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Par Palagret le 27 Juin 2012 à 12:00
"Les murs ont la parole" est une citation de mai 68 qui vit fleurir de nombreux messages sur les murs de la ville. JPM, un street-artist assez discret reprend ce slogan qui caractérise très bien le street-art.
Les murs ont la parole, JPM, Street-art, philosophie de la rue
JPM graphiste-illustrateur à la retraite se dessine comme un homme aux cheveux blancs, la bombe à la main.
Sans art la rue meurt, JPM, Street-art, philosophie de la rue
Pas de retraite pour les graffeurs, Grafpower. JPM, Street-art
Humour pochoir, JPM, Street-art
Palagret
Photo en Creative Commons
juin 2012
street-art
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Par Palagret le 26 Juin 2012 à 12:00
Voici quelques graffiti collectés à Paris. Loin de toute virtuosité graphique, le scripteur s'affirme en nous faisant rire ou réfléchir. Le premier message est absurde: Ce n'est pas moi qui ai écrit ça! signé Piéton, écrit au marker noir.
Ce n'est pas moi qui ai écrit ça! Piéton. T'as vu ta gueule!
Street-art, philosophie de la rue
Une empreinte de main au-dessus et un commentaire en-dessous: T'as vu ta gueule!
Tu connais koi toi?
Street-art, philosophie de la rue
Tu connais koi toi, simple apostrophe? Koi écrit en style SMS. Au-dessus un petit smiley et trois points de suspension atténuent l'agressivité du message.
"Je m'exprime", "sur le cul" tags à Paris
Après une dénégation et une question, une affirmation: Je m'exprime. Je tague donc j'existe, je tague donc je suis? En dessous, un commentaire: sur le cul! "Sur le cul" à cause de l'audace et de la fulgurance du message ou sur le cul pour tout autre chose? Il est souvent difficile de savoir qui a écrit quoi le premier.
"Je m'exprime", tag rue Mouffetard à Paris
Comme le dit le pochoir de JPM, "les murs ont la parole".
Lien sur ce blog:
Philosophie de la rue, murs philosophes
Palagret
juin 2012
archéologie du quotidien
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Par Palagret le 25 Juin 2012 à 12:00
Voici une des dernières oeuvres de Roa à Shoreditch à Londres. Un hérisson (hedgedog) noir et blanc qui pointe son nez vers les passants et les nombreux bus qui sillonnent la ville.
Le hérisson de Roa à Londres, street-art
Un dessin noir et blanc toujours aussi précis.
Le hérisson de Roa à Londres, street-art
Liens sur ce blog:
Street-art à Londres: le bestiaire de Roa et Malarchy, un écureuil, une grue et des carnivores
Street-art à Londres: le bestiaire de Roa, un castor et un lièvre
en juin 2011 Roa a fait le M.U.R., dessinant le squelette d'une chauve-souris.
Plus d'images sur le blog streetartlondon
Palagret
street-art londonien
juin 2012
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Par Palagret le 21 Juin 2012 à 12:00
Phlegm peint des personnages bizarres près de rivières et de canaux d'Irlande. Il intègre ses dessins aux paysages, donnant l'illusion que ses monstres sortent de l'eau. Quand il n'y a pas de plans d'eau, il peint quand même des bateaux et des poissons sur les murs.
Anguille et homme sortant de l'eau, Phlegm, street-artist aquatique
Ses créatures étranges, chimères mi-homme mi-poisson pourraient venir d'un tableau de Jérôme Bosch, une touche de technologie en plus.
Poisson sans tête et pêcheur, Phlegm, street-artist
Barques et têtes de poisson se reflétant dans l'eau, Phlegm, street-art
Son saumon métallique hors d'eau est un sous-marin cauchemardesque où des hommes semblent enchaînés à des engrenages.
Saumon sous-marin peint sur un mur, Phlegm, artiste urbain
Saumon sous-marin peint sur un mur, Phlegm, artiste urbain
Phlegm est d'abord un illustrateur. Loin du tag, ses dessins ressemblent à des gravures en noir et blanc, pleines de détails très précis. Le mélange de machinerie, d'humains et de robots crée un univers étrange, inquiétant, proche du surréalisme.
Pêcheur avec un échassier sur la tête, près de l'eau. Phlegm, street-art
"Une peinture dans la rue devient part de l'architecture de la ville, influencé par ce qui l'entoure plutôt que d'être un tableau empoté dans une galerie." dit Phlegm.
Poisson sur le sable, Phlegm, street-art balnéaire
On trouve beaucoup de fresques de Phlegm à Sheffield où il vit et à Londres. En 2011, Phlegm a collaboré avec Roa pour peindre les murs d'une cour désaffectée à Peckham. L'oiseau en équilibre sur une pile de crâne est de Roa; la machinerie et les personnages sont de Phlegm. En avril Phlegm a peint près de Bricklane des tours sur pilotis et toujours une barque et des poissons. Les murs d'entrepôts désaffectés sont son terrain de jeu favori mais un curieux cube de béton au milieu de la forêt l'inspire aussi.
Cube de béton peint des personnages caractéristiques de Phlegm, street-art sylvestre
Selon Hippocrate, médecin grec, le flegme était une des quatre humeurs du corps humain. L'excès de flegme entraînait une attitude très calme, proche de l'apathie. Si nous étions apathiques, les dessins de Phlegme nous stimuleraient.
Liens sur ce blog:
Street-art à Londres: le bestiaire de Roa et Malarchy, un écureuil, une grue et des carnivores
Street-art à Londres: le bestiaire de Roa, un castor et un lièvre
Street-art: pochoirs d'Ezbai, visages morcelés
"The strangest week" d'Eine, street-art typographique à Londres
Autres liens:
Les photos viennent du blog de Phlegm
Fresque de Roa et Phlegm à Peckham
Palagret
street-art anglais
juin 2012
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Par Palagret le 18 Juin 2012 à 12:00
"Ce n'est pas toujours l'exploitation de l'homme par l'homme, parfois c'est l'inverse."
Une fresque parisienne de Zoo Project au titre absurde.
"Ce n'est pas toujours l'exploitation de l'homme par l'homme, parfois c'est l'inverse."
street-art, Zoo Project
Dans un terrain vague entouré d'immeubles, la fresque de Zoo Project montre une rangée de travailleurs assis sur des tabourets devant des ordinateurs. Tous pareils, comme des clones ou des robots, ils ont une trappe dans le dos. Un contremaître, ou un patron, y insère une pile Duracel. Des travailleurs parfaits qui n'ont pas besoin de quitter leur poste de travail. Tel Charlot dans les Temps Modernes (1936) nourri par une machine pour ne pas perdre de temps, ces nouveaux esclaves tapent sur un clavier sans répit, grâce à leur pile.
"Ce n'est pas toujours l'exploitation de l'homme par l'homme, parfois c'est l'inverse."
street-art, Zoo Project
Zoo Project illustre l'exploitation de l'homme par l'homme mais rend son propos comique en disant "parfois c'est l'inverse", ce qui n'a aucun sens. Réalisé en janvier 2012, la fresque peut servir de message de bonne année.
"Ce n'est pas toujours l'exploitation de l'homme par l'homme, parfois c'est l'inverse."
street-art, Zoo Project
De nombreuses fresques de Zoo Project présentent des chimères: homme mi-robot mi-animal, Minotaure. Il peint aussi des hommes décapités ou des corps tronçonnés. Ces hybrides monstrueux ont tous un air de désolation. Prisonniers d'un monde tragique, ils nous disent: Réveillez vous!
"Ce n'est pas toujours l'exploitation de l'homme par l'homme, parfois c'est l'inverse."
street-art, Zoo Project
Zoo Project travaille au rouleau et au pinceau, presque toujours en noir et blanc et très souvent en haut des murs où ses fresques monumentales se voient de loin.
Liens sur ce blog:
Zoo Project, le street-artist parisien est mort assassiné à Detroit
Zoo Project, l'homme réparé, l'homme désactivé, street-art (ek)
Zoo Project: street-art, démolition et rénovation à Paris
Street-art: les esclaves de Zoo Project au cinéma Louxor (ek)
Street-art: Bonom, Zoo Project, labyrinthe et minotaure
Palagret
street-art
juin 2012
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Par Palagret le 22 Avril 2012 à 12:00
Des personnages aux cornes de cerf, aux jambes troncs, masqués ou couverts de bandages, des personnages fabuleux à divers stades de métamorphose, tels sont les acteurs du petit théâtre de Fred le Chevalier, toujours très actif sur les murs de Paris. Voici quelques nouveaux "dessins voyageurs" récoltés du côté de Beaubourg et de Montmartre:
Jeune homme sous la pluie, papier collé de Fred Le Chevalier
Dans un style enfantin, proche de la ligne claire, Fred Le Chevalier dessine des scénettes en noir et blanc puis il ajoute quelques touches de couleur. Ensuite il scanne et agrandit ses images, les découpe au cutter et les colle sur les murs de la ville, offrant au passant un univers au fantastique léger. Parfois un texte accompagne le dessin, signé Fred le Chevalier dans une cartouche à l'ancienne.
Petite fille et personnages arbres, Philémon et Baucis?
street-art de Fred Le Chevalier
Coeur volant, street-art de Fred Le Chevalier
Enfants couverts de bandages et petit chien borgne
papier collé de Fred Le Chevalier
La femme et le pantin, papier collé découpé de Fred Le Chevalier
Soucoupe volante au rayon d'or, street-art de Fred le Chevalier
Jeune homme à cornes, street-art de Fred le Chevalier
et papier découpé de 36recyclab
Papiers collés découpés sur ce blog:
Fred Le Chevalier voit grand, ses papiers collés colonisent le marais
Tristan des Limbes, des collages dépressifs, street-art
Street-art: THTF, papiers collés grand format
Palagret
street-art
avril 2012
Entretien avec Fred le Chevalier sur Urbaview
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Par Palagret le 29 Mars 2012 à 12:00
Da Cruz orne les murs du quartier de l'Ourcq en pleine transformation. Les vieux bâtiments tombent sous les coups des bulldozers pour laisser la place à des constructions neuves qui n'accueilleront pas les même populations. Pendant cette rénovation, les street-artists s'approprient les pans de murs encore debout et les couvrent de fresques, de tags et de papiers collés. Des images éphémères qui disparaîtront bientôt avec les gravats et la mémoire populaire du vieux Paris. Un chant du cygne avant démolition.
Une fresque de Da Cruz, canal de l'Ourcq
Vandale urbain, Da Cruz peint des monstres aztèques plus ou moins bienveillants à la gueule ouverte, des rois couronnés ou des robots venus de l'espace, dans un style proche d'un art primitif, tribal, formes colorées cernées d'un trait noir. Ce jour là, Da Cruz peaufinait une sirène qui plaisait beaucoup aux enfants et à leurs parents. Les gens du quartier connaissent bien Da Cruz qui intervient aussi sur les murs des écoles.
Da Cruz, fresque du canal de l'Ourcq par PalagretSur les murs qui entourent un jardin partagé aussi éphémère que les oeuvres des artistes de rue, Da Cruz, Art of Popov et Marko 93 travaillent ensemble sur une fresque qui se moque de la peur de la fin du monde en 2012. Les chiffres sont représentés en animaux menaçants, serpent, crocodile, faucon etc ...
Les monstres de l'an 2012, mural de Marko 93, Popov et Da Cruz
Un peu plus loin, à côté d'une divinité aztèque, une jeune femme brise ses chaînes en 2013. La fin du monde n'aura pas lieu.
2013, une femme brise ses chaînes,, mural de Marko 93, Popov et Da Cruz
Les graffeurs recouvrent les oeuvres précédentes ou parfois les respectent comme cette silhouette blanche de Jérôme Mesnager assise dans un encadrement de fenêtre murée.
L'homme blanc de Jérôme Mesnager assis dans l'encadrement d'unefenêtre murée
Le robot de Da Cruz
Un jardien partagé dans le triangle formé par la rue de l'Oise, la rue de l'Ourcq
et le quai de l'Oise, monstre de Da Cruz
Liens sur ce blog:
Art of Popov, Da Cruz, Marko et les autres couvrent de tags un bâtiment abandonné à Pantin
Démolition de l'usine CPCU du canal de l'Ourcq, destruction des fresques de street-art
La fresque murale de l'usine CPCU, pochoirs et tags
Démolition et réhabilitation rue de l'Ourcq, art urbain et gravats
La disparition du vieux Paris et la savane de la rue de l'Ourcq, flamand, rhinocéros et panthère, II
Palagret
art de la rue
mars 2012
Mots clés:
Da Cruz, Popov, Marko 93, street-art, mural, fresque, culture urbaine, graffiti, graff, Ourcq, canal de l'Ourcq, rénovation, démolition
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Par Palagret le 27 Mars 2012 à 12:00
"Défense de ...", la plaque bleue émaillée est très courante à Paris. Elle est souvent ornée de stickers ou de graffiti. Parfois un slogan, ou une image, apposé à côté crée un contre-point ironique.
La larme à l'oeil, papier collé, street-art
Ici, des yeux larmoyants accompagnent l'interdiction de déposer des ordures. Les larmes sont-elles bonnes pour la poubelle? Les yeux aux larmes colorées ne sont pas représentés par paire et font penser aux délires surréalistes de Salvador Dali. En 1945, dans Spellbound (La maison du Docteur Edwards) d'Alfred Hitchcock, Salvador Dali crée le décor de la séquence du rêve.
Spellbound d'Alfred Hitchcock, décor de Salvador Dali
Une accumulation d'oeils peints sur un rideau de scène crée un climat étrange et angoissant correspondant aux tourments du héros. Les yeux ne pleurent pas mais fixent intensément les personnages. En 1929, dans Le Chien andalou, Salvador Dali montre en gros plan un oeil tranché par un rasoir. Le liquide vitreux s'écoule alors comme une larme. Un plan mémorable qui garde encore aujourd'hui sa force subversive.
Défense de déposer des ordures et la larme à l'oeil, papier collé,
masque orange de Gregos, street-art
Les interdictions de déposer les ordures sont souvent situées dans les décrochements ou les passages sombres, endroits qui attirent inévitablement les citoyens peu respectueux des lois. Des endroits qu'affectionnent aussi les artistes de rue.
Défense de déposer des ordures et street-art: trois silhouettes au parapluie
Sur cette plaque bleue, vue du côté des Abbesses, marchent trois petites silhouettes portant un parapluie. Divers stickers cachent le texte "Règlement sanitaire".
Défense de déposer des ordures et squelette d'Elios, papier collé
Un squelette est-il assimilable à un déchet? Dans quel bac le mettre? Ordures ménagères ou papier à recycler?
Liens sur ce blog:
Street-art contestataire: cerveau disponible, défense de déposer des ordures
Il est interdit de, défense de, danger: un monde dangereux
Palagret
mars 2012
interdits
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Par Palagret le 14 Mars 2012 à 12:00
Chimères, monstres et gargouilles sculptés dans la pierre ou le bois ornent les frontons et les mascarons de la ville. Les street-artists les reproduisent en deux dimensions sur les murs.
Chimère accroupie, papier collé de Ender, street-art
Ender colle des photos découpées en noir et blanc ou monochromes. Après les images d'enfant et les portraits d'hommes célèbres, il s'occupe des monstres. Il ne crée pas de monstres, il copie des images existantes.
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Rectification: Ender me signale que ses pochoirs ne sont pas des photos mais des images retravaillées à partir de photos.
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Chimère méditative au-dessus d'une poubelle, papier collé de Ender, street-art
Les gargouilles servent à éloigner le mal et à évacuer la pluie, il ne faut pas les confondre avec les chimères. Dans l'architecture, la fonction des monstres ou chimères, est décorative et apotropaïque. Créatures grotesques et hurlantes, sans utilité pratique, elles servent à repousser le mal qui menace la ville. Dans le street-art, les chimères ne sont plus que décoratives et ludiques.
Gargouille vernissée dans un village languedocien
La chimère la plus célèbre, due à Viollet-le-Duc, orne les tours de Notre-Dame. Baptisée le stryge, la sculpture est photographié dès 1853 par Charles Nègre. Le monstre, plus pensif qu'effrayant, se détache sur le paysage parisien. A ses côtés, un homme coiffé d'un haut-de-forme structure la composition de la photo.
Le stryge, photo de Charles Nègre, 1853
Le stryge,chimère de Viollet-le-Duc sur les toits de Notre-Dame, photo MPD01605
Ovide, dans le livre VI des Fastes décrit ainsi les stryges:
« Il existe des oiseaux voraces, à la tête énorme, aux yeux fixes, au bec aiguisé pour la rapine : leurs plumes sont blanches et leurs serres crochues. On dit qu'ils déchirent les entrailles de ceux qui ne se sont encore nourris que de lait et qu'ils aiment à s'enivrer de leur sang. On les nomme stryges à cause du cri sinistre dont ils épouvantent la nuit. »
Chimères sur les toits de Notre-Dame, photo MPD01605
Ender reprend l'image du stryge. On l'a vu coloré en jaune dans un petit cadre près de Beaubourg ou en plus grand, en noir et blanc, sur les murs de Paris.
Stryge dans un cadre, papier collé de Ender, street-art à Paris
Stryge, papier collé de Ender, street-art à Paris
De belles photos de gargouilles sur paris.fr
Lien sur ce blog:
Les gargouilles de l'église Sainte-Trinité à Falaise
Palagret
mars 2012
monstres et street-art
Sources:
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Par Palagret le 5 Mars 2012 à 12:00
Le code-barre symbolise un univers technologique froid, totalitaire, où tout est étiqueté, enregistré, un univers marchand où tout a un prix. Ces petites barres noires parallèles sont détournées par les street-artists et les plasticiens.
"à vendre", pochoir code-barre devant Beaubourg
Le pochoir apposé sur le sol devant Beaubourg, Centre National d'art et de culture, est une modeste protestation contre le musée d'art moderne et les extravagances financières de l'art contemporain.
"à vendre", pochoir code-barre devant Beaubourg
Les barres noires évoquent facilement une prison. La phrase "spend a life behind bars" (passez une vie derrière les barreaux) est très commune dans les journaux anglo-saxons qui relatent la condamnation à vie des criminels. Si vous ajoutez "Consumers" à cette phrase, dans un lettrage proche de celui de Coca-cola, la phrase devient une injonction. Sous l'emprise de la publicité, les consommateurs se mettent eux-mêmes en prison dans une joyeuse servitude volontaire.
"Consumers spend a life behind bars." Pochoir à Berlin, source
Bansky se sert des codes-barres prison à plusieurs reprises. Ici il montre un fauve s'échappant de sa cage aux barreaux écartés. Le léopard libéré se retrouve imprimé sur des mugs et des T-shirts. Le street-art contestataire s'accommode aussi du commerce qu'il dénonce.
Le léopard échappé de sa cage en code-barre, pochoir de Bansky
La police et les codes-barres sont facilement associés dans le street-art comme dans cette image d'un policier brandissant une matraque: ses yeux sont remplacés par des codes-barres ce qui en fait un numéro, un clone sans âme.
Policier aux yeux masqués de codes-barres, Londres, source
Certains se font tatouer un code-barre sur la nuque comme dans Dark Angel. Dans la série américaine, des enfants, génétiquement modifiés pour devenir des super-soldats, sont répertoriés grâce à leur code d'identification tatoué, une technique digne de l'univers fasciste de 1984, le roman de George Orwell où chacun est soumis au contrôle totalitaire de Big Brother.
Paul, un enfant tatoué d'un code-barre sur la nuque dans la série Dark angel
Dark angel, série américaine de science-fiction
A Saint-Peterbourg, le ‘Shtrikh Kod’, un immeuble de bureau conçu par Vitruvius & sons est décoré de barres noires sur fond rouge. Quoi de mieux qu'un code-barre géant pour célébrer le commerce.
code-barre-géant, le ‘Shtrikh Kod’ à Saint-Petersbourg
Depuis les années 70, les codes-barres ont envahi les emballages d'à peu près tout ce qui se vend sur terre. C'est un moyen simple et peu coûteux d'identification des produits grâce à un lecteur électronique.
Etiquette de code-barre
Les codes-barres seront bientôt remplacés par des puces Rifid, nettemenent plus coûteuses à produire et aussi plus invasives.
Comme l'ampoule incandescente et le polaroïd, technologies devenues obsolètes, le code-barre est récupéré par les artistes et les street-artists.
Palagret
street-art et code-barre
mars 2012
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