•    La grande vitre de 300m2 est recouverte de feuilles adhésives colorées. Elle s'anime en fonction du soleil et des nuages du ciel parisien. Lorsque la lumière la traverse, elle projette sur le sol des ombres multicolores. 
     

    Sur le seuil, dans la couleur,
    Oeuvre in situ de Daniel Buren au Grand Palais
     

       Ce sas coloré, Sur le seuil, dans la couleur, travail in situ, a été réalisé par Daniel Buren pour la Force de l'Art 2. En dehors des expositions et évènements, le vitrail était caché au yeux du public derrière des portes closes. L'oeuvre de Daniel Buren est désormais accessible à tous, même pendant les périodes d'installation et de démontage des expositions.
     

    Sur le seuil, dans la couleur,
    Oeuvre in situ de Daniel Buren au Grand Palais


        Une borne bluetooth  installée dans le vestibule, permettra de télécharger sur un téléphone portable de courtes séquences audio sur l’histoire, l’architecture, et les évènements du Grand Palais.

        Les portes du vestibule du Grand Palais sont ouvertes tous les jours de 10 h à 2O heures, laissant voir le vitrail.
     
     
     
    Grand Palais
    avenue Winston-Churchill
    Paris 8è
    Métro Franklin-Roosevelt
     
     
    Autres oeuvres de Daniel Buren sur ce blog:
     
     
     
    Pin It

    votre commentaire
  •  

       Ce jour là, le ciel de Paris était changeant et les pavés se teintaient d'une multitude de couleurs à l'intensité variable selon le passage des nuages. L'alternance de bandes rayées noires et blanches et de  rectangles de couleurs, vocabulaire favori de Daniel Buren, crée à chaque fois une oeuvre nouvelle. Comme les sept notes de la gamme permettent des millions de thèmes, les motifs de Buren peuvent donner de multiples variations.
     
     
     
    Pergola, oeuvre située de Daniel Buren
    Cour de l'Hôtel de la Monnaie, Paris
     
     


        La Pergola de Daniel Buren est installée dans la cour de l'Hôtel de la Monnaie à Paris. Sous le regard des rois de France dont les bustes dominent la cour en fer à cheval, la Pergola coupe l'espace en deux, dans l'axe de la porte cochère. Composée de quatorze poteaux carrés qui supportent les plaques colorées translucides et rythmée de bandes noires et blanches, l'oeuvre in situ, ou plutôt située, vit avec la lumière qui projette des ombres colorées sur le socle et sur les pavés.
     
     
     
    Pergola, oeuvre située de Daniel Buren
    Cour de l'Hôtel de la Monnaie, Paris
     
     
     
     
        Les plaques sont associées deux à deux, avec du bleu, de l'orange, du jaune, du rouge, du vert. Quand on marche sous la pergola et que le soleil traverse les couleurs, l'espace devient incertain et mouvant, le sol bouge. Les plaques du toit sont faites d'un matériau volontairement imparfait qui déforme l'architecture vue à travers. Comme pour la Coupure à l'Hôtel Salé, il faut expérimenter l'oeuvre avec son corps, en bougeant, pas seulement en la regardant d'un point fixe.
     
     
     
     
     
    Pergola, oeuvre située de Daniel Buren
    Cour de l'Hôtel de la Monnaie, Paris
     
     
     
     
     
       Pergola est une promenade, comme l'oeuvre de Richard Serra exposée l'année dernière au Grand Palais. Alors que les plaques d'acier de l'artiste américain était austères et brutales, impressionnantes par leur gigantisme et leur poids, la Pergola de Buren est légère et chatoyante. les deux oeuvres cependant interagissent avec le lieu où elles sont situées et ne s'apprécient que dans le mouvement.
     
     
     
     
     
     
    Pergola, oeuvre située de Daniel Buren
    Cour de l'Hôtel de la Monnaie, Paris
     
     
     
     
     
     
        L'oeuvre contemporaine de Daniel Buren tranche sur l'architecture classique du dix-huitième siècle de l'Hôtel de la Monnaie tout en respectant la sévérité géométrique des façades. La verticalité des colonnes doriques et les plans  horizontaux, la symétrie et la répétition des motifs répondent au rythme de la structure moderne dont la sévérité est cependant diluée par les mouvances de la couleur.
     
     
     
     
     
    Pergola, oeuvre située de Daniel Buren
    Cour de l'Hôtel de la Monnaie, Paris
     
     
     
     
     
       Avec son galériste Kamel Mennour, Daniel Buren a déjà présenté une Pergola à la Foire Art Basel Miami, en 2006. Conçue pour l'ardent soleil californien, l'oeuvre s'adapte au ciel plus capricieux de Paris. Quand le soleil perce, la Pergola s'illumine. Il a plu sur la construction et de l'eau stagne sur le toit, ajoutant des irisations aux projections colorées. Etait-ce prévu?
     
     
     
     
     
    Pergola, oeuvre située de Daniel Buren
    Cour de l'Hôtel de la Monnaie, Paris
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    BUREN PERGOLA
    Du 24 juin au 27 septembre 2009
    Entrée libre
    Cour de la Monnaie de Paris, 11, quai de Conti -
    75006 Paris (0)1 40 46 56 66
     
     
     
     
    Projection de couleurs
    Pergola, oeuvre située de Daniel Buren
     
    Promenade de Richard Serra, Monumenta 2008

     
     
    Palagret
    juillet 2009
    photographie
     
    Sources:
    Toutes les photos sont de Palagret
    Dossier de presse 
     
     
     
    Pin It

    votre commentaire
  •    
        Il y a longtemps que les ferries n'accostent plus à Port Morris dans le Bronx, en face de Rikers Island. Oubliée dans un quartier de friches industrielles, se trouve une monumentale sculpture de tôle rouillée qui est bien l'oeuvre de Richard Serra.
     
     
     
    Bellamy de Richard Serra?
     


       Il s'agirait de Bellamy, une torque spiralée, nommé d'après Richard Bellamy, un des premiers marchands de Serra. Cette large bande d'acier spiralé a été exposée en 2002 à la galerie Gagosian à New-York avec cinq autres sculptures monumentales. Selon M. Curtis Eiser qui entrepose l'oeuvre sur son terrain, le propriétaire lui aurait dit « J'aime la manière dont la sculpture rouille dans l'air marin ». S'agirait-il de Richard Serra lui-même? 1
     
     
     
     
    Bellamy? de Richard Serra
     
     

        Sur Google earth (latitude 40°48'0.12"N  longitude  40°48'0.12"N), Bellamy, la spirale stockée en plein air est clairement visible ainsi que six plaques courbes de différentes tailles qui seraient « Blindspot », vue en 2003 chez Gagosian.
     
     
     
     
    Bellamy de Richard Serra?
     
     

        Ces oeuvres démontées valent des centaines de milliers de dollars et de nombreux musées seraient heureux de les exposer. Des sculptures de cette taille et de ce poids ne se retrouvent pas là par hasard. Que font-elles là à l'abandon? Des problèmes juridiques sont-ils à l'origine de cette bizarre situation? On se rappelle qu'en 1981 à New-York Titled Arc fut détruit à la demande des riverains qui ne supportait pas que la sculpture leur barre le passage. Richard Serra est mondialement connu maintenant et ses oeuvres sont mieux accueillies. Bellamy attend peut-être d'être transferrée dans un site plus adéquat qui n'est pas encore prêt?
     
     
     
     
    Promenade de Richard Serra au Grand Palais, 2008
     
     

        Bien que reculé, le site n'est pas inconnu des jeunes artistes. En août 2006, un collectif a organisé une intervention artistique: « Invisible Graffiti: Magnet Show ». Un dimanche matin, 17 artistes ont discrètement envahi la friche et se sont glissés à l'intérieur des murs d'acier rouillé.

        La spirale, à l'opposé d'un labyrinthe, impose un parcours ou plutôt deux. De l'extérieur vers le coeur et du coeur vers l'extérieur. Les graffeurs ont suivi les intentions de Richard Serra qui veut que ses oeuvres se vivent en marchant. Elles ne se contemplent pas de l'extérieur, elles invitent le promeneur à en faire le tour et à y pénétrer. Seul le mouvement permet de les comprendre.
     
     
     
     
     
    Clara Clara de Richard Serra aux Tuileries
     
     

       
    Les graffeurs ont pris au mot l'artiste minimaliste mais ils ont ajouté une petite touche personnelle. Ils ont couvert les murailles d'acier de graffiti invisibles ou plutôt de graffiti magnétiques visibles mais qui n'abîment pas la structure. Facile à poser, facile à enlever, une installation éphémère.

        Une consigne donnée sur le site des invisibles graffeurs disait: « Si on vous questionne, affirmez que vous ne savez pas qui organise tout ça. Les criminels sont ceux qui se font prendre ». L'intervention était illégale puique les graffeurs magnétiques sont entrés sans autorisation sur une propriété privée mais à leur départ les murailles rouillés de Serra ont retrouvé leur sévère minéralité.
    Les empreintes de semelles ou de mains que laissent les promeneurs sur Clara Clara aux Tuileries n'ont elles rien d'éphémères.
     
     
     
     
    Empreintes de semelle sur Clara Clara aux Tuileries
     


        Bellamy dans le Bronx est un hommage involontaire aux 72 ouvriers qui périrent dans l'explosion d'un bateau à vapeur en 1932 au large de Port Morris. Ils avaient payé dix cents pour la traversée. 2 C'est aussi un hommage aux ouvriers mis aux chômage par la désindustrialisation du Bronx. Richard Serra ne serait sans doute pas d'accord avec cette idée.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Palagret
    art contemporain
    février 2009
     
     

    1- NY Sun
    2- The Bronx: In Bits and Pieces
    Par Bill Twomey, Rooftop Publishing, 2007
     
     
     
     
    Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique