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Par Palagret le 22 Juillet 2009 à 12:00
La grande vitre de 300m2 est recouverte de feuilles adhésives colorées. Elle s'anime en fonction du soleil et des nuages du ciel parisien. Lorsque la lumière la traverse, elle projette sur le sol des ombres multicolores.
Sur le seuil, dans la couleur,Oeuvre in situ de Daniel Buren au Grand Palais
Ce sas coloré, Sur le seuil, dans la couleur, travail in situ, a été réalisé par Daniel Buren pour la Force de l'Art 2. En dehors des expositions et évènements, le vitrail était caché au yeux du public derrière des portes closes. L'oeuvre de Daniel Buren est désormais accessible à tous, même pendant les périodes d'installation et de démontage des expositions.
Sur le seuil, dans la couleur,Oeuvre in situ de Daniel Buren au Grand Palais
Une borne bluetooth installée dans le vestibule, permettra de télécharger sur un téléphone portable de courtes séquences audio sur l’histoire, l’architecture, et les évènements du Grand Palais.
Les portes du vestibule du Grand Palais sont ouvertes tous les jours de 10 h à 2O heures, laissant voir le vitrail.Grand Palaisavenue Winston-ChurchillParis 8èMétro Franklin-RooseveltAutres oeuvres de Daniel Buren sur ce blog:
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Par Palagret le 20 Juillet 2009 à 12:00Ce jour là, le ciel de Paris était changeant et les pavés se teintaient d'une multitude de couleurs à l'intensité variable selon le passage des nuages. L'alternance de bandes rayées noires et blanches et de rectangles de couleurs, vocabulaire favori de Daniel Buren, crée à chaque fois une oeuvre nouvelle. Comme les sept notes de la gamme permettent des millions de thèmes, les motifs de Buren peuvent donner de multiples variations.Pergola, oeuvre située de Daniel BurenCour de l'Hôtel de la Monnaie, Paris
La Pergola de Daniel Buren est installée dans la cour de l'Hôtel de la Monnaie à Paris. Sous le regard des rois de France dont les bustes dominent la cour en fer à cheval, la Pergola coupe l'espace en deux, dans l'axe de la porte cochère. Composée de quatorze poteaux carrés qui supportent les plaques colorées translucides et rythmée de bandes noires et blanches, l'oeuvre in situ, ou plutôt située, vit avec la lumière qui projette des ombres colorées sur le socle et sur les pavés.Pergola, oeuvre située de Daniel BurenCour de l'Hôtel de la Monnaie, ParisLes plaques sont associées deux à deux, avec du bleu, de l'orange, du jaune, du rouge, du vert. Quand on marche sous la pergola et que le soleil traverse les couleurs, l'espace devient incertain et mouvant, le sol bouge. Les plaques du toit sont faites d'un matériau volontairement imparfait qui déforme l'architecture vue à travers. Comme pour la Coupure à l'Hôtel Salé, il faut expérimenter l'oeuvre avec son corps, en bougeant, pas seulement en la regardant d'un point fixe.Pergola, oeuvre située de Daniel BurenCour de l'Hôtel de la Monnaie, ParisPergola est une promenade, comme l'oeuvre de Richard Serra exposée l'année dernière au Grand Palais. Alors que les plaques d'acier de l'artiste américain était austères et brutales, impressionnantes par leur gigantisme et leur poids, la Pergola de Buren est légère et chatoyante. les deux oeuvres cependant interagissent avec le lieu où elles sont situées et ne s'apprécient que dans le mouvement.Pergola, oeuvre située de Daniel BurenCour de l'Hôtel de la Monnaie, ParisL'oeuvre contemporaine de Daniel Buren tranche sur l'architecture classique du dix-huitième siècle de l'Hôtel de la Monnaie tout en respectant la sévérité géométrique des façades. La verticalité des colonnes doriques et les plans horizontaux, la symétrie et la répétition des motifs répondent au rythme de la structure moderne dont la sévérité est cependant diluée par les mouvances de la couleur.Pergola, oeuvre située de Daniel BurenCour de l'Hôtel de la Monnaie, ParisAvec son galériste Kamel Mennour, Daniel Buren a déjà présenté une Pergola à la Foire Art Basel Miami, en 2006. Conçue pour l'ardent soleil californien, l'oeuvre s'adapte au ciel plus capricieux de Paris. Quand le soleil perce, la Pergola s'illumine. Il a plu sur la construction et de l'eau stagne sur le toit, ajoutant des irisations aux projections colorées. Etait-ce prévu?Pergola, oeuvre située de Daniel BurenCour de l'Hôtel de la Monnaie, ParisBUREN PERGOLA
Du 24 juin au 27 septembre 2009
Entrée libre
Cour de la Monnaie de Paris, 11, quai de Conti -
75006 Paris (0)1 40 46 56 66Projection de couleurs
Pergola, oeuvre située de Daniel Buren
Sur ce blog:
Buren: les deux plateaux, colonnes du Palais Royal
Une palissade rouge cache les colonnes de Buren en réfection
Buren: La coupure au musée Picasso
Buren: les fenêtres colorées à l'Hôtel Salé
La Coupure de Daniel Buren face aux tableaux de Picasso
Buren: C'ETAIT, C'EST, CE SERA, Travaux situés in situ
Palagretjuillet 2009photographieSources:Toutes les photos sont de PalagretDossier de presse
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Par Palagret le 26 Février 2009 à 12:00
Il y a longtemps que les ferries n'accostent plus à Port Morris dans le Bronx, en face de Rikers Island. Oubliée dans un quartier de friches industrielles, se trouve une monumentale sculpture de tôle rouillée qui est bien l'oeuvre de Richard Serra.Bellamy de Richard Serra?
Il s'agirait de Bellamy, une torque spiralée, nommé d'après Richard Bellamy, un des premiers marchands de Serra. Cette large bande d'acier spiralé a été exposée en 2002 à la galerie Gagosian à New-York avec cinq autres sculptures monumentales. Selon M. Curtis Eiser qui entrepose l'oeuvre sur son terrain, le propriétaire lui aurait dit « J'aime la manière dont la sculpture rouille dans l'air marin ». S'agirait-il de Richard Serra lui-même? 1Bellamy? de Richard Serra
Sur Google earth (latitude 40°48'0.12"N longitude 40°48'0.12"N), Bellamy, la spirale stockée en plein air est clairement visible ainsi que six plaques courbes de différentes tailles qui seraient « Blindspot », vue en 2003 chez Gagosian.Bellamy de Richard Serra?
Ces oeuvres démontées valent des centaines de milliers de dollars et de nombreux musées seraient heureux de les exposer. Des sculptures de cette taille et de ce poids ne se retrouvent pas là par hasard. Que font-elles là à l'abandon? Des problèmes juridiques sont-ils à l'origine de cette bizarre situation? On se rappelle qu'en 1981 à New-York Titled Arc fut détruit à la demande des riverains qui ne supportait pas que la sculpture leur barre le passage. Richard Serra est mondialement connu maintenant et ses oeuvres sont mieux accueillies. Bellamy attend peut-être d'être transferrée dans un site plus adéquat qui n'est pas encore prêt?Promenade de Richard Serra au Grand Palais, 2008
Bien que reculé, le site n'est pas inconnu des jeunes artistes. En août 2006, un collectif a organisé une intervention artistique: « Invisible Graffiti: Magnet Show ». Un dimanche matin, 17 artistes ont discrètement envahi la friche et se sont glissés à l'intérieur des murs d'acier rouillé.
La spirale, à l'opposé d'un labyrinthe, impose un parcours ou plutôt deux. De l'extérieur vers le coeur et du coeur vers l'extérieur. Les graffeurs ont suivi les intentions de Richard Serra qui veut que ses oeuvres se vivent en marchant. Elles ne se contemplent pas de l'extérieur, elles invitent le promeneur à en faire le tour et à y pénétrer. Seul le mouvement permet de les comprendre.Clara Clara de Richard Serra aux Tuileries
Les graffeurs ont pris au mot l'artiste minimaliste mais ils ont ajouté une petite touche personnelle. Ils ont couvert les murailles d'acier de graffiti invisibles ou plutôt de graffiti magnétiques visibles mais qui n'abîment pas la structure. Facile à poser, facile à enlever, une installation éphémère.
Une consigne donnée sur le site des invisibles graffeurs disait: « Si on vous questionne, affirmez que vous ne savez pas qui organise tout ça. Les criminels sont ceux qui se font prendre ». L'intervention était illégale puique les graffeurs magnétiques sont entrés sans autorisation sur une propriété privée mais à leur départ les murailles rouillés de Serra ont retrouvé leur sévère minéralité. Les empreintes de semelles ou de mains que laissent les promeneurs sur Clara Clara aux Tuileries n'ont elles rien d'éphémères.Empreintes de semelle sur Clara Clara aux Tuileries
Bellamy dans le Bronx est un hommage involontaire aux 72 ouvriers qui périrent dans l'explosion d'un bateau à vapeur en 1932 au large de Port Morris. Ils avaient payé dix cents pour la traversée. 2 C'est aussi un hommage aux ouvriers mis aux chômage par la désindustrialisation du Bronx. Richard Serra ne serait sans doute pas d'accord avec cette idée.
Liens sur ce blog:
Interrogations sur la sculpture monumentale du Bronx
Richard Serra: Shift, une sculpture en danger au Canada?
l'installation de Clara Clara, sculpture de Richard Serra, aux Tuileries
Clara Clara et les promeneursPalagretart contemporainfévrier 2009
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