Souffre, cire, phosphore et perles, l'univers de Jean-Michel Othoniel est coloré et ambigu. Dès 1988, Othoniel crée des objets curieux et énigmatiques avec du soufre: la mala suerte (soufre et fléchettes), l'anus vert (soufre et jade), la queue du massage (soufre et queue de faon) etc ...

la mala suerte, soufre et fléchettes, 1991, détail

My way, Jean-Michel Othoniel

    L'ambivalence caractérise le travail d'Othoniel. Il joue avec la métamorphose des matières minérales et organiques, avec les mots des titres ( le trou de la sibylle, le seuil de la très longue peine, el ojo, l'âme moulée au cul ). L'hermaphrodite (1993) pose la question du genre et de l'indétermination sexuelle. 

l'hermaphrodite et trois sculptures de cire et de soufre

My way, Jean-Michel Othoniel

    A première vue, "Le bateau des larmes", est séduisant. Exposé sur un plan d'eau à la foire de Bâle en 2005, la sculpture renvoie à la terrible histoire des boat-people. Les joyeuses guirlandes de perles posées sur la fragile embarcation sont faites des larmes des immigrants. Ici le verre soufflé de Murano incarne la douleur mais exalte aussi l'espoir.

"La beauté n’existe pas sans sa part d’ombre. Si on veut parler du beau, il faut aussi parler du grotesque, des monstres, de la violence." Othoniel 1

Le bateau de larmes, 2007, Jean-Michel Othoniel

bateau, verre de Murano, métal

   "Mon lit", un lit à baldaquin fait de perles colorées, ré-enchante le monde et propose un univers de conte de fée intime et monumental à la fois. Mais le lit au corps absent n'est-il pas aussi une cage, un piège qui aurait digéré la princesse endormie?

   Comme pour le Kiosque des Noctambules,  qui orne la bouche du métro Palais-Royal, Othoniel tisse une résille de métal argenté.

 "mon lit", Jean-Michel Othoniel, 2003

   La dernière section de l'exposition, "Physique de la poésie",  est plus austère alliant démarche esthétique et formules mathématiques. Le boulier de 365 perles "Diary of happiness" (journal du bonheur) compte, ou conte, aussi bien les joies que les peines. 

    A côté, des bijoux démesurés (colliers, noeuds, lasso ou chapelets) sont suspendus ou dressés, fragiles et solides à la fois. Avec leurs perles sombres, ces oeuvres là sont moins clinquantes que les précédentes et leur surface polie renvoie l'image du visiteur. 

Physique de la poésie

Noeuds et boulier en perles de verre de Murano

Jean-Michel Othoniel 

  "My Way" est inscrit en perles de couleurs à l'entrée de l'exposition en référence à la chanson de Frank Sinatra. La rétrospective de Jean-Michel Othoniel présente plus de quatre-vingt oeuvres en neuf espaces chronologiques.

 Precious stonewall, Jean-Michel Othoniel

briques de verre soufflé et taillés en Inde, colliers de perles

Galerie des enfants, Beaubourg

       Dans le forum, Jean-Michel Othoniel a conçu le Réel Merveilleux, une exposition-atelier pour les enfants. Les minuscules figurines du Petit théâtre de Peau d'Ane sont présentées sous cloche. Le  Precious stonewall (le précieux mur de pierre 2010) est une monumentale tour de briques de verre soufflé. Des colliers de perles enserrent ou emprisonnent le précieux mur.

My way, Jean-Michel Othoniel

2 mars - 23 mai 2011, 11h00 - 21h00

Du mercredi au lundi 

Centre Pompidou, Paris

Liens sur ce blog:

Le Kiosque des noctambules de Jean-Michel Othoniel

Othoniel: lasso de perles, baroque et minimal à la fois

Les cathédrales de Roger Hiorns, sulfate de cuivre et carton

Interview de Jean-Michel Othoniel
Biographie de Jean-Michel Othoniel
Le travail du verre chez Jean-Michel Othoniel
  

Sources:

Dossier de presse

1- JDD

    Puisant son inspiration dans les mythes et légendes complexes des îles du Détroit de Torres où il est né, Dennis Nona présente des bronzes ciselés et des eaux-fortes découpées. Ses dessins fourmillent de détails et de motifs géométriques qui racontent des histoires étranges. Le mythe revisité, ainsi s'intitule l'exposition du plasticien aborigène à l'ambassade d'Australie.

 Ubirikubiri, le crocodile d'Awailau Kasa

nacre et bronze ciselé de Dennis Nona, 2007

    Ubirikubiri, le crocodile portant un homme sur le dos, est la plus grande sculpture de l'exposition. Le bronze ciselé ressemble à une bête fantastique ainsi que l'homme a la tête faite de queues de poisson. Motif bizarre à nos yeux qui illustre une légende des îles du Détroit de Torres. 

Ubirikubiri, le crocodile d'Awailau Kasa

nacre et bronze ciselé de Dennis Nona, 2007

La légende d'Ubirikubiri, le crocodile d'Awailau Kasa:

   La légende dit qu'après la mort de son épouse, un homme voulut consoler sa fille en lui offrant divers animaux de compagnie mais elle les refusait tous. Un jour le père captura un bébé crocodile que sa fille aima beaucoup. 

 Ubirikubiri, le crocodile d'Awailau Kasa

nacre et bronze ciselé de Dennis Nona, 2007

     Son père construisit un enclos pour  Ubirikubiri, c'était son nom, où il grandit. Alors que le crocodile était adulte, le père parti rendre visite à des amis et oublia de nourrir l'animal captif. Quand il revint enfin lui apporter du poisson, le crocodile affamé et furieux se jeta sur lui et le tua.  

   Ubirikubiri s'échappa de l'enclos, emportant le cadavre du père sur son dos. Quand la fille découvrit l'enclos brisé, elle suivit les empreintes du crocodile jusqu'à la rivière et le retrouva. A Ziba Ziba, l'heure où le soleil est presque couché, le crocodile apparut avec  le cadavre du père toujours sur son dos. La fille supplia Ubirikubiri de le lui rendre mais il refusa et plongea dans l'eau, disparaissant à jamais avec l'homme qui l'avait si mal nourri. 

   Morale de l'histoire? Si on enlève un animal à son environnement naturel, il faut bien le traiter.

 Des esprits bienfaisants accueillent des créatures anthropomorphes à tête de poisson.

Sous la pirogue, des monstres cherchent à renverser l'embarcation.

Lagan Wakkimthimin, skateboards gravés au laser, Dennis Nona, 2008

   Les sculptures et gravures de Dennis Nona revisitent les mythes aborigènes mais, artiste contemporain, il utilise aussi des techniques modernes  comme le laser. Après Damien Hirst et Jeff Koons, Nona travaille sur des skate-boards qui deviennent des oeuvres d'art. 

créatures anthropomorphes à tête de poisson.

Lagan Wakkimthimin, skateboards gravés au laser, Dennis Nona, 2008

  Sur un triptyque de planches de skate, des créatures fantastiques voyagent dans une pirogue, attendues en haut par des êtres bienfaisants et en bas par des êtres maléfiques. Une sorte de lutte entre le paradis et l'enfer, sans balance du Jugement Dernier.

Hommes à queue de poisson dans une pirogue

Lagan Wakkimthimin, skateboards gravés au laser, Dennis Nona, 2008

    L'entrelacs de motifs abstraits dessinent les figures humaines et animales qui apparaissent par contraste dans le bois non gravé. La forme allongée des planches rappelle celle des boucliers et des masques traditionnels des  îles du Détroit de Torres.

Lien sur ce blog:

* Video de l'exposition Dennis Nona, Entre ciel, terre et mer ou le mythe revisité

Palagret

art contemporain

février 2011

Source:

cartels de l'exposition

   Crocodile, poisson, tortue peuplent les légendes et les danses des îles de Torrès. L'artiste aborigène Dennis Nona s'inspire de ces récits oraux complexes et fantastiques pour créer ses sculptures et gravures exposées à l'ambassade d'Australie.

Gubuka, bronze, aluminium et nacre, Dennis Nona, 2008

raie blanche et raie brune

    La tradition et l'art contemporain sont intimement mêlés dans les oeuvres de Dennis Nona. Ses eaux-fortes font preuve d'une technique de gravure virtuose qu'un film diffusé sur place permet d'apprécier dans toute sa complexité.

   Délaissant l'affichage sauvage dans la rue, Rero expose à la galerie Backslash, détruisant une cloison pour une installation "vide de sens", un panneau aux lettres inversées et un miroir où elles se reflètent, et des tableaux aux phrases barrées d'un trait noir, doute ou mise en question de la vérité.

Billboard vide de sens, installation de Rero à la galerie Backslash

" Je raye les mots pour qu'on les voie davantage. Le fait qu'ils soient rayés donne envie de les lire." disait Jean-Michel Basquiat cité par Rero.

J'aurais préféré un mur blanc plutot que cette peinture de merde

Rero à la galerie Backslash

   Rero a commencé son travail dans la rue, placardant des affiches blanches avec un texte noir ironique. Maintenant il travaille dans des lieux abandonnés, utilisant les murs décrépis et salis comme support de ses textes qui questionnent les questions de propriété intellectuelle et le langage informatique. Les tableaux reprennent les phrases et les fonds de ces interventions.

envoyé par Palagret.

   Scribe des temps numériques, Rero choisit  des mots qui ont irrité plus d'un internaute (Error 404, lien manquant, page not found, blank page, spam) constituant une épigraphie moderne et dérisoire.

PAGE NOT FOUND, amoncellement de livres oubliés

installation de Rero à la galerie Backslash

   WYSIWYG, what you get is what you see, est gravé dans le mur comme une inscription antique contant les glorieux exploits d'un prince guerrier; une inscription pour défier le temps. Hélas, le mur n'est qu'une cloison provisoire faite de parpaings et de placoplâtre, non de marbre.

    WYSIWYG est un clin d'oeil au WYSIWYG de Tania Mouraud peint sur une toile exposée à la BPI de Beaubourg. WYSIWYG est du jargon informatique ancien du temps où pour la première fois ce qu'on tapait sur le clavier se voyait à l'écran grâce à un traitement de texte amélioré. 

WYSIWYG creusé dans le mur, Rero à la galerie Backslash

   WYGIWYS, not found, etc  renvoie à un moment informatique déjà périmé ou bientôt périmé. Mots à l'obsolescence programmée, ce jargon de l'âge numérique ne survivra pas à la prochaine révolution de l'intelligence artificielle. Resteront des traces des images de Rero, des livres enrobés de résine, que des archivistes du futur essaieront de déchiffrer. 

WYSIWYG, détail, Rero à la galerie Backslash

Rero

Error 404 lien manquant

Du 12 février au 12 mars 2011 

Galerie Backslash, 29 rue Notre-Dame de Nazareth, 75003

Liens sur ce blog

Les ironiques affiches sauvages de Rero sur les murs de la ville

Tania Mouraud: deux larmes sont suspendues à mes yeux, Collège des Bernardins

Palagret

février 2011

       Depuis le 25 janvier c'est le printemps à New-York. Malgré la neige, des roses géantes sont sorties du bitume et se dressent vers les grattes-ciels de Park avenue.

Coccinnelle posée sur une rose géante de Will Ryman,

Park avenue, New-York

   Quelques cafards, pucerons, coccinelles et abeilles, géants eux aussi, se sont posés sur les 40 fleurs roses et rouges de fibre de verre et d'acier. En voyant ces fleurs gigantesques, les lilliputiens new-yorkais auront-ils la même vision que les insectes pour qui les plantes sont une forêt? Se prendront-ils pour les explorateurs imaginés par Jules Verne dans « Voyage au centre de la Terre » qui découvrent des plantes et des animaux préhistoriques qui les dominent de toute leur menaçante hauteur?

Les roses géantes de Will Ryman,

Park avenue, New-York

    Les fleurs sont peintes à la main avec des irrégularités et des défauts. "Pour moi, si la main n'est pas présente, l'humanité est absente de l'oeuvre" déclare Will Ryman, se démarquant ainsi de la perfection lisse des sculptures de Jeff Koons ou de Takashi Murakami. 1

Quatre roses géantes de Will Ryman,

Park avenue, New-York

   20 pétales de roses sont aussi éparpillés sur le sol comme des chaises longues pour accueillir les promeneurs pas trop frileux.

Insecte posé sur une rose géante de Will Ryman

Park avenue, New-York

   Hautes de 1 à 7 mètres les roses de Will Ryman égaillent l'hiver new-yorkais mais est-ce une installation in situ, de l'art contemporain ou de la décoration?

Lapin, les Lalanne sur Park avenue

photo Orignaux Moose

      Park avenue accueille régulièrement des sculptures contemporaines. On a pu y voir Love de Robert Indiana en 2003, les têtes en céramiques de Jun Kaneko en novembre 2008, les moutons de Claude et Francois-Xavier Lalanne en 2009,  le fantôme de Yoshitomo Nara en août 2010 etc ...

Les roses de Will Ryman, reportage d'ABC    

Les roses, installation in situ de Will Ryman

Park avenue entre la 57è et 67è rue, Manhattan, New-York

Du 25 janvier au 31 mai 2011

Liens sur ce blog:

La sculpture monumentale et l'art pop

Jeff Koons: Balloon Flower, une fleur de métal à Versailles

Murakami à Versailles: rutilants bouddhas d'or et d'argent

Palagret

art contemporain

février 2011

source:

Merci à SuSaw310 pour ses photos sous Creative Commons

Dorothy Spears in NY Times

   La ceinture de feu est une ligne imaginaire qui relie les nombreux volcans qui bordent l'Océan Pacifique, lieu de la plus grande activité sismique du globe. Cette ligne de feu théorique annonce de vraies catastrophes faites de tremblements de terre et de tsunanis meurtriers qui dévastent les pays qu'elle touche.

La ceinture de feu d'Angela Detanico & Rafael Lain

Institut de Physique du Globe de Paris

  La guirlande volcanique de 40 000 kilomètres de long passe par la pointe de l'Amérique du Sud, remonte jusqu'à l'Alaska, continue vers les îles Aléoutiennes, le Japon, les Philippines, contourne l'Australie jusqu'aux îles FidJi et la Nouvelle-Zélande dans le Pacifique Sud.

La ceinture de feu d'Angela Detanico & Rafael Lain

Institut de Physique du Globe de Paris

   Se basant sur la projection dymaxion de Buckminster Fuller ¹, Angela Detanico et Rafael Lain transposent cette ligne de feu théorique en une installation artistique sur les façades de l'Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP).

La ceinture de feu d'Angela Detanico & Rafael Lain

Fronton de l'Institut de Physique du Globe de Paris, rue Cuvier

  Graphique de fièvre volcanique, la ligne brisée hésite, monte et descend, incarnation de nos angoisses et de notre fascination devant les forces telluriques de la Terre qui nous dominent. La ceinture de feu pourrait aussi incarner les soubresauts de la Bourse, du chômage ou de l'économie mondiale, forces tout aussi dévastatrices que nous sommes supposés contrôler.

Projection cartographique de Richard Buckminster Fuller

et ceinture de feu autour du Pacifique 

   Brésiliens, nés respectivement en 1973 et 1974, Angela Detanico et Rafael Lain travaillent ensemble depuis une dizaine d'années. Ces artistes, qui résident en France, font dialoguer langage et image à travers différents médiums. Empreints de sémiologie, leurs travaux puisent leur source dans l'univers du graphisme et de la communication dont ils détournent les codes avec subtilité. 3

La ceinture de feu d'Angela Detanico & Rafael Lain

 Institut de Physique du Globe de Paris vu du Jardin des Plantes

   En 1967, le peintre Jasper Johns réalisa une oeuvre basée sur la projection de Richard Buckminster Fuller pour le pavillon américain de l'Exposition universelle de Montréal dont Fuller était l'architecte.

La ceinture de feu d'Angela Detanico & Rafael Lain

 Institut de Physique du Globe de Paris, rue Jussieu

Palagret

février 2011

Sources:

1- En 1946, Richard Buckminster Fuller dessina une projection cartographique de la Terre sur la surface d’un polyèdre. Cette nouvelle représentation à plat du globe, sans haut ni bas ni frontières ne privilégie ni le Nord ni le Sud au contraire des mappemondes traditionnelles. Ainsi la Terre est représentée comme une île unique telle l'ancienne Pangée. in Fuller projection

2- IPGP

3- Interview d'Angela Detanico au Jeu de Paume

    On connait RERO le client suivant grâce à ses affiches au texte ironique. Collées sur les murs de la ville, les phrases imprimées noir sur blanc disent le contraire de ce qu'elles affirment. Il y a un an le street-artist exposait des gauffrages, collages et photographies à Confluences. Aujourd'hui RERO présente "Error 404 (lien manquant)", sa nouvelle exposition solo, à la Backslash gallery.

Error 404 (lien manquant)

exposition de RERO à la Backslash Gallery

  " À travers une série d’installations étonnantes, l’artiste français RERO réinvente l’espace de la galerie Backslash et lui confère un air de rue, à l’image de ses interventions dans le paysage urbain. Tas de livres abîmés et abandonnés par terre, mur partiellement détruit ou encore panneau publicitaire dont l’ombre se reflète sur le sol…

"Je n'aime pas beaucoup les gens qui pourrissent nos murs avec leurs mots"

exposition de RERO à Confluences

    A mi-chemin entre street-art et art conceptuel, RERO a tout d’abord débuté dans la rue, à la recherche de lieux laissés à l’abandon où il pouvait poser son empreinte. L’extérieur a ensuite fait place au monde de l’intérieur et les toiles aux multiples matières, les résines ou encore les gaufrages sont venus enrichir son mode d’expression.

"Je n'aime pas beaucoup les gens qui pourrissent nos murs avec des affiches"
Affiche de REROle client suivant dans une rue parisienne

au-dessus, deux objets collés, autre exemples de street-art,

un invader et un monstre de Oré

   Artiste pluridisciplinaire, RERO interroge les codes de la propriété intellectuelle, de l’image ou du langage informatique et les dénonce en les barrant d’un épais trait noir. Comme l’expliquait Jean-Michel Basquiat, « je raye les mots pour qu'on les voie davantage. Le fait qu'ils soient rayés donne envie de les lire ».

   Négation, autocensure et détournement sont les maîtres-mots du travail de Rero.

This image has been removed or deleted, texte barré

exposition de RERO à Confluences

   A travers des formules barrées telles que Trade my mark, Error 404 ou This image is free copyright, l’artiste cherche à brouiller l’esprit du spectateur dont les pistes d’interprétations deviennent alors multiples. Chacun d’entre nous voit dans la négation de ces mots un double sens qui peut également devenir parfait contre-sens." 1

 "This image is free copyright"

"This wall is my property, please do not stick black & white bills on it"

affiches de RERO dans une rue parisienne

RERO

Error 404 (lien manquant)
12 février – 12 mars 2011
Vernissage le samedi 12 février de midi à 21h

BACKSLASH Gallery

 29 rue Notre-Dame de Nazareth 75003 Paris

La galerie est ouverte du mardi au samedi de 11h à 19h 

Liens sur ce blog:

Rero à la galerie Backslash: vide de sens ou error 404?

Les ironiques affiches sauvages de Rero, le client suivant

FKDL, Rero, S75: art urbain, collages rue Quincampoix et Aubry le Boucher

RERO, video d'ex situ à Beaubourg, lettres barrées

RERO, ex situ à Beaubourg, lettres barrées

Photos des inscriptions de Rero: www.reroart.com

Palagret

février 2011

1- in dossier de presse

    Le musée du Louvre confronte l'art classique et l'art contemporain. Déjà la pyramide de Peï introduisait une dissonance heureuse dans la cour. Aujourd'hui une sculpture contemporaine de l'anglais Tony Cragg accueille les milliers de visiteurs qui viennent voir les oeuvres du passé.

   Plus bas, dans les cours Marly et Puget, Figure out / Figure in, des sculptures abstraites dialoguent avec les œuvres classiques d'Antoine Coysevox, Nicolas Coustou ou Pierre Lepautre.

Versus, Tony Cragg 2010

sous la pyramide du Louvre

Tony Cragg au Louvre
envoyé par Palagret. 

"Versus" de Tony Cragg sera exposé sur le socle sous la pyramide jusqu'en octobre 2011. Quelle sculpture prendra alors sa place?

Tony Cragg - Figure out / Figure in

Cour Marly et Puget

Musée du Louvre

Du 28-01-2011 au 25-04-2011

Tous les jours de 9h à 18h, sauf le mardi.

Nocturnes, mercredi et vendredi jusqu’à 22h.   

Accès avec le billet d’entrée au musée : 

9,50  € ; 6  € après 18h les mercredi et vendredi. 

Liens sur ce blog:

Claude Lévêque sous la pyramide du Louvre: un zig-zag de néon

Yan Pei-Ming: les larmes de Monna Lisa au Louvre

Les Trois Grâces de Lucas Cranach dévoilées au Louvre

Ruines et reconstructions, Makom de Michal Rovner, d'Israël au Louvre

Palagret

février 2011

art contemporain

   Dans le cadre du Festival d'automne et de la Fiac 2009, Ugo Rondinone expose Sunrise East, douze sculptures. Ces idoles débonnaires aux dents acérées sont disposées autour du bassin rond.

Sunrise East, bronze patiné d'argent

Rondinone Sunrise East aux Tuileries
envoyé par Palagret

Voir article et photos de l'exposition d'Ugo Rondinone

Liens sur les sculptures contemporaines au jardin des Tuileries:

Fiac 09 aux Tuileries: Villeglé, Attia, Bouchet, Olinet, