• Photoquai 2009, le monde en bord de Seine: Bittencourt, Naji, Jimènez, Sher

     

         L'édition 2009 de Photoquai mêle photographies documentaires et rêveries, images fourmillantes de vie et images presque abstraites. 50 photographes venus des Amériques, d'Asie, d'Océanie, d'Afrique, du monde arabe, d'Inde etc ... s'exposent face au musée du quai Branly.

     

    Par un fenêtre de la Tour Prestes Maïa, 2006, Julio Bittencourt, Brésil



       Pendant près de cinq ans, 468 familles, 1680 personnes ont squatté les 29 étages d'un  tour abandonnée de Sao Paulo. Favéla verticale, la tour est devenu une société vivante, complexe, avec des activités sociales et culturelles. Les habitants ont vu leurs rêves s'écrouler quand ils ont été expulsés en 2007. Julio Bittencourt a photographié les occupants à leur fenêtres, fragments de la tour, fragments de la société. Les couleurs des images sont retravaillées pour mieux structurer la composition.
     

     

    Par un fenêtre de la Tour Prestes Maïa, 2006, Julio Bittencourt, Brésil



        Reportage autant que journal intime, les photos en noir et blanc de l'indien Atul Locke décrivent un habitat surpeuplé mais chaleureux. "C'est là que je suis né, c'est là que j'ai grandi ... c'est moi. Mon chawl qui est centenaire, sur la ligne mince de l'architecture sociale, sera peut-être bientôt démoli, pour laisser la place à une tour plus en harmonie avec le nouveau visage de Mumbaï." raconte Atul Loke.  
     

     

    Série "Mon chawl", une grand famille, Mumbaï
    Atul Loke, Inde

     

     

       Les chawls sont des immeubles de 4 à 5 étages, avec des appartements de deux pièces surpeuplés et des latrines communes. On en trouve beaucoup à Mumbaï (Bombay).

     

     

     

    Série "Mon chawl", une grand famille, Mumbaï
    Atul Loke, Inde et Murs de Tamir Sher, Israël

     

        L'iraélien Tamir Sher photographie des murs qui bloquent le regard. Les photos sont partagées en deux. En haut le ciel ("l'éternité naturelle de l'univers"), en bas l'obstacle ("le caractère éphémère de notre monde"). Images presque abstraites et pourtant bien réelles. Images métaphoriques d'un futur barré.
     
     

     

    Enfants de Colpa, Lumières de l'intérieur, 2007
    Morfi Jiménez, Pérou



       Comme le photographe indien des chawls et le photographe brésilien des squats, Morfi Jiménez est très ancré dans son pays, le Pérou. En hommage aux photographes de studio et aux photographes ambulants, du 19è et du début du 20è siècle, qui parcouraient les campagnes pour faire le portrait des paysans, il fait poser les groupes et les individus.
     



    Lumières de l'intérieur, 2007
    Morfi Jiménez, Pérou


     
        Les photos en noir et blanc de  Morfi Jiménez sont presque intemporelles; la modernité y est à peine perceptible comme si rien n'avait bougé dans ces communautés rurales. Des touches de couleur (le rouge du drapeau, la veste du photographe ou de la cycliste, les ponchos de la veillée funèbre) rehaussent les images en écho aux photos retouchées à la peinture à l'huile du début du XXè siècle.
     
     


    Vertigo, Lamia Naji, 2008, Maroc
    Photoquai 2009
     
     
     
         Après la tragique disparition de son compagnon, Lamia Naji réalise la série Vertigo. Ces images traduisent les émotions qu'elle traverse pour faire son deuil. Les titres (and I woke up alone, desolation, at last) parlent de douleur et de solitude.

     

    Vertigo, Lamia Naji, 2008, Maroc
    Photoquai 2009



       C'est une aventure intérieure, exprimée en images très graphiques: un lit vide, un mur rouge ouvrant sur un paysage désolé, un vaste hangar jonché de débris ou encore une ouverture dans une clôture. Ici aucun exotisme ou folklore chez Lamia Naji, photographe marocaine, juste une recherche formelle. Ces photos  d'un paysage mental pourraient venir de n'importe quel pays, occidental ou non.



    Liens sur ce blog:
     

    Photoquai 2007, un regard non occidental sur le monde

     

     
     
     
     
     

    Ici photos en meilleure définition.

     

    Photoquai 2011, Jim Allen Abel, Hassan Hajjaj, Jamal Penjweny, visages dissimulés

     

    "la vie tout simplement", exposition de photos de Palestine, sur le pont des arts

     



     

    Photoquai, deuxième Biennale des Images du Monde
    Exposition gratuite en plein air au quai Branly à Paris:
    du 22 septembre au 22 novembre 2009

     

     

    Palagret
    photographie
    novembre 2009
     

    Source: Dossier de presse Photoquai

    50 photographes de 32 pays :

    PROCHE ET MOYEN-ORIENT
    Grèce-Turquie : Myrto Papadopoulos
    Iran : Abbas Kowsari, Gohar Dashti et Katayoun Karami
    Israël : Tamir Sher
    Liban : Rima Maroun
    Turquie : Melisa Önel

     

    AFRIQUE SUBSAHARIENNE ET MAGHREB
    Afrique du Sud : Ilan Godfrey et Nomusa Makhubu
    Algérie : Nadia Ferroukhi
    Egypte : Nermine Hammam
    La Réunion : Raymond Barthes
    Madagascar : Pierrot-Men
    Maroc : Khalil Nemmaoui, Lamia Naji
    Nigeria : Emeka Okereke
    Tunisie : Mouna Karray

     

    JAPON – ASIE DU SUD-EST
    Corée : Chung ChuHa
    Indonésie : Mohamad Iqbal
    Japon : Masato Seto et Hiromi Tsuchida
    Malaisie : Nadia Bamadhaj
    Philippines : Jake Verzosa

     

    OCEANIE (AUSTRALIE ET NOUVELLE-ZELANDE)
    Australie : Brook Andrew
    Nouvelle-Zélande : Joyce Campbell

     

    AMERIQUE DU NORD, CANADA ET HAWAÏ
    Canada : Arthur Renwick, Jeff Thomas et Adrian Stimson
    Hawaï : Jan Becket

     

    AMÉRIQUE LATINE
    Argentine : Esteban Pastorino, Hugo Aveta, Santiago Porter
    Brésil : Julio Bittencourt
    Mexique : Jeronimo Arteaga, Pablo Lopez Luz et Daniela Edburg
    Pérou : Morfi Jimenez et Pablo Hare

     

    INDE
    Atul Loke et Sooni Taraporevala

     

    CHINE – CAUCASE

     
    Chine : A Yin, Meng Jin, Lu Guang et Jin Ping
    Afghanistan : Fardin Waezi
    Arménie : Anahit Hayrapetyan et Karen Mirzoyan
    Azerbaidjan : Sanan Aleskerov
    Kazakhstan : Erbossyn Meldibekov et Saïd Atabekov

     

     

     
    « Têtes de mort dans le street-art, IIAstérix ou Renoir? Le hasard de l'affichage illustre nos pratiques culturelles »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 12:00
    J'aime bien votre regard d'archéologue. Il est probable que je repasse avant de trépasser.
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :