• Game over, Space Invaders à Belleville

     

        A Belleville, le jeu est fini. Une frise de Space Invaders collée au bas d'un mur sert de repose-bouteille à un groupe de joyeux bavards. Bière à la main, ils refont le monde, peu conscients de l'invasion des extra-terrestres à leurs pieds. 
     
     

     

    Game over, fin de partie pour les Space Invaders
    mosaïque à Belleville



    Game over, fin de partie pour les Space Invaders
    mosaïque à Belleville



        Depuis 1990, Invader, le pseudonyme de l'auteur des mosaïques, sème ses créatures multicolores de ville en ville et de pays en pays. Il s'est inspiré du jeu vidéo Space Invader. Les carrés représentent les pixels grossiers des images stylisées des premiers jeux.

       Les envahisseurs aux formes géométriques sont partout en haut des murs, souvent à un coin de rue comme pour mieux surveiller le territoire. Ils dominent les passants qui ne les remarquent pas mais, pourtant, ils sont parmi nous. Il y a peu d'Invaders au niveau du sol, comme ici près du métro de Belleville. 



    Game over, fin de partie pour les Invaders
    mosaïque à Belleville

     

       Street-art moins éphémère que les tags ou les papiers collés, les céramiques pariétales pourraient résister au temps. La terre cuite au feu et recouverte d'une glaçure brillante est presque indestructible. C'est compter sans les collectionneurs qui chassent les envahisseurs ou les passants qui, d'un geste compulsif, décollent les carrés de couleur et détruisent la frise.

     

    Space Invader et monstre à la gueule ouverte
    rue Oberkampf



       Un jour lointain, des archéologues du futur retrouveront des tesselles  brillantes. En les dégageant de leur gangue de cendres, ils verront peut-être apparaître un motif encore reconnaissable. Les archéologues se disputeront à propos de la signification du dessin et certains en déduiront qu'à l'aube du XXIè siècle les extra-terrestres ont atterri à Belleville. Pour se concilier leurs bonnes grâces, les terriens auraient édifié de petits autels aux carrefours. Les nombreux tessons de bouteilles cassées apportant la preuve de libations sacrées en l'honneur des visiteurs venus d'un autre monde. Un peu partout sur la terre, la découverte de mosaïques à leur image, concentrées dans les métropoles, confortera la théorie d'une rencontre du troisième type avec les envahisseurs de l'espace.
     

     

     

    Liens sur ce blog:

    Invader 999 et Invader 1000, l'invasion silencieuse continue

    Les bains interdits au public, discothèque mythique, exposition éphémère de street-art

     
     
     
    Palagret
    street-art, objets collés
    août 2009
     
     
     
     
     
    « Street-art: Kafka, Rita Hayworth, Louise Brooks par Rue Meurt d'ArtBuren: la Coupure bientôt détruite, le musée Picasso ferme pour travaux »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :