-
Folklore, porte-menus et art modeste
Posés devant les boutiques et les restaurants, les porte-menus sont une forme ancienne de publicité, comme les enseignes. En bois découpé, peints plus ou moins adroitement, ils représentent des corps de métiers ou des animaux les symbolisant.
Bretonne et crêpes, porte-menu à Montparnasse
Voici quelques exemples de porte-menus folkloriques ou littéraires, glanés au long d'une exploration urbaine obstinée.
Honneur aux provinces françaises. Voici une bretonne identifiée par sa coiffe en dentelle, son costume brodé et bien sûr la pile de crêpes qu'elle présente fièrement. Sous son coude, une grande ardoise pour détailler le menu.
Créole porte-menu sans menu à Saint-Germain des prés
Les poings sur les hanches, une antillaise en robe blanche avec tablier et coiffe bariolés nous attend. Le bois découpé sans ardoise ni menu est plutôt une enseigne à moins d'y scotcher ou d'agrafer une feuille au risque d'abîmer cette belle dame.
Paysanne en sabots se rendant au marché, porte-menu
Une paysanne en sabots porte un panier de légumes. Elle va ou elle revient du marché. Collé sur le mur d'un snack, ce porte-menu annonce ce qu'on peut commander en général et non le menu du jour.
Femme chinoise, porte-menu
Une femme chinoise au costume traditionnel tout en plis et superpositions de robes comme sortie d'une estampe.
postillon, porte-menu à Montmartre
Un serviteur de l'ancien régime, postillon ou cocher, fait une courbette pour accueillir le client, comme pour nous dire: Ici vous serez traités comme des rois.
Arlequin, porte-menu à Paris
Comme ils donnent leur nom aux cafés et restaurants, les personnages de fiction illustrent aussi les porte-menus. Arlequin, venu de la comedia dell' arte, et Cyrano de Bergerac, amoureux transi au long nez d'Edmond Rostand, présentent ici la liste des plats.
Cyrano, porte-menu à Paris
Tout ces personnages, bateleurs muets, nous regardent avec un sourire avenant pour nous inciter à entrer dans leur établissement.
Lien sur ce blog:
Les porte-menus, bateleurs muets, un art populaire
Palagret
archéologie du quotidien
décembre 2011
-
Commentaires