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Par Palagret le 21 Mars 2015 à 12:50
Lors du vernissage de l'exposition Pierre Bonnard, Fleur Pellerin a publié sur Instagram et Twitter deux photos de tableaux (Jeux d'eau et triptyque de la Méditerranée). Seuls les invités aux vernissages bénéficiaient du privilège de pouvoir photographier les œuvres. Les gens de peu, les manants, c'est à dire ceux qui payent, étaient interdits de photos et les gardiens passaient leur temps à pourchasser les contrevenants qui avaient bien du mal à comprendre pourquoi le Musée d'Orsay interdisait depuis six ans ce qui était autorisé au Louvre ou à Beaubourg.
Tweet de Fleur Pellerin, photo du triptyque de la Méditerranée
Les internautes ont aussitôt dénoncé ce passe-droit. La ministre a répliqué qu'elle suivait la nouvelle charte "Tous photographes". Erreur! Guy Cogeval, président du Musée d'Orsay refuse d'appliquer la charte, pour de fausses raisons, visant sans doute seulement à préserver la vente des catalogues et cartes postales. Tant pis pour les œuvres en majorité non reproduites.
Visiteurs du Musée d'Orsay photographiant le Docteur Gachet (1890) de Van Gogh
Face à cette situation ridicule, Guy Cogeval a enfin cédé. Depuis mercredi, les photos sont autorisées au Musée d'Orsay. Seuls les trépieds, les perches à selfies et les flashes sont interdits. Il s'agit de faire des photos souvenirs à partager sur internet, pas des photos professionnelles. Les flashes altéreraient les couleurs des tableaux, ce qui est contesté par certains scientifiques.
Attention au droit d'auteur. Seuls les artistes morts avant et en 1944 sont dans le domaine public. Fleur Pellerin ignorerait-elle que Pierre Bonnard est mort en 1947, son œuvre ne sera dans le domaine public que 70 plus tard en 2018. En fait la ministre a négocié un droit de photo avec la Société des Auteurs.
Visiteur du Musée d'Orsay photographiant "Deux tahitiennes sur la plage" (1891) de Paul Gauguin
Le combat mené par Bernard Hasquenoph et les internautes sur Orsay Commons a payé. Il sera désormais difficile aux musées de ne pas appliquer la charte "Tous Photographes" dont se réclamait la ministre. Beaucoup de musées et de galeries utilisent d'ailleurs les réseaux sociaux pour promouvoir leur expositions et encouragent les visiteurs à poster leurs clichés sur le net.
Liens sur ce blog:
* Oscar Muñoz, Ambulatorio, des photos à fissurer
* Musée de la Chasse et de la Nature, photos autorisées
* Moi Auguste, empereur de Rome, à l'heure des selfies
1 commentaire -
Par Palagret le 14 Août 2014 à 20:06
Suivant la mode des selfies et de la participation des visiteurs, le Musée du Jeu de Paume nous encourage à photographier les "protographies" et les installations d'Oscar Muñoz.
Ambulatorio, [Déambulatoire], 1994, Oscar Muñoz
Photographie aérienne encapsulée dans du verre sécurité, bois et aluminium, 36 modules,
100 x 100 cm chaque.
A l'entrée de l'exposition d'Oscar Muñoz, une grande photographie aérienne de la ville colombienne de Cali est posée sur le sol et il faut marcher dessus pour accéder aux autres salles. Nous sommes encouragés à craqueler le verre sécurit et à envoyer nos photos sur le net.
#marchez sur cali et partagez votre photo, Oscar Muñoz, Musée du Jeu de Paume
Ainsi, jour après jour, l'oeuvre d'Oscar Muñoz se modifie aléatoirement sous le poids des visiteurs. Nos pas créent de nouvelles lignes qui se mêlent au tracé rectiligne des rues modernes et au chaos des anciens quartiers. Le temps de l'exposition, l'oeuvre vit et se fragmente.
Oscar Muñoz, Ambulatorio par PalagretLe plasticien colombien Oscar Muñoz travaille sur le temps, l'instabilité et la disparition de l'image, utilisant des matériaux et des supports peu courants dans la photographie: poussière de charbon, plâtre, sucre, eau et rideaux de douche (cortinas de baño).
Au sol, Ambulatorio
au mur à droite Inquilinatos (taudis), dessin au graphite, 1979
à gauche, El puente (le pont) deux vidéos d'Oscar Muñoz
Les deux vidéos d'El puente (le pont) représentent des visages anonymes projetés d'un pont sur une rivière, à l'endroit même où des photographes de rue prirent ces clichés dans les années cinquante. Tirés de l'oubli, les visages s'affichent fugacement sur l'eau, fantômes hésitants, avant de disparaître, déformés par le courant. Pour Oscar Muñoz, c'est une métaphore du souvenir et de l'oubli, de la fragilité de la mémoire.
El puente (le pont), 2004, video d'Oscar Muñoz
à suivre ...
Oscar Muños
Protophotographies
Musée du Jeu de Paume
Du 3 juin au 21 septembre 2014
Photographie de la ville de Cali fragmentée par le pas des visiteurs, Oscar Muñoz
Palagret
photographie, apparition, disparition
août 2014
Dossier de presse:
Oscar Muñoz, né en 1951 à Popayán (Colombie), est considéré comme l’un des artistes contemporains les plus importants de son pays natal, tout en suscitant l’attention de la scène internationale. Diplômé de l’Institut des Beaux-Arts (Instituto de Bellas Artes) de Cali, il développe, depuis plus de quatre décennies, une œuvre autour de l’image en relation avec la mémoire, la perte et la précarité de la vie. Grâce à des interventions sur des médiums aussi différents que la photographie, la gravure, le dessin, l’installation, la vidéo et la sculpture, son œuvre défie toute catégorisation systématique.
L’exposition « Protographies » (un néologisme qui évoque l’opposé de la photographie, le moment antérieur ou postérieur à l’instant où l’image est fixée pour toujours) présente l’essentiel de ses séries, regroupées autour des thématiques majeures de l’artiste, qui mettent en rapport de façon poétique et métaphorique son vécu personnel et les différents états de matérialité de l’image. Il associe par exemple la dissolution de l’image, son altération ou sa décomposition avec la fragilité de la mémoire et l’impossibilité de fixer le temps ; ou encore l’évaporation et la transformation de l’image avec la tension entre la rationalité et le chaos urbains. Enfin dans la majeure partie de son travail, il crée des images éphémères qui, en disparaissant, invitent le spectateur à une expérience à la fois sensuelle et rationnelle.
Oscar Muñoz débute sa carrière dans les années 1970 à Cali, dans un contexte d’effervescence culturelle et pluridisciplinaire intense qui a permis l’émergence d’une génération d’écrivains, de photographes, de cinéastes et d’artistes de premier plan, tels que Carlos Mayolo, Luis Ospina, Fernell Franco ou Andrés Caicedo. À cette époque, Muñoz travaille avec le dessin au fusain sur des grands formats, mettant en exergue des personnages tristes, parfois sordides, empreints d’une profonde charge psychologique. Dès lors, s’affirment les axes fondateurs de sa pratique : parmi ceux-ci, un intérêt constant et marqué pour l’aspect social, un traitement très spécifique des matériaux ; l’utilisation de la photographie comme outil de mémoire ; la recherche des possibilités dramatiques des jeux d’ombre et de lumière en relation avec la définition de l’image. Par ailleurs, l’artiste a développé une approche phénoménologique du minimalisme, en insistant sur la relation entre l’œuvre, le spectateur et l’espace qui les accueille.
Au milieu des années 1980, Oscar Muñoz s’éloigne des méthodes artistiques traditionnelles et commence à expérimenter des procédés innovants en créant une véritable interactivité avec le public. Il va, dès lors, travailler à une remise en question radicale de l’exercice du dessin, de la gravure, de l’utilisation de la photographie, de la relation de l’œuvre avec l’espace. Il abandonne ainsi les formats et les techniques traditionnelles – tout en conservant leurs racines et leurs ressorts principaux – pour enquêter sur l’éphémère en mettant en valeur les qualités essentielles des matériaux employés et leurs associations poétiques. L’utilisation des éléments fondamentaux – l’eau, l’air et le feu – renvoie au processus, aux cycles et aux manifestations transcendantales de la vie, de l’existence et de la mort. « Mon travail tente de comprendre comment le passé et le présent sont plein de faits violents », dit l’artiste. En utilisant des médiums très différents, Oscar Muñoz efface les frontières entre chaque discipline à travers l’utilisation de procédés innovants et uniques.
L’exposition « Protographies » présente des séries d’œuvres regroupées autour des thématiques majeures de l’artiste, depuis ses œuvres sur papier et séries en grand format de dessins hyperréalistes au fusain (1976-1981) – au sein desquels se manifeste un intérêt profond pour le contexte social –, en passant par les dessins et les gravures réalisés à partir des années 1980, qui marquent l’abandon du papier au profit de l’exploration de matériaux et de processus non conventionnels (impression sur plastique mouillé, utilisation du sucre et du café, etc.), ses recherches engagées dans les années 1990 et 2000 sur la stabilité de l’image et sa relation avec les processus de la mémoire ; jusqu’à ses derniers travaux (2009-2014), inscrits dans un processus constant d’apparition et disparition, dont une nouvelle création produite spécifiquement pour l’exposition.
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Par Palagret le 16 Juillet 2014 à 18:59
Casques rouillés, débris d'obus, munitions, tombe mangée de mousse, barbelés, paysages paisibles dans la brume matinale, les photos de Michael Saint-Maur Sheil évoque la Grande Guerre de 14-18 à l'occasion du Centenaire.
Sépulture isolée de poilu dans la Marne
Fields of battle- Terre de Paix 14 18, Michael Saint-Maur Sheil
Michael Saint-Maur Sheil a parcouru la ligne de front de la Grande Guerre pendant six ans à la recherche de traces. Chaque photo est réalisée à l'endroit et à la saison où eurent lieu les combats, des terres de France ( Ypres, la Somme, le chemin des Dames) à la presqu''île de Gallipoli.
" Je suis revenu plusieurs fois dans chaque endroit car j’ai voulu faire sentir les saisons, la brouillard à l’aube, l’eau, la neige , mais aussi la tombée de la nuit. La lumière est très importante. Elle permet de restituer l'émotion de la tragédie. Pour obtenir la bonne lumière, j’ai parfois attendu toute une journée. Je me souviens d’avoir poireauté neuf heures sous la pluie à Messine en Belgique. A la fin de la journée, un arc en ciel est apparu au-dessus du champs. C’est comme si une lumière rouge était sortie de terre. Pour moi, c’était la photo parfaite. " 1
Fields of battle- Terre de Paix 14 18, Michael Saint-Maur Sheil
Grilles du jardin du Luxembourg
Certains objets sont mis en scène comme le reconnait Michael Saint-Maur Sheil dans un entretien accordé au Monde:
" - Ballon de football crevé au milieu de ce qui fut un no man's land, vestiges de munition disposés à l'orée d'un champs, casque de poilu apposé sur une tombe... La mise en scène est très présente dans vos photographies. Pourquoi ce choix ?
- Ces objets racontent tous une histoire. Photographier ce ballon de football crevé posé au milieu de ce champ fut pour moi un moment extrêmement fort. Tout à coup, j'ai imaginé ces soldats lancer l'assaut. Lors de la charge du 25 septembre 1915, le London Irish Rifles galvanisa ses troupes en shootant dans ce ballon de football. Malgré la défaite, il fut conservé, avant d'être déposé à l'Imperial War Museum de Londres. Cent ans après, les soldats ont disparu. Je suis revenu avec le ballon pour leur rendre hommage. La mise en scène n'est pas toujours préméditée. Il arrive aussi qu'en marchant sur le front, on trouve des vestiges de munitions en attente de collecte. " 1
Fields of battle- Terre de Paix 14 18, Michael Saint-Maur Sheil
Grilles du jardin du Luxembourg
Là où tant d'hommes sont tombés, la terre ne garde pas le souvenir de leur souffrance et de leurs cris. Beaucoup de "portés disparus" sont sans doute engloutis dans les convulsions des champs et villages bombardés. Après 1567 jours de combats et d'attente et plus d'un million de morts en France, la terre labourée par les obus s'est peu à peu cicatrisée.
Tranchées dans la forêt d'Argonne
Fields of battle- Terre de Paix 14 18, Michael Saint-Maur Sheil
Les photos de Michael Saint-Maur Sheil sont exposées sur les grilles du jardin du Luxembourg, du boulevard Saint-Michel à la rue de Médicis. Il y a régulièrement des expositions de photographies en plein air sur ces grilles.
Chargeurs de cartouches abandonnés, Meuse
Fields of battle- Terre de Paix 14 18, Michael Saint-Maur Sheil
Fields of battle- Terre de Paix 14 18, Michael Saint-Maur Sheil
Cratère de la Boisselle, Somme
Fields of battle- Terre de Paix 14 18, Michael Saint-Maur Sheil
Fils de barbelés posés devant les tranchées pour ralentir l'ennemi
Les agonisants et les cadavres des combattants restaient parfois accrochés plusieurs semaines aux barbelés
Fields of battle- Terre de Paix 14 18, Michael Saint-Maur Sheil
Fields of battle- Terre de Paix 14 18
photographies de Michael Saint-Maur Sheil
14-18 Mission Centenaire
Grilles du jardin du Luxembourg
du 4 avril au 3 Août 2014
Fusil rouillé posé sur une pile d'éclats de shrapnels
Fields of battle- Terre de Paix 14 18, Michael Saint-Maur Sheil
Lien sur ce blog:
Palagret
Photographie et mémoire
juillet 2014
Source:
1- Lemonde
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Par Palagret le 8 Juillet 2014 à 22:53
Dans la nef du Panthéon, ancienne église, des groupes sculptés exaltent la grandeur des hommes, révolutionnaires et guerriers républicains. Les femmes n'existent que comme muses, égéries ou allégories. Ces femmes couronnant les valeureux mâles sont bien sûr nues ou à demi-nues.
Monument à Jean-Jacques Rousseau
Inside / out, installation de Jr au Panthéon
Monument à Jean-Jacques Rousseau
Inside / out, installation de Jr au Panthéon
L'installation participative de Jr au Panthéon permet de voir des portraits d'anonymes, de gens de peu, des hommes mais aussi de femmes dans ce lieu dédié au mâle courage. La galerie de portraits géante, en noir et blanc, est collée à l'extérieur du bâtiment sur le dôme en réfection et à l'intérieur du sol au plafond.
Inside / out, installation de Jr au Panthéon
Des milliers de portraits ont été collectés à travers la France devant des Monuments Nationaux, de Carcassonne à la basilique Saint-Denis et devant le Panthéon même, grâce au camion-photo de JR. Les volontaires repartaient avec leur poster soigneusement roulé ou le donnaient à coller sur le sol. Les photos étaient aussi visibles sur le mur de portraits sur internet avant d'être sélectionnées pour le Panthéon.
Collage de portraits devant le Panthéon le 29 mars 2014
Grâce à cette moisson de 4160 visages, JR a fait imprimer des bâches, une bâche de travaux pour le dôme et l'autre pour l'intérieur du Panthéon. Les photos sont découpées pour faire disparaître le fond à pois, casser le cadre rectangulaire et rassembler les portraits. JR joue avec les courbes de l'édifice néo-classique de Jacques-Germain Soufflot. A l'entrée les visages sont plus grands que nature puis leur taille diminue pour s'effacer progressivement dans un cercle blanc au centre sous la coupole. En levant la tête on voit un cercle de visages correspondant au cercle blanc du sol. Disparition, apparition, élévation.
Cercle de visages au plafond, Inside / out, installation de Jr au Panthéon
Pour voir l'ensemble du collage-mosaïque de JR, d'en haut, il faut s'inscrire. Pas plus de 20 personnes à la fois grimpent les 80 marches pour accéder à un balcon. Un seul point de vue donc sur la foule de visages; le temps est compté, pas plus de 5 minutes pour essayer de repérer un visage connu!
Plongée sur la mosaïque au sol de JR
Inside / out, Panthéon, Paris
Au sol, les visiteurs marchent sur les têtes. Le revêtement doit être solide pour résister plusieurs mois à la saleté et aux gouttes de pluie. L'installation de JR est visible jusqu'à la Nuit Blanche du 5 octobre 2014.
Visages géants au sol, Inside / out, installation de Jr au Panthéon
Jeunes, vieux, laids, beaux, tristes, souriants, grimaçants, souvent grimaçants, femmes, hommes, trans-genres, nous irons tous au Panthéon, héros et héroïnes de la République. Et de notre vivant. Aux grands hommes et femmes la patrie reconnaissante!
Aux grands hommes la patrie reconnaissante!
Fronton de David d'Angers
Installation participative de Jr sur le dôme du Panthéon, Paris
De Cincinnati à Dallas, de Londres à New-York, d'Abou Dhabi à Israël, de Bergame à Kigali, JR promène son camion-cabine photographique à travers le monde et récolte des milliers de portraits que les participants collent sur les murs et les trottoirs de leur ville. Dernier photo-booth en date: Shanghaï
Le Panthéon au bout de la rue Soufflot
Après le Louvre, le Musée d'Orsay, l'Opéra, le Palais de Justice couverts de publicités géantes à la gloire de grandes marques commerciales, l'équipe du Panthéon démontre qu'une bâche de travaux n'est pas nécessairement vendue à la publicité. Le Panthéon n'a rien à vendre, pas de montre de luxe, de smartphone, de boissons énergisantes, de voiture. Le temple républicain dédié aux grands hommes (et grandes femmes à venir) n'affiche ironiquement que des gens réels dont la seule qualité est d'exister.
Cercle de visages au sol, Inside / out, installation de Jr au Panthéon
Palagret
installation participative
juillet 2014
Cercle de visages au sol, Inside / out, installation de Jr au Panthéon
Liens sur ce blog:
JR à Saint-Denis, collecte de portraits pour le Panthéon
JR s'affiche à la BNF: un photomaton géant en trompe-l'oeil
JR, un photomaton géant à Beaubourg: faites vous tirer le portrait
JR tire votre portrait avec un photomaton géant à Beaubourg, vidéo
JR, Women are heroes, regards de femmes sur les quais de l'île Saint-Louis
Inside / Out à la galerie Perrotin: Portraits
L'agression publicitaire sur les Monuments historiques en bord de Seine: Dior, Bréguet et Burberry
Le mur de portraits sur internet
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Par Palagret le 18 Juin 2014 à 12:00
Le photographe coréen Ahae qui s'est offert des expositions dans des lieux prestigieux comme le Jardin des Tuileries et l'Orangerie de Versailles en France est en fait recherché par le FBI et la police coréenne. Le milliardaire, ou ses fils, serait le propriétaire du ferry Sewol qui a coulé le 16 avril 2014, noyant 300 personnes.
