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Par Palagret le 23 Janvier 2018 à 08:34
Sur la piazza Beaubourg un pouce doré est exposé.
Pouce doré de César sur la piazza Beaubourg
Dans l'exposition, des pouces de taille différentes d'après un moulage du propre pouce de César réalisé en 1965.
Pouce doré de César sur la piazza Beaubourg
Pouce doré de César
Pouce doré de César
Pouce doré de César et compressions de voitures
EXPOSITION CÉSAR AU CENTRE POMPIDOU
Du 13 décembre 2017 au 26 mars 2018
Pouce de César à La Défense
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Par Palagret le 16 Septembre 2015 à 18:24
Depuis le 9 juin, les sculptures d'Anish Kapoor sont exposées dans les jardins de Versailles. Dirty corner, une oeuvre monumentale de 60 mètres de long, attire les vandales qui à trois reprises ont couvert l'oeuvre de tags. Des idiots assez courageux pour abimer la sculpture mais bien trop lâches pour signer leur "travail". Dirty Corner est aussi appelé le Vagin de la Reine, une expression qu'Anish Kapoor dément avoir employé bien qu'il reconnaisse une connotation sexuelle à son oeuvre.
"Je n'ai jamais employé les mots d'où est née la polémique", nous répète Anish Kapoor. "Je n'ai jamais dit «La Reine», j'ai évoqué «Her» ou «She» pour désigner une forme qui pourrait être féminine, allongée sur le gazon, comme une reine égyptienne ou une sphynge. Le fait de baptiser Dirty Corner d'un vulgaire Vagin de la Reine est une façon de rabaisser mon travail, de mettre l'art au niveau des injures, de salir mon œuvre et de l'associer par des mots offensants à un rejet facile et immédiat. Ce ne sont pas mes mots, ce n'est d'ailleurs pas ma façon de penser, je m'en suis expliqué encore et encore, notamment lors de la Conférence de presse le 5 juin au Château de Versailles."
Dirty Corner, Anish Kapoor, Versailles 2015
L'installation, faite de métal, de rochers et de terre, ressemble à une trompe d’acier ou à un vaisseau spatial qui se serait écrasé devant le château du Roi Soleil projetant d'énormes rochers alentour. Ou à un phonographe. Mais un vagin?
Dirty Corner, Anish Kapoor, Versailles 2015
- Le 16 juin, les vandales ont d'abord couvert le métal rouillé de jets de peinture jaune. Qui ont été nettoyés.
- Le 6 septembre, inscriptions antisémites disant: «La reine sacrifiée, deux fois outragée», «SS Sacrifice Sanglant», «le deuxième VIOL de la Nation par l'activisme JUIF DEVIANT». Ou encore «Juifs tradis et Kabbalistes: ce taré vous met en danger». Très affecté, Anish Kapoor a provisoirement décidé de garder les inscriptions: « ces mots infamants font partie » de l’œuvre a-t-il déclaré. Pour lui, ces tags racistes révèlent le côté sale de l'humanité (the dirty corner of humanity).
Le sculpteur Anish Kapoor découvre son œuvre... par lemondefr- Le 10 septembre nouvelle inscription: « respecter l’art ». Cette fois-ci, le plasticien anglo-anglais demande à l'état de protéger son oeuvre.
Dirty Corner, Anish Kapoor, Versailles 2015
" ... Je note un certain malaise dans ce pays que j'adore, dont j'aime le patrimoine et la langue. Ce malaise est venu punir un objet, un pur objet, qui n'a pas la parole pour se défendre. C'est d'ailleurs l'aspect positif de cette histoire violente et négative: ce vandalisme aveugle prouve le pouvoir de l'art qui intrigue, dérange, fait bouger des limites. Si on avait voulu souligner sa portée symbolique, voilà qui est fait comme jamais auparavant. Je n'aime pas le mot métaphysique, mais il y a plus de pouvoir dans une œuvre d'art que ce que l'on peut voir. La chose positive de cette agression est qu'elle met en évidence la force créative d'un objet inanimé". 1
Dirty Corner, Anish Kapoor, Versailles 2015
Le vandalisme est prospère en France dans les musées ou dans l'espace public. D'un tableau de Cy Twombly maculé d'une empreinte de lèvres rouges en Avignon à l'arbre (Tree) de Paul McCarthy dégonflé place Vendôme jusqu'à l'oeuf du sculpteur Alain Mila repeint en bleu par Fabien Engelmann le maire FN d'Hayange, les exemples sont nombreux. Ils témoignent d'une haine et d'une intolérance à l'art contemporain ou à l'art tout court, à la culture.
Dirty Corner, Anish Kapoor, Versailles 2015
Pendant ce temps, après les talibans en Afghanistan, les fanatiques de Daech détruisent Palmyre et d'autres sites archéologiques. Bien sûr l'échelle ni l'importance de la sculpture d'Anish Kapoor ne sont les mêmes. A Versailles Dirty Corner est une oeuvre éphémère. Anish Kapoor est vivant et continue à travailler. Mais le fanatisme haineux et la violence envers la création et les créateurs sont les mêmes.
Encelade, le Titan enseveli, bosquet de Versailles
Les oeuvres d'Anish Kapoor à Versailles veulent apporter un peu de désordre à l'harmonie sévère du château, un déséquilibre. Les jardins de Le Nôtre sont faits de tracés rectilignes et de broderies de buis symétriques. Mais les bosquets, de chaque côté de la longue pelouse rectangulaire, recèlent des décors baroques. Ainsi le bosquet de la Fontaine d'Encelade recrée une scène dramatique où le Titan Encelade, puni par les Dieux, est peu à peu enseveli sous un volcan. Seuls sa tête et ses mains émergent, tendues vers le ciel dans une imploration désespérée. Les blocs rocheux d'Anish Kapoor sont peut-être un écho au chaos qui écrase le géant Encelade.
Liens sur ce blog:
Le bosquet d'Encelade à Versailles
Communiqué de presse:
L’exposition d’Art contemporain à Versailles commence toujours par une marche. La première rencontre avec l’artiste. Ou plutôt la première rencontre de l’artiste avec le château de Versailles. Qu’il soit ou non familier des lieux, son regard, ce jour-là, change comme s’il était dessillé par la perspective de s’y installer. Et il est plus important que ses mots : il jauge l’immensité et le poids de cette architecture unique et il se jauge aussi à l’aune de cet environnement exceptionnel. Dès le premier jour, en quelque sorte, il n’y a plus rien que cette relation singulière où l’un se mesure à l’autre. Nous marchions avec Anish Kapoor. D’un bon pas, d’un pas d’arpenteur. Et dans un silence coupé de quelques mots où il était question de Le Nôtre né – clin d’oeil de l’histoire – un 12 mars comme Anish Kapoor, la promenade s’éternisait. A la fin, Anish Kapoor demanda de réfléchir. Quelle anxiété pour nous ! Mais quelle humilité de la part d’un artiste habitué à tous les théâtres. Un an plus tard, Anish Kapoor proposait “son” parcours dans les jardins de Versailles. Comme Giuseppe Penone, comme Lee Ufan, il avait identifié secrètement oeuvres et emplacements. Comme eux, les yeux en compas, il pensait d’abord grandeur, proportions. Lui qui pourtant avait magistralement occupé l’espace du Grand Palais en 2011 avec son Léviathan n’en était pas quitte pour autant des 800 hectares du domaine de Versailles. Mais au-delà de la topographie de ce territoire conquis, discipliné par Louis XIV avec Le Nôtre, peut-être se trouvait-on au coeur-même de la pensée d’Anish Kapoor, à la fois ingénieur et philosophe, architecte et poète, dans cette appréhension de l’espace. Anish Kapoor a fait la démonstration ici ou là, qu’il était fou d’espace, l’espace qu’il traite, a-t’il confié, comme une “idée poétique” non pas dans ses limites mais pour tout ce qu’il implique. Ce que nous voyons et ce que nous ne voyons pas, les sens accumulés par l’histoire… Pour Anish Kapoor, l’oeuvre n’existe pas seule mais par celui qui la voit. Le visiteur de Versailles se perd dans les dualités qui marquent le travail de l’artiste : terre et ciel, visible et invisible, dedans et dehors, ombre et lumière… Cet univers n’est lisible que par l’imaginaire. L’originalité de cette exposition, ce qui la rend unique, même aux yeux de ceux qui suivent depuis longtemps Kapoor de par le monde, c’est que cet imaginaire rencontre à Versailles celui que l’histoire a sédimenté. Ce paysage si maîtrisé est happé par l’instabilité. Les terrains sont incertains et mouvants. L’eau y tourbillonne. Les ruines, hier romantiques, s’emparent du tapis vert. Le pas bute sur de faux labyrinthes. Les miroirs, si liés à Versailles, le déforment. C’est un monde au bord du basculement peut-être. Ce n’est pas un hasard si Anish Kapoor, le premier, a voulu pousser la porte de la salle du Jeu de Paume qu’il regarde comme une oeuvre, pour y poser une installation. Anish Kapoor nous entraîne à Versailles, dans une histoire cachée. Catherine Pégard Présidente de l’Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles.
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Par Palagret le 4 Juin 2015 à 16:41
Au Centquatre, les enfants traversent en courant La Cabeza (Tête de Mort, Grande) de Niki de Saint-Phalle, s'y cachent, font des grimaces à travers les dents entr'ouvertes ou s'assoient dans le nez creux. Les visiteurs, petits et grands, sont encouragés à toucher la sculpture.
La Cabeza, Niki de Saint-Phalle, 2000
Mousse de polyuréthane, armature en acier et résine, éclats de miroir et de vitrail
galets et cailloux divers, coquilles d'ormeaux
incrustation de verre en milllefiori
366 x 427 x 366
Cet immense crâne, coloré, scintillant de miroirs, est joyeux et ludique. A l'intérieur de ce Memento Mori monumental, un banc invite le passant à méditer. La vie est brève mais il faut en savourer chaque instant. Dans la civilisation olmèque, les crânes et squelettes étaient les symboles du Jour des Morts et des célébrations religieuses d’origine précolombienne.
La Cabeza, tête de mort, Niki de Saint-Phalle, 2000
Au Cent-Quatre
Dans cette sculpture naïve et primitive, Niki de Saint-Phalle retrouve l'art populaire mexicain où l'iconographie des morts est toujours présente dans la vie quotidienne.
La Cabeza, tête de mort, Niki de Saint-Phalle, 2000
banc intérieur, galets et miroirs
Au Cent-Quatre
Niki de Saint-Phalle, veut nous envoyer un message d'espoir:" La mort n'existe pas, life is eternal".
La Cabeza, tête de mort, Niki de Saint-Phalle, 2000
Au Centquatre
La Cabeza est la dernière œuvre monumentale réalisée par Niki de Saint-Phalle à San Diego. Elle est exposée au Centquatre, en même temps que la rétrospective de l'artiste au Grand Palais.
La Cabeza, tête de mort, Niki de Saint-Phalle, 2000
Les dents vues de l'intérieur
Au Cent-Quatre
Niki de Saint-Phalle au Cent-Quatre, Halle Curial
La Cabeza
Du 20 septembre 2014 au 1er février 2015. Prolongation annoncée.
Niki de Saint-Phalle, rétrospective
Du 17 septembre 2014 au 2 février 2015
Galeries nationales du Grand Palais
La Cabeza, tête de mort, Niki de Saint-Phalle, 2000
Une sculpture à traverser
Au Cent-Quatre
Liens sur ce blog:
* - Niki de Saint-Phalle: de grotesques mères dévorantes au Grand Palais
* - Niki de Saint-Phalle, arbre de vie, fontaine au serpent au Grand Palais
* - Niki de Saint-Phalle, Tinguely et Jef Aerosol à la fontaine Stravinski, vidéo
La Cabeza, tête de mort, Niki de Saint-Phalle, 2000
Au Cent-Quatre
La Cabeza, tête de mort, Niki de Saint-Phalle, 2000
L'œil. Au Centquatre
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Par Palagret le 15 Mars 2015 à 14:17UNE ARAIGNÉE MUTANTE DANS LES JARDINS
DE LE NÔTRE
Avril 2008: « Maman » l'araignée géante, œuvre emblématique de Louise Bourgeois, est actuellement dans le jardin des Tuileries entourée de sculptures françaises classiques, non loin des femmes aux formes rebondies d'Aristide Maillol. Sculpture contemporaine, l'arachnide monumental se confronte aux bâtiments historiques du Louvre.
Maman (1999), araignée géante de Louise Bourgeois
aux Tuileries
Collection particulière Cheim & Read, New-York
Les araignées sont souvent un objet de répulsion. Mygales velues ou minuscules bêtes rouges, elles suscitent sinon la panique du moins le malaise. Les prédatrices géantes qui hantent les bandes-dessinées et le cinéma fascinent et affolent les pauvres humains qui ne peuvent que fuir pour mieux s'engluer dans leur toile mortelle. De nombreux films exploitent l'effroi des braves gens devant ces monstres à huit pattes. Seuls les vrais héros peuvent les vaincrent comme en témoignent "Le voleur de Bagdad" de Michael Powell (1940), "Tarentula" de Jack Arnold (1956), et même "Harry Potter et la chambre des secrets" de Cris Colombus" (2002). (1)
Maman (1999), araignée géante de Louise Bourgeois aux Tuileries.
Haute de neuf mètres.
Pour Louise Bourgeois l'araignée est une figure maternelle, à la fois castratrice et protectrice, une figure ambivalente. Comme sa mère qui retissait des tapisseries anciennes dans son atelier de restauration.
« L'araignée, pourquoi l'araignée? parce que ma meilleure amie était ma mère, et qu'elle était aussi intelligente, patiente, propre et utile, raisonnable et indispensable qu'une araignée. Elle pouvait se défendre elle-même. »
Voici ce que l'artiste inscrit sur la plaque devant sa sculpture haute de neuf mètres, ignorant malicieusement l'aspect menaçant de son oeuvre. L'arachnide fabuleux est une bonne introduction au travail complexe et aux fantasmes morbides de cette vieille dame de 96 ans.
Depuis les premiers dessins de 1940, Louise Bourgeois a crée plusieurs araignées de différentes tailles. Une figurine, exposée à Beaubourg, représente une femme rouge transpercée de huit pattes. Est-elle l'araignée dévorante ou la proie dévorée?
Figurine rouge à huit pattes d'araignée. Louise Bourgeois.
Une image de cauchemar, comme beaucoup d'œuvres de Louise Bourgeois qui se nourrissent des traumatismes de l'enfance.
"Tout mon travail, tous les sujets, trouvent leur source dans mon enfance"
Livrée aux Tuileries en pièces détachées et montée à l'aide de grues, Maman l'araignée de bronze et d'acier inoxydable surplombe les parterres de Le Nôtre et les sculptures classiques inspirées de l'antique qui ornent les jardins. L'araignée géante, ses fines pattes anguleuses ancrées dans le gazon, domine les passants qui ne s'émeuvent pas trop de ce monstre figé.
La sculpture est posée sur une pelouse interdite aux promeneurs et on ne peut que furtivement examiner, en contre-plongée, une résille de métal contenant des blocs de marbre, les œufs. Bientôt un gardien siffle le contrevenant et lui ordonne de retourner sur l'allée sablée.
Maman (1999), araignée géante de Louise Bourgeois
aux Tuileries. Détail du sac d'oeufs.
La nuit, aux Tuileries, la silhouette émaciée de « Maman » se découpe sur le ciel encore clair; les feuilles frémissent dans le vent et la rumeur venue de la ville crée une atmosphère propice aux terreurs ancestrales. Un promeneur, ignorant la présence de l'araignée pourrait sursauter en l'apercevant à travers les arbres! Quant aux sculptures du dix-huitième et du dix-neuvième siècle qui entourent le monstre, elles participent à une mise en scène de la douleur et de l'effroi.
Maman (1999), araignée géante de Louise Bourgeois aux Tuileries
La misère (1907), statue de Jean-Baptiste Hughes
La Misère, dans un geste emphatique, se détourne de ce monstre effroyable, ses enfants agrippés à ses jambes. Hercule, appuyé sur sa massue se demande s'il doit le terrasser, accomplissant un treizième exploit. Thésée combattant le Minotaure détourne la tête et les nymphes apeurées s'enfuient loin de cet hôte prodigieux.
Nymphe fuyant l'araignée monstrueuse ?
Tous, héros mythologiques et héros romains, allégories et sylphides, figés dans leur gesticulation stéréotypée, miment la peur, le désespoir, le courage farouche. "Maman" n'exprime rien, elle n'esquisse aucun mouvement, elle est là, c'est tout. C'est une mère portant ses œufs et les mères peuvent être terrifiantes. Impassible et pourtant dangereuse, elle éveille en nous des fantasmes, des angoisses imprécises dont se joue Louise Bourgeois.
Une deuxième araignée géante (crouching spider) est installée dans le hall de Beaubourg. On peut la voir de près mais la complication visuelle de l'arrière plan rend difficile sa perception. Au troisième étage, une autre araignée enserre une cache grillagée entre ses pattes. A l'intérieur, des objets de la vie familiale. La famille est une prison, un enfer créé par un père détesté.
araignée géante de Louise Bourgeois à Beaubourg
Reconnue tardivement, Louise Bourgeois fait aujourd'hui partie des plasticiens contemporains baroques les plus en vue comme Jeff Koons et Damien Hirst qui eux aussi travaillent avec les animaux et la monumentalité. Maman, ou big Mama, l'araignée gigantesque est une rock star en tournée mondiale. Son imprésario est excellent ou elle est douée d'ubiquité pour se retrouver ainsi aux quatre coins du globe. Plus concrètement, il y a plusieurs exemplaires de la sculpture en circulation.
Maman (1999), araignée géante de Louise Bourgeois aux Tuileries
Maman à Tokyo, Japon. Photo Eugenio D80Maman à Bilbao, Espagne. Photo: aronski
Maman à Londres, Royaume-Uni. Photo: Ayres no graces
Après Paris, les araignées et l'exposition du Centre Pompidou se produiront au Solomon R. Guggenheim Museum à l'été 2008, au Los Angeles Museum of Contemporary Art en automne 2008 et au Hirshhorn Museum & Sculpture Garden, Washington D.C. au printemps 2009.
Depuis 1998, le jardin des Tuileries accueille sur ses pelouses des sculptures contemporaines de Jean Dubuffet, David Smith, Carl André, Roy Lichtenstein, Guiseppe Penone etc. Clara-Clara, une sculpture abstraite de Richard Serra est posée dans le fer à cheval, côté Concorde. L'araignée bourgeoise, elle, ne sera parisienne qu'une saison.
Louise Bourgeois. Une rétrospective.
Exposition au Centre Pompidou.
Jusqu'au 2 juin 2008.
Tous les jours sauf mardi et le 1er mai.
De 11h à 21h.
Maman, araignée géante aux Tuileries. Heures d'ouverture des jardins.
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Par Palagret le 13 Mars 2015 à 17:19Une construction fragile de 5000 cagettes de légumes et de fruits forment une caverne de bois. Cette architecture ludique et éphémère est l'œuvre du plasticien japonais Tadashi Kawamata. La construction s'intitule Gandamaison; en japonais gandam désigne les robots transformers.
Gandamaison, installation de Tadashi Kawamata à Versailles
Kawamata travaille toujours in situ: « Pratiquer in situ, c'est arriver sans idées préconçues et réfléchir en fonction du site. ... Mon travail est plus de l'ordre de l'arrangement. Je ne crois pas à une quelconque idée nouvelle, celle-ci est toujours en lien avec le passé. » 1Kawamata a travaillé avec huit étudiants-architectes pendant une dizaine de jour. Gandamaison comprend deux parties, une extérieure et une intérieure.
La structure extérieure, aujourd'hui démontée, ressemblait de loin à un amoncellement de cageots laissées là par un marché monstrueux. D'un peu plus près, l'installation semblait couler du toit de la Maréchalerie ou y ramper comme un organisme vivant. Ce corps mutant phagocytait le bâtiment classique (1682) qui avait l'air en ruine, comme après un bombardement. On pouvait aussi y discerner un géant affalé dont on ne voyait que les jambes. Avec cette construction, Kawamata apportait un peu de chaos aux écuries de Jules Hardouin-Mansart, intendant général des Bâtiments du Roi.Gandamaison, installation de Tadashi Kawamata à Versailles
Partie intérieureLa structure intérieure de Gandamaison est un dôme de bois à la surface irrégulière qu'on dirait instable. Elle n'a rien d'oppressant, donnant une impression de légèreté et de fantaisie. Les cagettes, achetées à un producteur local, sont liées entre elles par des liens de plastique noir. Un courant d'air, ou une bousculade, pourrait les faire s'entrechoquer. Le bois, imprégné d'un produit chimique retardateur de feu, dégage une odeur gênante qui empêche de rester trop longtemps sous la voûte.Gandamaison, installation de Tadashi Kawamata à Versailles
Partie intérieure. TunnelDe chaque côté de la voûte centrale se trouvent deux petits tunnels de cagettes. L'ensemble modulable est accroché à un filet, retenu par des cordes et des poulies ancrés dans les murs de pierre qu'il dissimule. La lumière filtre à travers les cagettes, créant un clair-obscur mystérieux.
Gandamaison, installation de Tadashi Kawamata à Versailles
Partie intérieure. Filet.Versailles est un lieu de pouvoir et d'apparat. Le Roi-Soleil l'a crée, on y a signé des traités d'armistice, le Parlement et le Sénat s'y réunissent pour y modifier le Constitution. Tadashi Kawamata fait voler en éclats tout ce sérieux en y installant une construction poétique, tout à fait inutile. Le plafond de cagettes, objets pauvres liés au monde du travail, est un écho ironique aux plafonds d'or et de stuc du château de Versailles. Si l'architecture classique est stricte avec ses façades soigneusement alignées, les intérieurs versaillais démentent cette sévérité; les demeures royales et princières recèlent un vrai délire décoratif. Kawamata livre ici sa propre interprétation des plafonds à caissons.A cause du bruit médiatique fait autour de Jeff Koons à Versailles, on a peu entendu parler de Kawamata. C'est dommage. Au contraire des œuvres de Jeff Koons qui sont en tournée mondiale et se voient de capitales en capitales, les créations éphémères de Kawamata sont détruites aussitôt après l'exposition. Il n'en reste que des photos et des vidéos.Gandamaison, installation de Tadashi Kawamata à Versailles
Partie intérieure.Tadashi Kawamata, avec ses architectures chaotiques et aériennes, questionne les lieux où il travaille. Il utilise toujours des éléments de base en bois mal dégrossi (poutres, planches, cagettes) ou des objets de récupération (chaises). Partout où il intervient, Kawamata travaille avec les habitants et les étudiants de la ville choisie. A Versailles, il a travaillé avec les élèves de l'École nationale supérieure d’architecture et les professeurs pour construire une autre gigantesque Gandamaison dans la cour d'honneur des Ecuries.
A Chicago en 1990 avec ses faux abris de sans-abri et à Houston en 1991, avec ses fausses favélas narguant les riches gratte-ciel, ses interventions avaient une dimension politique et sociale.Cabane dans les arbres, au jardin des Tuileries
Tadashi Kawamata 2008A Paris ou à New-York Kawamata accroche des cabanes dans les arbres, geste poétique qui renvoie à l'enfance. Ces habitats précaires renvoient aussi aux constructions de fortune des SDF qui prolifèrent dans les grandes métropoles, pauvres ou non.Ses accumulations gigantesques questionnent plus la ville, l'espace public, que la société. A Toronto en 1989, "Colonial Tavern Park" des échafaudages branlants coincés entre deux bâtiments classiques introduisait le chaos dans un univers urbain policé, forçant à voir les interstices de la ville.
En 2007, dans une cave Pommery à Reims il construisit une cathédrale de mille chaises cassées. En 2002 à Evreux, des passerelles qui entourent un bâtiment. Sur la Loire, il érige un observatoire pour Estuaire 2007, au-dessus des marais. Cette œuvre est unes des rares qui ne soit pas détruite après l'exposition.
Cagettes de maraîchersGandamaison, installation de Tadashi Kawamata à VersaillesPartie intérieure.
Tadashi Kawamata est né en 1953, au Japon, sur l’île de Hokkaïdo. Il vit et travaille à Tokyo et à Paris. Artiste internationalement reconnu, il expose partout dans le monde.Kawamata, Gandamaison
La Maréchalerie - centre d’art contemporain
École nationale supérieure d’architecture de Versailles
5 avenue de Sceaux, 78000 Versailles 01.39.07.40.94
Exposition du 19 septembre au 13 décembre 2008
Construction extérieure du 18 septembre au 6 octobre 2008
Liens sur ce blog:Kawamata et Alfred Janniot à la Cité de l'Immigration?
Une installation de cagettes style Kawamata aux Beaux-Arts de ParisAutres liens:Palagretart contemporainnovembre 20081- in Kawamata, CCC Tours, les Editions de l'atelier Calder, 1994, cité dans le dossier de presse.
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Par Palagret le 3 Février 2015 à 12:00
Du sol, l'installation de Numen / For use ressemble à un cocon parasite solidement accroché aux piliers, une structure maladive en expansion tissée par une araignée psychotique, menaçant de tout engloutir.
Numen / For use, installation de scotch transparent, Palais de Tokyo
La forme organique translucide se déploie au-dessus de la tête des visiteurs du Palais de Tokyo. Ce cocon labyrinthique est fait de large scotch transparent ajouté couche après couche, assez solide pour supporter le poids de quelques explorateurs. Comme des mouches engluées, on devine les corps se débattant par reptation, glissade et sautillement. A la fois légèrement angoissant et excitant, les tunnels de scotch divergent et se recoupent, enveloppant l'intrépide visiteur de manière plus ou moins serrée et l'isolent des bruits ambiants. Claustrophobes s'abstenir.
Les spectateurs restés au sol tendent le cou en entendant les crissements du ruban et les conversations étouffés.
TAPE NUMEN : FOR USE PARIS par Palagret“L'intérieur de la structure est souple, élastique et pliable tandis que la forme elle-même est parfaitement statique comme si elle suivait la trajectoire des forces, étant définie par elles. Quand le public entre dans l'installation, ce qui est à l'origine une sculpture devient peu à peu de l'architecture." 1
Numen / For use, installation de scotch transparent, Palais de TokyoC'est une installation monumentale de Numen/For Use de Sven Jonke ( né en 1973, vit et travaille à Berlin), de Christoph Katzler ( né en 1968, vit et travaille à Vienne et de Nikola Radeljkovic ( né en 1971, vit et travaille à Zagreb).
Numen / For use, installation de scotch transparent, Palais de Tokyo
Les créations expérimentales de ce collectif croate sont immersives et participatives. Elles n'ont pas d'usage prédéfini, à la fois sculpture et attraction foraine. Les installations de Numen / for use sont spécifiques au site où elles se déploient ( Lille, Berlin, Melbourne, Florence ou Tokyo) et éphémères.
Numen / For use, installation de scotch transparent, Palais de Tokyo
Numen / For use, installation de scotch transparent, Palais de Tokyo
Lien sur ce blog:
Palais de Tokyo, Inside
du 20/10/2014 au 11/01/2015
Palagret
in situ
fevrier 2015
1- Numen / for use
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Par Palagret le 3 Décembre 2014 à 01:10
"Pourquoi Ballon Dog?"
" Peut-être parce qu'il y a en lui l'idée de la survie. J'ai transformé un objet sans qualité et éphémère - un simple ballon- en une œuvre monumentale qui a le pouvoir de survivre.
Balloon Dog est une des sculptures les plus connues de Jeff Koons. Un multiple qui existe en 5 couleurs (bleu, magenta, jaune, orange et rouge), est exposée un peu partout dans le monde et achetée par les grands collectionneurs, comme François Pinault ou Eli Broad, pour des sommes vertigineuses.
En novembre 2013, Balloon Dog (orange) s'est vendu aux enchères chez Christie's pour 58 405 000 $. Cette sculpture de métal rutilant est la copie monumentale d'un chien fait de ballons tel qu'en fabriquent les amuseurs de rue pour les enfants. Une sculpture solide et lourde imitant un jouet léger et fragile à la parfaite surface réfléchissante. Une sculpture comique, drôle, en hommage à son fils qu'il ne voyait plus après on divorce de la Cicciolina
Balloon Dog (magenta) de Jeff Koons, 1994-2000Acier chromé inoxydable au poli miroir, vernis transparent307,3 x 363,2 x 114,3 cm. Série Celebration
Salon d'Hercule, Versailles- PH.D: "Pourquoi Balloon Dog?"
