• Traces d'Amos Gitai dans le sous-sol en friche du Palais de Tokyo

     

        Larmes et chant yiddish, violoniste derrière une grille, procès nazi d'un père faussement accusé, obsédante machine à écrire, femmes au visage peint et drapeau rouge, toutes ces images nous frappent dès que nous pénétrons dans le sous-sol délabré du Palais de Tokyo

     

     

    Gitai Traces Tokyo Lullaby naziLullaby to my father, le procès

    Traces, installation d'Amos Gitaï au Palais de Tokyo

     

     

       Traces, l'installation d' Amos Gitaï investit les salles désaffectés du musée. Des extraits des films du cinéaste israélien sont projetés sur les murs de béton mis à nu. Les scènes tournent en boucle et les sons se mélangent créant une atmosphère oppressante tant par la semi-obscurité de cette caverne que par les thèmes traités (identité et exil, mémoire et Histoire).

      

    Gitai Traces Tokyo Free ZoneFree zone avec Natalie Portman

    Traces, installation d'Amos Gitaï au Palais de Tokyo

      

     

       Extraits des films:

    -Lullaby to my father Munio Weintraub Gitaï, film en tournage. Avec ce film, Amos Gitaï a choisi de chanter une "berceuse" à son père pour le "consoler".

    1- Le procès: En 1933, Munio Weinraub Gitaï, le père d'Amos, est accusé par le régime nazi de "trahison envers le peuple allemand et d'activités subversives, pour avoir stocké en vue de les divulguer, des tracts communistes visant à renverser le gouvernement". En réalité Munio a distribué des tracts protestant contre le renvoi du Bauhaus de Hannes Meyer, directeur de l'école.

    2- La machine à écrire utilisée par la greffière du procès de Munio Weinraub Gitaï.

     3- Zeppelinfeld de Nuremberg construit par l'architecte nazi Albert Speer. L'esplanade servait aux grandes cérémonies à la gloire du Fuhrer. 

    4- Violoniste jouant devant un bâtiment construit par un ami de Munio Weinraub Gitaï.

     

     

    Gitai Traces Lullaby 1Lullaby to my father, la machine à écrire

    Traces, installation d'Amos Gitaï au Palais de Tokyo

     

     

    Berlin-Jérusalem réalisé avec Pina Bausch en 1989: scène d'ouverture inspirée par "les piliers de la société", un tableau expressionniste de Georges Grosz et Ernest Kirchner.

     

    - Free Zone (2005): séquence d'ouverture du film. En gros plan, Natalie Portman pleure, accompagnée par la chanson de Haggadah chantée pour la Pâque juive.

     

    -  Au nom du Duce (1994), documentaire sur la campagne électorale de la petite-fille de Mussolini.

     

     Gitai Traces Tokyo Berlin JérusalemBerlin-Jérusalem , tableau vivant expressionniste

    Traces, installation d'Amos Gitaï au Palais de Tokyo

     

     

        Avec cette installation "je continue mon duel avec cette architecture autocratique et monumentale", a déclaré le 6 février Amos Gitaï. Munio Weinraub, son père était architecte. "Il avait été formé au Bauhaus, qui prônait une architecture fragile, minimaliste, pas du tout décorative". En tant que juif, il dut quitter le Bauhaus qui fut fermé quelque temps plus tard par les nazis. Il fut arrêté et battu pour avoir distribué des tracts puis expulsé vers la Suisse. De là, il rejoignit la Palestine en 1934. Munio Weinraub fut l'un des architectes de la construction d'Israël où il a édifié de nombreux bâtiments collectifs de style moderniste.

     

     

    Gitaï Traces Tokyo Lullaby 3Lullaby to my father

          Traces, installation d'Amos Gitaï au Palais de Tokyo

     

     

       Au Palais de Tokyo, les fantômes nazis sont présents puisque c'est là qu'étaient entreposés une partie des biens volés aux juifs pendant l'Occupation. A Bordeaux, une base sous-marine construite par les nazis avait déjà accueilli une installation d'Amos Gitai.

     

     

    Gitaï Traces Tokyo violonLullaby to my father, le violoniste

          Traces, installation d'Amos Gitaï au Palais de Tokyo

     

     

        Le sous-sol désaffecté du musée semble ravagé par une explosion. Des fils pendent, on s'attend à trébucher sur des gravats. Un décor au style "after the bomb" qui convient à la tragique installation d'Amos Gitaï. 

       Après Sophie Calle et Amos Gitaï, Tania Mouraud occupera le sous-sol du Palais de Tokyo. "La  Friche", les 18000 m2 de l'aile Ouest, ont été convoités par plusieurs institutions, dont le Centre Pompidou, et les travaux plusieurs fois reportés. 

     

     

    Gitaï Traces TokyoTraces, installation d'Amos Gitaï au Palais de Tokyo

     

     

      Les travaux sont prévus fin avril 2011 et l'édition 2012 de La Force de L'Art devrait se tenir dans les espaces rénovés par Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal.


     

    Vidéo de Traces, installation d'Amos Gitaï au Palais de Tokyo    

     

     

    Installation
    Amos Gitaï, Traces
    Du 5 février 2011 au 10 avril 2011

     

    Palagret

    mars 2011

     

     Source: dossier de presse

     

     

     

     
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