• Street-art: Miss.Tic et Mass.Toc, dérision et dégradation

     

    "Faire le mur, jouer le fille de l'art"
    "Le temps est un sérial qui leurre"
    "Les actes gratuits ont-ils un prix?"
    "Permis de se reconstruire"
    "Quand le vain est tiré, il faut le boire"
    "La France aux maliens, la Bourgogne aux escargots"


    Image et texte barbouillés, pochoir de Miss.Tic
     

     

        Ces phrases qui jouent sur les mots accompagnent une jeune femme peinte au pochoir sur les murs. La silhouette gracile est apparue dans les rues parisiennes en 1985 et elle a acquis une certaine notoriété. Depuis Miss.Tic expose régulièrement dans les galeries. Ses images sont édités en cartes postales, des livres recensent ses pochoirs urbains.

     

    Parisiennes femmes capitales, pochoir de Miss.Tic



         Les pochoirs sauvages de Miss.Tic sont maintenant quasi officiels. Les boutiques payent pour avoir un Miss.Tic sur leur devanture. Devant cette officialisation, les taggeurs réagissent en barbouillant les silhouettes élancées. Il ne s'agit pas d'apposer sa marque sur le graffiti d'un autre mais bien d'abîmer, de recouvrir le pochoir trop célèbre.
     
    Sangsations fortes,pochoir de Miss.Tic
     


    C'est la vie, ça va passer
    pochoir de Miss.Tic


        Avec la reconnaissance artistique des pochoirs de Miss.Tic vient le dénigrement et la parodie. Une concurrente est apparue sur les murs de Paris. Mass.Toc est l'exact opposé de Miss.Tic. La jolie jeune femme sortie des magazines de mode, trop lisse, trop belle, affronte maintenant une femme à la silhouette moins idéale. Pour l'instant Mass.Toc n'a pas de message écrit à nous délivrer mais le dessin suffit à critiquer une représentation stéréotypée de la femme, pas très féministe. Détourner MIss.Tic, une femme figée qui ne vieillit pas, en Mass.Toc, une femme au corps lourd est de bonne guerre.
     
    pochoir parodique  de Mass.Toc, rue Dénoyez à Paris


       Miss.Tic continue à apposer ses pochoirs sur les murs mais elle demande maintenant la permission aux propriétaires pour éviter les poursuites judiciaires. Elle fait aussi de la publicité pour Ucar, un loueur de véhicules, en écrivant sur les camions de la marque " Louer c'est rester libre", suivi de sa signature bien connue.
    Louer c'est rester libre, pochoir publicitaire de Miss.Tic


        Appartenant à la génération de Jérôme Mesnager, Miss.Tic s'est institutionnalisée comme beaucoup de graffeurs maintenant exposés dans les musées et vendus dans les galeries et les salles des ventes.
     
    Exposition de
    Miss.Tic à la galerie Lelia Mordoch à Paris





    Le street-art exposé:
    Palagret
    street-art
    novembre 2009
     
     
    « Têtes de mort dans le street-art, IIAstérix ou Renoir? Le hasard de l'affichage illustre nos pratiques culturelles »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :