Parfois, il est difficile de deviner le sens d'un graffiti ou d'un dessin semé sur la voie publique. Ainsi rue du Louvre, à Paris, s'affiche un dessin de cintre sur une sucette publicitaire siglée Ville de Paris. 

 

Sucette publicitaire rue du Louvre, Paris

dessin de cintre

 

.  Ce ne doit pas être très difficile de soulever la vitre du panneau et d'y glisser une feuille illustrée d'un cintre.

 

 Sucette publicitaire rue du Louvre, Paris

dessin de cintre

 

   Ou alors c'est l'oeuvre d'un employé facétieux.

 

 Sucette publicitaire rue du Louvre, Paris

dessin de cintre

 

    Que signifie ce modeste dessin ? Mystère.

 

 Sucette publicitaire rue du Louvre, Paris

dessin de cintre

 

 

 

Sur le pont enjambant les voies ferrées, quelques exemples de street-art textile. Laine, bandelettes de papier ou fil de fer.

Disparus depuis.

 

Tête de mort en fil de fer

Street-art

 

Macramé ?

Street-art textile

 

Ours blanc fait de bandelettes de papier

Signé JAPS ou tag ajouté après ?

Street-art

 

 

Macramé ?

Street-art textile

 

 

 

 

   Dans le Marais, on voit de plus en plus d'affiches sauvages recouvrant des emplacements squattés naguère par le street-art. Papiers collés, tags, sont masqués de grandes affiches vantant des marques de vêtements ou des sites de rencontre.

 

 

 

   Il en résulte une cacophonie visuelle assez pénible. La marchandise remplace la libre expression.

 

 

 

 

 

Liu Bolin peint son corps pour devenir invisible dans le décor, Bansky ne se montre jamais, mais "L'artiste invisible" se contente de ce banal pochoir sur le bitume pour réclamer son titre.

 

 

 

 

 

Un lapin dans le poste, vu au bas de la butte Montmartre:

 

 

 

 

 

 

 

 Deux pochoirs collectés du côté de Montmartre, l'un incitant à voler une voiture et à poursuivre un flic:

- Steal a car and chase a cop

 

 

Steal a car and chase a cop, pochoir montmartrois

 

 

Un deuxième pochoir nous disant que nous sommes uniques:

Your DNA makes you unique, votre ADN vous rend unique.

... jusqu'à l'apparition des clones.

 

 

 

Your DNA makes you unique, votre ADN vous rend unique.

 

 

 

 

Street-art philosophique, pochoirs à Montmartre

 

 

 

 

 

C'est le moment de danser

 

 

   Des silhouettes dansantes s'affichent sur les murs à côté de diverses oeuvres de street-art. Habillées de diverses manières, les jeunes femmes dansent au son d'un saxo et d'une guitare. La phrase "it's time to dance" est d'abord écrite à la main. Plus tard elle est imprimée sur des rubans adhésifs jaunes et noirs.

 

 

 

"It's time to danse" de Sobr. Garçon assis de Jef Aerosol, Butte aux cailles

 

 

 

"It's time to danse" party girls et musiciens de Sobr.

Tag URSA. Butte aux cailles, Paris

 

 

 

 

    Derrière les danseuses il y a souvent un labyrinthe noir et blanc. Et la signature SOBR.

 

 

 

 

"It's time to danse" de Sobr avec labyrinthe noir et blanc. Papier collé

 

 

 

Une danseuse de SOBR avec ruban jaune

Papier collé de THTF à gauche

 

 

Trois danseuses de SOBR du côté de Beaubourg

 

 

 

 

     A l'approche des fêtes, les danseuses se couvrent de confetti. Posés par Sobr ou ajout d'un passant.

 

 

 

 

 

"It's time to danse" de Sobr, trois danseuses couvertes de paillettes

sur les cheminées d'aération de Beaubourg

 

 

 

"It's time to danse" de Sobr avec confetti

 

 

 

"It's time to danse" de Sobr, papier collé arraché

 

 

 

Palagret

street-art dansant

décembre 2014

 

 

 

 

      Depuis 30 ans, armé d'un pinceau et d'un pot de peinture blanche, le peintre de rue Jérôme Mesnager peint son homme blanc sur les murs de la ville. Ressemblant à une empreinte de corps d'Yves Klein, le bonhomme est mis en scène par Mesnager. Représenté en mouvement il tend souvent les bras vers des oiseaux ou des étoiles.

 

 

 

Peintre à Montmartre, le bonhomme blanc de Jérôme Mesnager

 

 

 

 

      Mesnager se souvient de la création de son bonhomme emblématique:

  

      "C’était le 16 janvier 1983, il était douze heure trente. Je me suis dit : c’est un des signes qui va faire ma vie. Si je l’ai su tout de suite, c’est que quand j’étais gamin, j’ai rencontré des peintres et je les ai écoutés. J’ai entendu qu’il fallait produire un signe qui nous ressemble, au plus proche de nous-même, capable justement de nous accompagner tout au long de la vie. La peinture sert à nous identifier, fasse aux milliards d’œuvres qu’il y a autour. A l’époque, j’avais déjà peint 500 ou 600 tableaux. Quand j’ai fait le corps blanc, j’ai compris que ça correspondait à ce que les vieux peintres m’avaient dit. Et que ce serait mon signe, suffisamment large de possibilité pour alimenter l’œuvre d’une vie, dans sa simplicité : un coup de pinceau avec du blanc." 1

 

 

 

 

 

Le bonhomme blanc de Jérôme Mesnager, quai Valmy, un quartier en pleine rénovation

 

 

 

 

   Voici quelques corps blancs de Mesnager collectés à Paris. Souvent peintes sur des palissades ou des immeubles condamnés, beaucoup de ces oeuvres ont disparu aujourd'hui. Soit le support a été démoli soit d'autres street-artists ont apposé leur marque.

 

 

 

 

Courant après les mouettes quai Valmy, le bonhomme blanc de Jérôme Mesnager

 

 

 

     

     Street-artist de la première heure, comme Miss.Tic, Jérôme Mesnager peint aussi ses silhouettes à la demande de clients, sur une vitrine ou sur un nouvel immeuble. Il a aussi décoré un hôtel à Paris et un grand mur pignon à Menilmontant.

 

 

 

Oeuvre aujourd'hui disparue, quai Valmy, le bonhomme blanc de Jérôme Mesnager

 

 

 

Oeuvre aujourd'hui disparue à Ménilmontant, le bonhomme blanc de Jérôme Mesnager assis sur un taureau de Nemo

 

Liens sur ce blog:

 

Le bonhomme blanc de Mesnager au bord du Salagou, street-art rural

 

La disparition du vieux Paris et la savane de la rue de l'Ourcq, Mosko, Mesnager et les autres

 

Jungle urbaine: Mesnager, Mosko et les poubelles sauvages

Page facebook de Jérôme Mesnager

 

 

 

 

Palagret

street-art

novembre 2014

 

 

 

 

1- in artistik reso