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Réplique (Baphomêtre) de Bertrand Lamarche, comme une radiographie d'une espèce disparue
Un art cinétique poétique
Telle la radiographie d'un animal disparu, Réplique (Baphomêtre) de Bertrand Lamarche est projeté au plafond de la galerie des espèces disparues ou menacées. Des formes blanches se forment et se déforment en une lente métamorphose. On pourrait y voir le squelette d'un animal mutant ou les voiles diaphanes d'une chimère à venir. Générées par une machine les images sont étranges et mystérieuses comme le lieu lui même.
Réplique (Baphomêtre) de Bertrand Lamarche, galerie des espèces disparues
Le Musée d'Histoire Naturelle de Paris est plongée dans la pénombre et la salle des espèces disparues encore plus. Le bois des vitrines datant de 1889 luit doucement. Des animaux empaillés au nom étrange comme l'hippotrague bleu, le moho d'Hawaï ou le couagga fixent les visiteurs de leurs yeux de verre.
Réplique, Baphomêtre, de Bertrand Lamarche par Palagret, videoRéplique (Baphomêtre) de Bertrand Lamarche s'accorde parfaitement à cet espace muséographique, lieu d'études scientifiques habité de spécimens rares et bizarres. Squelettes, moulages et naturalisations de mollusques, poissons, reptiles et mammifères parlent d'un monde en danger, un monde où le vivant disparaît peu à peu sous l'action de l'homme.
Réplique (Baphomêtre) de Bertrand Lamarche, galerie des espèces disparues
Dans le cadre de la FIAC 2012, le Jardin des Plantes présente 29 oeuvres contemporaines dans les jardins, la Ménagerie, les grandes serres et le Museum. Notons que si la visite des jardins est gratuite, l'entrée des bâtiments est payante et qu'il n'y a pas de billet groupé à l'occasion de la FIAC 2012.
Félins disparus et Réplique (Baphomêtre) de Bertrand Lamarche, galerie des espèces disparues
La FIAC s'est terminé le 21 octobre mais les expositions du Jardin des plantes continuent jusqu'au 19 novembre. Certaines oeuvres sont déjà démontées comme l'Antartica World Passeport, Delivery Bureau de Lucy + Jorge Orta ou peu visible comme The tropical collector de Mark Dion dans la rotonde de la Ménagerie n'ouvrant qu'à 14 heures.
The tropical collector de Mark Dion, rotonde de la Ménagerie
vu à travers la porte fermée
"Ce projet est l'occasion de rassembler le public et de mettre en valeur un parcours singulier d'exposition autour d'une thématique d'actualité en totale adéquation avec le lieu : l'art, la nature, la biodiversité et l'environnement. Les collections végétales vivantes du Museum servent de support et d'illustration à la diffusion des connaissances sur les plantes, les écosystèmes végétaux, l'interaction entre les plantes et les animaux, les relations entre l'Homme et la Nature.
Un lieu de pédagogie qui s'adresse à un très large public où se rencontrent les plus jeunes comme les chercheurs scientifiques." 1
Grande galerie de l'évolution, museum national d'histoire naturelle
Fiac 2012 hors les murs
Jardin des plantes
12 octobre - 19 novembre 2012
36 rue Geoffroy Saint Hilaire 75005 Paris
Three humps, David Nash, bronze d'après une matrice en bois brûlé
FIac 2012 hors les murs au Jardin des Plantes
Voir articles sur ce blog:
FIAC2012: Fiac 2012, des sculptures et des bancs: Loris Cecchini et Jeppe Hein
FIAC 2009: Vincent Olinet et la princesse absente
FIAC 2009:Jacques Villeglé, un alphabet socio-politique
Fiac 2009 aux Tuileries: Villeglé, Attia, Bouchet, Olinet, Le Chevallier, une video
Palagret
art contemporain
octobre 2012
Dossier de presse
Bertrand Lamarche, Réplique (Baphomêtre), 2008
Installation, projecteur, réflecteur, trépieds
Présentée par Jérôme Poggi, Paris
Bertrand Lamarche est né en 1966 à Paris, où il vit et travaille. Réplique est une machine génératrice de formes organiques qui se meuvent entre éther hypnotique et entropie. Cette autogénération apparaît comme une simulation des modèles mécanistes de la perception ou encore, une involution des membranes fluides, filaires algorithmiques, architecture liquide ou exploration génétique de la forme architecturale. Ou encore, cellules nerveuses d’un cerveau, magma inchoatif de formes matières, transformation biologique d’organismes. Cette instabilité formelle et processuelle contraste avec la fixité du dispositif mécanique qui reste ostensiblement visible. Extrait de Marie Ange BRAYER, «cette inéluctable modalité du visible»
1- in dossier de presse FIAC hors les murs
« Veit Stratmann, un sol sérignanais au Musée de SérignanFiac 2012, des sculptures et des bancs: Loris Cecchini et Jeppe Hein »
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