- Jeff Koons: Peut-être parce qu'il y a en lui l'idée de la survie. J'ai transformé un objet sans qualité et éphémère - un simple ballon- en une œuvre monumentale qui a le pouvoir de survivre. D'autre part cette œuvre est une surface réfléchissant (dans tous les sens) à 360°: quand vous êtes devant, elle vous donne votre position dans l'environnement et celui-ci change avec vous. Si vous ne bougez pas, si personne ne bouge, rien ne se passe. Mais si vous vous déplacez, le reflet abstrait change. L'abstraction dépend de vous.
- PH.D: Devant la pièce on peut penser aux sculptures de Picasso des années 30, les femmes faites de sphère et de courbes. A Brancusi aussi.
-Jeff Koons: Et plus encore à Miro, à son chien aboyant à la lune.
- Ph.D: L'oeuvre est, par ailleurs, assez nettement sexuelle.
- Jeff Koons: Biomorphique plutôt. Le ballon est gonflé par la respiration, comme un corps. Sans la respiration, sans la vie, il s'effondre. La forme disparaît. ... Il m'arrive de me dire qu'au néolithique, un homme aurait pu créer la même forme avec des intestins d'animaux. Quant à son sexe, la pièce est féminine et masculine simultanément." 1
Chien aboyant à la lune, Joan Miro, lithographie 1952
Exposé en 2008 au château de Versailles, le Balloon Dog (magenta) trônait fièrement dans le salon d'Hercule, créant une dissonance comique avec les ors du château. Balloon Dog sera exposé à Beaubourg dans la grande rétrospective Jeff Koons mais il y sera sans doute plus banal entouré de murs blancs.
Balloon dog à Venise
Photo Dalbera
Le célèbre chien koonesque est une star. Il fait une discrète apparition dans le film "La nuit au musée 2" où les oeuvres exposées s'animent le soir venu. On voit sautiller Balloon dog derrière Ben Stiller. S'animent aussi un baiser de Roy Lichtenstein, le couple de fermiers d'American Gothic peint par Grant Wood et le célèbre baiser de Times square photographié par Alfred Eisenstaedt. Jeff Koons fait ainsi partie des icônes de la culture américaine.
Balloon dog de Jeff Koons dans "une nuit au musée" par Palagret
Le graphiste Michael Green a créé un gif animé montrant Balloon Dog qui se dégonfle, en boucle. Une mésaventure amusante qui ne risque pas d'arriver à la vraie sculpture puisqu'elle a l'air d'être en baudruche mais est en fait très solide. Michael Green cherche en ce moment à vendre Balloon Dog deflated sur ebay. D'abord estimé à 2000 $, le chien ballon qui se dégonfle n'a pas trouvé preneur. Michael Green l'a alors proposé à 5800 $, toujours sans trouver preneur. On peut voir cette petite animation numérique sur la toile alors pourquoi l'acheter? Green ne cherche peut-être qu'à se faire connaître.Sac H&M orné de l'image de Balloon Dog de Jeff Koons
On retrouve Ballon dog en objets de décoration. Pour l'exposition new-yorkaise au Whitney museum, le magasin de vêtement H&M a collaboré avec Jeff Koons pour créer un sac orné de Ballon Dog. Le sac, en édition limitée, sera aussi vendu à Paris dans le magasin H&M des Champs Elysées, le 10 décembre prochain de 8h30 à 11h pour 39,99 euros. Le motif parisien sera magenta.
Lampe "Balloon dog" dans une boutique de décoration
Jeff Koons photographié dans la chenille de Beaubourg
Exposition de Jeff Koons à Beaubourg
du 26 novembre 2014 au 27 avril 2015
Brochure du centre Pompidou Code Couleur
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Bear and the policeman de Jeff Koons
Rabbit de Jeff Koons
Split-rocker de Jeff Koons
Chainlink, la tortue et l'hippopotame de Jeff Koons
Seize sculptures de Jeff Koons bientôt à Versailles
Palagret
septembre 2014
art monumental contemporain
1- ITW de Philippe Dagen, Magazine du Monde, 22 novembre 2014
Gif animé de "Ballon dog deflated"
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Par Palagret le 3 Septembre 2014 à 12:00
Un canard géant à Los Angeles, un lapin géant à Taïwan, un hippopotame géant à Londres, les sculptures géantes de Florentijn Hofman sont partout. Il semble que le plasticien danois est le chouchou des organisateurs de festivités. Ses baudruches monumentales et ses sculptures attirent des millions de visiteurs et font le succès des évènements festifs.
HippopoThames de Florentijn Hofman sur la Tamise
A Londres cette fois-ci, HippopoThames long de 21 mètres a été remorqué de son site de construction aux Royal Docks jusqu'à Nine Elms. L'hippopotame londonien est maintenant semi-immergé dans la Tamise et ancré près de la rive sud du fleuve. Le gentil monstre est fait de lattes de bois clouées sur une charpente. Cette foi-ci la créature d'Hofman ne se dégonflera pas. Pendant un mois, HippopoThames oscillera doucement avec la marée qui remonte l'estuaire de la Tamise
HippopoThames et Florentijn Hofman contemplant la Tamise
Hofman a découvert qu'il y a des centaines de milliers d'années il existait des hippopotames préhistoriques dans la Tamise aussi HippopoThames n'est pas si incongru que ça à Londres. Comme le canard qui est un jouet, l'hippopotame est inspiré d'une image vue dans un livre pour enfant. Bien que de taille monstrueuse il ne fait peur à personne avec son air gentil.
Après "HippopoThames" Hofman ne souhaite plus créer des sculptures flottantes. Après le succès mondial du canard, tout le monde voulait un autre canard. 1
HippopoThames de Florentijn Hofman sur la Tamise, à marée basse
Hippopothames de Florentijn Hofman
Sur la Tamise à Nine Elms, South Bank
Londres, Angleterre
Du mardi 2 au 28 septembre 2014
Voir la construction de l'Hippothames
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Le canard géant de Florentijn Hofman en tournée mondiale
Estuaire 2007: grandeur et décadence du canard géant de Florentin Hofman
Palagret
art monumental contemporain
septembre 2014
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Par Palagret le 23 Août 2014 à 14:29
Le canard gonflable géant de l'artiste hollandais Florentijn Hofman a bien des malheurs. Ce jouet de bain survitaminé s'est déjà dégonflé dans plusieurs villes ( Nantes, Kaohsiung, Taoyuan etc ...) où il était en tournée mondiale. Le 31 décembre 2013, il a explosé à Taïwan, vers midi. Un témoin a affirmé au journal Straits Times de Singapour qu'un aigle avait percé la baudruche avec ses serres. Une autre version accuse les employés d'avoir voulu regonfler le canard un peu trop vite.
Canard géant gonflable de Florentijn Hofman dans le port de Keelung à Taïwan
Ce canard monumental est fragile. Parfois ses soigneurs le dégonfle volontairement pour le protéger des typhons et même des vents ou des pluies trop fortes.
Canard géant gonflable de Florentijn Hofman dans le port de Keelung à Taïwan
Comme dans tous les ports où il a séjourné, le canard de bain de Hofman suscite un énorme engouement. Haute de 18 mètres, la baudruche jaune poussin attire des milliers de touristes. On fabrique des jouets à son image alors que le canard de Hofman est déjà la copie agrandie d'un jouet de bain.
Gâteau à l'effigie du Canard de Florentijn Hofman à Keelung
On vend des gâteaux à son effigie et des boutiques se rebaptisent. Il y a aussi des faux canards géants dans plusieurs villes chinoises, des contrefaçons qui ennuient beaucoup le plasticien Florentijn Hofman. Mais comme Hofman a lui même copié un canard de bain sans en avoir les droits ...
Happy Keelung, affiche
Canard géant gonflable de Florentijn Hofman Los Angeles
“This parrot is no more! It has ceased to be! It’s expired and gone to meet its maker! This is a late parrot! It’s a stiff!”
s'énervait John Cleese en essayant de se faire rembourser ce perroquet mort.
Perroquet bleu mort près du Tower bridge à Londres
La chaîne de télévision UKTV Gold a fait réaliser un perroquet bleu géant en hommage au célèbre sketch des Monty Python qui remontaient sur scène en juillet à Londres. La sculpture de 15 mètres de long représente le perroquet sur le dos, les pattes raidis. Réalisé en fibre de verre par le sculpteur Iain Pendergast, le volatile repose près de Tower Bridge, sur la rive sud de la Tamise.
Enseigne à l'effigie du canard à Keelung, Taïwan
Art contemporain, marketing ou attraction, les sculptures géantes gonflables (le Stonehenge de Jeremy Deller), en dur (l'araignée de Louise Bourgeois) ou en fleurs (le Puppy de Jeff Koons) se voient sur les parvis des musées, dans les parc d'attractions ou dans les fêtes sans qu'il soit toujours possible de leur attribuer un statut artistique. On attend toujours la locomotive géante de Jeff Koons.
Liens sur ce blog:
Le canard géant de Florentijn Hofman en tournée mondiale
Estuaire 2007: grandeur et décadence du canard géant de Florentin Hofman
video de l'explosion du canard géant de Florentijn Hofman à Taïwan
Palagret
art monumental contemporain
août 2014
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Par Palagret le 12 Août 2014 à 00:11
Voici une video de l'installation de Philippe Ramette sous la coupole des Galeries Lafayette. "Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…) représente un homme seul, un mannequin de plastique blanc, contemplant d'en haut la foule du Grand Magasin.
"Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…), Philippe Ramette
Sous la coupole des Galeries Lafayette
Philippe Ramette, éloge de la contemplation... par PalagretCartes postales de la performance de Philippe Ramette sous la mer
Philippe Ramette
"Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…)
Sous la coupole des Galeries Lafayette Haussmann, à Paris
du 14 juillet au 30 août 2014
Palagret
août 2014
Art et commerce
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