"de ma fenêtre", exposition photographique d'Ahae au Jardin des Tuileries (dépendant du Louvre)
En 1987, le pasteur évangélique Ahae (de son vrai nom Yoo Byeong-eon) était interrogé par la police à propos de la mort de 33 religieux. En 1991, Ahae était condamné à quatre ans de prison pour détournement de fonds d'une secte religieuse. Un personnage sulfureux qui, grâce à son pseudonyme d'artiste, a réussi à paraître respectable aux yeux des occidentaux peu informés des faits divers coréens.
"Fenêtre sur l’extraordinaire", exposition photographique d'Ahae à l'Orangerie de Versailles
Quand en 2012, l'exposition Ahae "de ma fenêtre", des photos de nature, a été annoncé à Paris, une recherche sur internet ne donnait pas grand chose et Ahae n'était pas coté sur le site d'Artprice. En fait, Ahae, de son vrai nom Yoo Byeong-eon, s'auto-produit et construit sa réputation en jouant les généreux mécènes (1,1 millions d'euros au Louvre) dans des lieux remarquables (Paris, Moscou, Prague, Kew gardens à Londres, Florence et Venise, Grand central terminal à New-York). Ahae gagne ainsi une légitimité mondiale sans passer par le circuit des galeries et le regard des critiques. Il suffit à Ahae de payer les institutions et il devient, ou croit devenir, un grand de la photographie.
Affiche pour "de ma fenêtre", exposition photographique d'Ahae, Jardin des Tuileries
Le Louvre en 2012 comme le Château de Versailles en 2013 ont accueilli Ahae et son argent à bras ouverts, sans se poser de questions sur la valeur de ses photographies, des oeuvres techniquement maîtrisées, séduisantes mais peu originales qui remporteraient facilement un prix dans un concours de club-photos.
"de ma fenêtre", exposition photographique d'Ahae au Jardin des Tuileries
"L'oeuvre de Ahae, c'est l'extraordinaire dans l'ordinaire", déclarait alors Henri Loyrette à la tête du Louvre. "C'est derrière la modestie du geste du photographe la sophistication extrême de la pensée du poète. L'instant qui se confond avec l'éternité" s'enflammait Catherine Pégard, présidente de Versailles. Des éloges qu'ils regrettent peut-être maintenant.
"Fenêtre sur l’extraordinaire", exposition photographique d'Ahae à l'Orangerie de Versailles
Les projets d'expositions photographiques d'Ahae en France sont suspendus suite aux révélations de la presse coréenne et du blog Louvre pour tous. En attendant le vieux milliardaire coréen est introuvable.
"Fenêtre sur l’extraordinaire", exposition photographique d'Ahae à l'Orangerie de Versailles
Expositions d'Ahae:
Ahae, "de ma fenêtre" un univers frémissant et paisible aux Tuileries
Ahae à l'orangerie de Versailles: nature à profusion, une fenêtre sur l'extraordinaire
Pavillon éphémère pour "de ma fenêtre", exposition photographique d'Ahae, Jardin des Tuileries
Palagret
photographie et mécénat
juin 2014
Sources
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Par Palagret le 19 Février 2014 à 12:00
Arrêtant la circulation des voyageurs, des photographies parlant de solitude et de foule sont exposées sur les quais de 16 stations de métro et . Du 7 février au 16 mars 2014, la RATP accueille une sélection de Circulation(s), festival de la jeune photographie européenne.
Lost, Karolina Jonderko, Pologne. Métro Hôtel de ville
Circulation(s), festival de la jeune photographie européenne
Les 40 photographies de Circulation(s) sont reproduites dans plusieurs endroits, plus de 250 sont réparties dans les espaces, 30 sont exclusivement exposées dans les espaces de la RATP.
Singularités, Vincent Gouriou, France. Métro Hôtel de Ville
Circulation(s), festival de la jeune photographie européenne
Dossier de presse:
- Du 7 au 21 février > aux stations Cité (ligne 4), Alma-Marceau (L.9), Pyramides (L.7), Europe (L.3), Bastille (L.5), Belleville (L.2), Place de Clichy (L.2), Châtelet (L.1), Stalingrad (L.7) : les images se déploient sous deux formats, 4×3 mètres sur les quais, et 2×1.50 mètres dans les couloirs des stations, occupant les cadres publicitaires.
Singularités, Vincent Gouriou, France. Métro Hôtel de Ville
Circulation(s), festival de la jeune photographie européenne
- du 7 février au 16 mars > aux stations Saint-Denis Porte de Paris (L.13), Hôtel de Ville (L.1), La Chapelle (L.2), Jaurès (sous le viaduc-L.2), Bir Hakeim (L.6), Saint-Michel (L.4), et à la gare Luxembourg (RER B) : les formats bénéficieront d’une scénographie spécifique et de plus grande envergure.
Sun city poms, Todd Antony, Royaume-Uni
festival de la jeune photographie européenne au métro Hôtel de Ville
"Après « La RATP invite… les photographes de PHOTOQUAI » (22 octobre – 11 novembre 2013), cette exposition constitue le deuxième opus de « La RATP invite… », nouveau rendez-vous culturel proposé par la RATP lancé à l’automne 2013. L’entreprise s’engage en effet à inviter deux fois par an des photographes exposés dans des festivals ou des expositions de la région parisienne, et mettre à l’honneur leur travail en investissant massivement ses espaces ; elle fera ainsi la lumière sur une photographie exigeante et diverse."
Piscine
festival de la jeune photographie européenne au métro Hôtel de Ville
A la station Hôtel de Ville, les nouvelles portes palières isolant les quais gênent la vue sur les photographies du quai opposé.
I can't speak, I'm sorry. Przemzek Dzienis, Pologne
festival de la jeune photographie européenne au métro Hôtel de Ville
Virgin Territory, Aislin Kane, Irlande du Nord
festival de la jeune photographie européenne au métro Hôtel de Ville
Festival Circulation(s) du 7 février au 16 mars 2014
au CENTQUATRE-PARIS, 5 rue Curial à Paris (19e)
et dans le métro.
The fortified coastline, Victoria J. Dean, Irlande du Nord
à droite, Magia fotografia, Martina Dinato, Italie
festival de la jeune photographie européenne au métro Hôtel de Ville
Lien sur ce blog:
Photoquai sur les quais du métro l'Assemblée Nationale, photos du monde
Exposition de photos de Robert Doisneau au métro Hôtel de Ville
Palagret
Photographie et RATP
février 2014
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Par Palagret le 16 Décembre 2013 à 12:00
Quand on n'a pas d'exposition en galerie prévue, une exposition sauvage sur les murs de Paris fait l'affaire. Près de Beaubourg ou près de la Bastille, dans le XIè, les croquis parisiens de Quentin Cherrier s'affichent. Le papier gondole un peu et des admirateurs ou des farceurs gribouillent des commentaires à côté des photos collées.
Paris est à la rue, une exposition sauvage de Quentin Cherrier.
53 images spontanées réalisées entre le 2/06/13 et le 28/08/2013
En noir et blanc ou en couleurs, les photos de Quentin Cherrier sont des photos de rue prises sur le vif, spontanées, des photos réalistes non trafiquées avec photo-shop, ou à peine. Un poème, moins intéressant que les photos, accompagne l'exposition sauvage et forcément éphémère.
Paris est à la rue, une exposition sauvage de Quentin Cherrier.
rue des Juges Consuls, Paris 4
Dans quelques jours les photos auront disparu, décollées, délavées, arrachées. Il ne restera plus sur les murs que des lambeaux peu identifiables. Il restera surtout des photos de ces cimaises improvisées prises par les passants et bien sûr par le photographe lui-même qui documente son intervention dans la ville. Entre street-art et exposition, Quentin Cherrier voit et se donne à voir.
Paris est à la rue, une exposition sauvage de Quentin Cherrier.
rue des Juges Consuls près de Beaubourg
Le titre de l'exposition sauvage "Paris est à la rue" semble dire que Quentin Cherrier l'affichiste se retrouve dehors, hors des galeries, comme un SDF photographe qui n'a que les murs et les palissades pour exister; et internet.Quelques lieux d'exposition éphémères de "Paris est à la rue":
- 1 Rue Carrière-Mainguet, Paris 11
- 1 Impasse Delaunay, Paris 11
- 37 rue de Charonne, Paris 11
- 30 Rue Chaligny, Paris 12
- Au croisement du boulevard de la Bastille et du quai de la rapée, Paris 12
- En bas des escaliers de L'Opéra Bastille, Paris 12.- rue des Juges Consuls, Paris 4
Paris est à la rue, une exposition sauvage de Quentin Cherrier.
Palagret
street-photography
13 décembre 2013
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Par Palagret le 15 Novembre 2013 à 12:00
Quai Branly, le chilien Andrès Figueroa expose des photos de costumes festifs confectionnés pour les pélerinages dédiés à La Vierge dans le désert d'Atacama, à l'extrême nord du pays, entre océan Pacifique et cordillère des Andes. La chaleur y est torride mais les fidèles exhibent fièrement des costumes richement ornés de breloques, perles et broderies.
Ours masqué, Bailarines del desierto (danseurs du désert)
série d'Andrès Figueroa, Chili. Photoquai 2013, quai Branly
Mêlant croyances ancestrales et culte catholique dans une grande ferveur religieuse, les chiliens et chiliennes dansent en l'honneur de la Vierge sous une chaleur écrasante. Leurs déguisements sont un mélange d'images de mythologies pré-colombiennes et de cosplay contemporains.
Homme oiseau, demoiselle rose et ours
Bailarines del desierto (danseurs du désert), série d'Andrès Figueroa, Chili
Photoquai 2013, quai Branly
Comme Dow Wasiksiri, Andrès Figueroa photographie ses sujets frontalement, devant un paysage cette fois-ci. Les images sont posées, apaisées, et révèlent la fierté tranquille des danseurs du désert d'Atacama qui ont parfois dépensé toutes leurs économies pour célébrer leur sainte patronne.
Samouraï, Bailarines del desierto (danseurs du désert), série d'Andrès Figueroa, Chili
Photoquai 2013, quai Branly
Dossier de presse:
"Témoin dans son pays du manque de considération envers les cultures indigènes et métisses, Andrès Figueroa place la question du droit à l'existence, à la différence et à la parole au coeur de son travail. A travers ses images il montre les nombreuses facettes de la culture chilienne. La série Bailarines del desierto (danseurs du désert) traite des populations du désert d'Atacama, où la ferveur religieuse se manifeste dans un puissant syncrétisme entre croyances ancestrales et catholicisme. Les pélerinages de la Vierge de La Tirana, de San Lorenzo de Tarapacà, de la Vierge d'Ayquina et de Las Pena, voient affluer chaque année des milliers de fidèles. Ces costumes ne sont pas sans rappeler ceux de la Diablada de la ville voisinne d'Oruro, en Bolivie, qui sont exposés sur le plateau des collections du musée du quai Branly."
Personnages costumés, Bailarines del desierto (danseurs du désert)
série d'Andrès Figueroa, Chili. Photoquai 2013, quai Branly
"Andrés Figueroa est né en 1974 à Santiago. Passionné de photographie, il a fait ses études à la Escuela de Foto Arte du Chili. Dans le sillage d’August Sander, Martin Chambi, Irving Penn et Richard Avedon, il a fait du portrait son moyen d’expression de prédilection. Ses images ont été exposées dans le monde entier."
Plumes et ombrelle, personnages costumés, Bailarines del desierto (danseurs du désert)
série d'Andrès Figueroa, Chili. Photoquai 2013, quai Branly
Liens sur ce blog:
Photoquai 2013: Dow Wasiksiri, portraitiste itinérant au quai Branly
Photoquai 2011, Jim Allen Abel, Hassan Hajjaj, Jamal Penjweny, visages dissimulés
Photoquai 2009, le monde en bord de Seine: Bittencourt, Naji, Jimènez, Sher
Photoquai 2007, Dileep Prakash et Anay Mann, portraits
Photoquai sur les quais du métro l'Assemblée Nationale, photos du monde
Palagret
photographies Palagret
novembre 2013
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Par Palagret le 14 Novembre 2013 à 12:00Le studio éphémère de Dow Wasiksiri à Chiangmai permet de tirer le portrait des passants devant des toiles colorées. C'est un écho aux portraitistes itinérants du XIXe qui isolaient leurs modèles devant une toile peinte. Les clients recevaient leur portrait quelques jours plus tard, pour une somme modeste. Aujourd'hui en Thaïlande, les modèles, seuls ou en famille, posent gratuitement pour Dow Wasiksiri. Ils exhibent fièrement leurs tatouages, leur tenue élégante ou kitsch, leur costume folklorique sur un fond fleuri ou à motif géométrique qui parfois brouille l'image.Dow Wasiksiri, Local fashion in Kad Luang Market, ChiangmaïPhotoquai 2013, quai Branly Paris
On sent de la fierté dans le regard de ces anonymes. Ils sont content d'être regardé, accepté, au centre de l'attention.
Dossier de presse:
Dow Wasiksiri joue avec les toiles de fond pour refléter l’individualité de ses modèles du marché de Kad Luang. Il s’agit d’un projet éminemment participatif : certains sont invités à prendre la pose, d’autres à tenir le tissu-décor ou à bloquer la circulation le temps de la séance.
Dow Wasiksiri, Local fashion in Kad Luang Market, Chiangmaï
Photoquai 2013, quai Branly ParisTout le monde reste dans l’image, volontairement non recadrée sur les portraits. Comme le faisait le portraitiste malien Seydou Keïta, les photographies de Dow Wasiksiri illustrent de manière brute la vie quotidienne locale, qui n’avait encore jamais été observée de cette manière en Thaïlande.
Dow Wasiksiri, Local fashion in Kad Luang Market, Chiangmaï
Photoquai 2013, quai Branly ParisSpécialement pour Photoquai, Dow Wasiksiri a photographié une toile vierge, et invite les visiteurs de l’exposition à se prendre en photo comme s’ils étaient de passage au marché de Chiangmai ! Partagez vos photographies sur les réseaux sociaux avec le hashtag #Photoquai sur Facebook, sur Twitter ou sur Instagram !
Toile de fond pour se prendre en photo, Dow Wasiksiri,
Photoquai 2013, quai Branly ParisDow Wasiksiri, Local fashion in Kad Luang Market, Chiangmaï
Photoquai 2013 : 4ème biennale des images du mondeDu 17 septembre au 17 novembre 2013
En plein air quai Branly, tous les jours, 24h/24
Eclairé la nuit.
Dow Wasiksiri, Local fashion in Kad Luang Market, Chiangmaï
Photoquai 2013, quai Branly ParisLiens sur ce blog:
Street-art: faites le malin et encadrez votre portrait pour Ella et Pitr
Point Éphémère: portraits de faux auto-stoppeurs au bord du canal Saint-Martin
JR, un photomaton géant à Beaubourg: faites vous tirer le portrait
Photoquai 2011, Jim Allen Abel, Hassan Hajjaj, Jamal Penjweny, visages dissimulés
Photoquai 2009, le monde en bord de Seine: Bittencourt, Naji, Jimènez, Sher
Photoquai 2007, Dileep Prakash et Anay Mann, portraits
Photoquai sur les quais du métro l'Assemblée Nationale, photos du monde
Palagret
photographies Palagret
novembre 2013
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Par Palagret le 13 Novembre 2013 à 12:00
Du quai Branly aux quais du métro de l'Assemblée Nationale, sont exposées des photos issues de l'exposition « Photoquai, biennale des images du monde », 37 quai Branly. Venus du monde entier, les photographes souvent méconnus apportent un point de vue différent
Portraits Dow Waziksiri, Mexique, Photoquai 2013
Quai du métro Assemblée Nationale
Dossier de presse:
"En partenariat avec le musée du quai Branly, la RATP, à partir d’une sélection effectuée par Frank Kalero, a choisi une image inédite de chaque artiste de la biennale 2013. « La RATP invite…» ainsi les 40 photographes de PHOTOQUAI à partager, avec le grand public, leurs regards sur le monde, en exposant leurs oeuvres dans 8 stations de métro."
Albinos du Brésil, Gustavo Lacerda, Photoquai
Quai du métro Assemblée Nationale
"A partir du 22 octobre, en ouverture de cette édition inaugurale, la RATP, avec l'aimable soutien de l'Assemblée nationale, expose 29 de ces 40 photographies dans la station Assemblée Nationale (ligne 12). Puis, du 28 octobre au 11 novembre, 7 autres stations de métro sont investies : Alma Marceau, Bercy, Bir-Hakeim, Châtelet, Cité, Palais Royal, Pont-Marie. Au total, sont ainsi réparties 40 créations photographiques présentées sous deux formats : 4 x 3 mètres sur les quais, et 2 x 1,50 mètres dans les couloirs des stations. Chaque image sera visible dans plusieurs stations."Nouvelles cathédrales, Estan Cabigas, Philippines
"Cette exposition constitue le premier opus de « La RATP invite…», nouveau rendez-vous culturel proposé par la RATP ; l’entreprise s’engage en effet à inviter régulièrement des photographes exposés dans des festivals ou des expositions de la région parisienne, et mettre à l’honneur leur travail en investissant massivement ses espaces ; elle fera ainsi la lumière sur une photographie exigeante et diverse."
Photos de photoquai sur le quai de l'Assemblée Nationale, ligne 12
"Ainsi, en février-mars 2014, « La RATP invite… » 40 jeunes photographes européens exposés au CENTQUATRE, dans le cadre de Circulation (s), le festival de la jeune création contemporaine ; elle leur permettra de bénéficier d’une visibilité unique, sur ses réseaux."
Car poolers de Alejandro Cartagena, Mexique
Au métro Assemblée Nationale, les photos de Photoquai 2013 remplacent provisoirement l'installation d'aplats à la couleur évolutive de Jean-Charles Blais.
Double chambre, oeuvre évolutive de Jean-Charles Blais commencée en 1990
métro Assemblée Nationale, ligne 12
Photoquai 2013 : 4ème biennale des images du monde
Du 17 septembre au 17 novembre 2013
En plein air quai Branly, tous les jours, 24h/24
Eclairé la nuit.
Liens sur ce blog:
Photoquai 2013: Dow Wasiksiri, portraitiste itinérant au quai Branly
Photoquai 2011, Jim Allen Abel, Hassan Hajjaj, Jamal Penjweny, visages dissimulés
Photoquai 2009, le monde en bord de Seine: Bittencourt, Naji, Jimènez, Sher
Photoquai 2007, Dileep Prakash et Anay Mann, portraits
Palagret
photographie
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