceaux - 92330 Sceaux

    Tél : 01.41.87.29.50

     

     

    Suite:

    Eugène Atget au parc de Sceaux, statues d'Hercule et de Castor et Pollux

     

     Eugène Atget et la maison d'André Chenier à la pointe Trigano

     

     


    Palagret
    photos actuelles de mars 2009
     
     
     
     
    Source:
    dossier de presse
     
     

     

     
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