-
Par Palagret le 1 Janvier 2010 à 12:00
"Le temps s'enfuit, perdu pour toujours"Virgile, Géorgiques, liv. III, v. 284.
Horloges, Zut, boutique d'antiquités
"O lente, lente, curite noctis equi""Courez doucement, doucement, chevaux de la nuit."
Ovide, l'art d'aimer.
Horloges empilées, sculpture d'Arman
Gare Saint-Lazare
Le vers latin est repris par Christopher Marlowe, dramaturge élizabéthain, dans "Le docteur Faust".Ô Faust!
Maintenant tu as à peine une heure à vivre sur terre,
et après cette heure, tu seras damné pour toujours. ...
Oh! courez lentement, lentement, coursiers de la nuit!
Deux citations latines et quelques horloges au cadran arrêté pour le passage symbolique de 2009 à 2010.
23:59, pochoir, dans une minute il sera minuit
Liens sur ce blog:
Nouvel an 2012: vive la crise! Champagne!
Voeux pour le Nouvel An: "soyons réalistes, ne demandons rien"Une citation de José Marti pour le Nouvel An
Arman, trois sculptures dans la ville: horloges, bagages et Vénus des arts en morceaux
Palagretvoeux du nouvel an
1er janvier 2010
votre commentaire -
Par Palagret le 20 Décembre 2009 à 12:00
Etes-vous aveugle à ce point? ne voyez vous pas la tristesse? le désespoir? Le graffeur dépressif (ou lucide) nous interpelle, nous houspille. Nous passants indifférents à sa douleur, nous devons ouvrir les yeux et non seulement lire son message désespéré mais aussi comprendre la réalité du monde désenchanté qui nous cerne, selon lui.
are you that blind?
don't you see the sadness? the despair?
graffiti sur un mur de la Butte-aux Cailles à Paris
La protestation est écrite en minuscules avec un marker sur le ciment encore propre d'un immeuble. L'encre s'épuise sur le mot sadness, tristesse. Le point d'interrogation expire. En bas du mur, il y a déjà des taches d'humidité.
are you that blind?
don't you see the sadness? the despair?
graffiti sur un mur de la Butte-aux Cailles à Paris
Petite phrase anonyme jetée, perdue dans les rues de la ville. Dans le quartier de la Butte aux Cailles, les murs sont bien bavards. Le photographe voit et enregistre ces sentences, exemples éphémères de la philosophie de la rue.
Liens sur ce blog: street-art et philosophie de la rue
Philosophie de la rue: "nous avons fini par échouer"
Graffiti pitoyable, philosophie de la rue
Pourquoi? demandent les papiers collés
Mieux vaut art que jamais, graffiti jeu de mot
"vous êtes ici ?", un pochoir discret squatté par Bonhomme de maïs
Des murs bien bavards: souffrance, tristesse, mort, murmurent les stickers
Le béton fait naître des larmes, graffiti poétique
Palagret
archéologie du quotidien
votre commentaire -
Par Palagret le 18 Décembre 2009 à 12:00Voici un graffiti récolté sur un mur parisien qui ne participe pas vraiment à l'esprit de Noël. La philosophie de la rue s'y exprime spontanément, sans fioriture.
"C'est pitoyable, c'est triste, c'est l'humanité", graffiti sur un mur de la Butte-aux-cailles à Paris
"C'est pitoyable, c'est triste, c'est l'humanité" proteste l'auteur anonyme. Ce graffiti pessimiste est tracé à l'ancienne: un simple lettrage qui ne cherche pas à démontrer la virtuosité du grafeur ni à faire sa publicité mais seulement à exprimer un ras-le bol. Rien d'artistique là-dedans. La phrase est posée à côté d'un collage de Jef Aérosol, un des plus prolifiques représentants du street-art.
papier collé de Jef Aérosol et graffitiruelle de la Butte-aux Cailles à Paris
Il ne reste pas grand chose du papier collé. On distingue juste une forme noire sur laquelle se détachent un bras et une main et une deuxième main seule. La silhouette a l'air féminine. Le pochoir de Jef Aérosol fait partie des "Lézarts de le Bièvre", une manifestation annuelle qui regroupe quelques artistes de rue dans le cinquième et le treizième arrondissement, le long de la rivière Bièvre enterrée sous le pavé parisien.
Liens sur ce blog, street-art et philosophie de la rue:Palagret
archéologie du quotidiendécembre 2009
votre commentaire -
Par Palagret le 16 Août 2009 à 12:00Un pavé nommé papillon
La lourdeur de la pierre et la légereté du papillon! La dureté et la douceur, la durée et l'éphémère, le minéral et le vivant. Le mot papillon écrit sur un pavé crée un bel oxymore visuel. S'agit-il d'un pavé de mai 68 ou d'un pavé de fromage cendré? Il existe un roquefort Papillon. Dans ce cas l'image ne serait que de la publicité.
Sticker pavé papillon
Le pavé léger nommé papillon est collé sur un panier de bicyclette à côté d'une affichette proclamant:
Rêve Générale
S'il s'agit de rêve, la piste publicitaire du roquefort Papillon est peu probable. Rêve, masculin, est accordé au féminin. Un jeu de mot avec grève. Créé par une groupe de graphistes, le slogan est apparu au printemps 2006 lors des manifestations anti-CPE (Contrat première embauche). On l'a vu depuis dans de nombreuses manifestations étudiantes.
A gauche de Rêve générale est écrit en petit:
Utopiste Debout
Sticker pavé papillon et Rêve Générale
Les utopistes rêvent-ils de papillon ou de pavés? Sous les pavés, les papillons?
Sticker pavé papillon et Rêve Générale
Notes et photos sur le street-art sur ce blog:
➙ Street-art involontaire: les petites annonces chinoises de Belleville
➙ Paella Chimicos: tracts collés dans la ville, art de la libre expression
➙ FKDL, Rero, S75: art urbain, collages rue Quincampoix et Aubry le Boucher
➙ Ceci n'est pas un renard, ni un chevreuil, c'est du street-art
➙ Vladimir Poutine, un papier collé à Beaubourg
➙ Les papiers collés de FKDL
➙ Les affiches sauvages de Rero, le client suivant
Palagret
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique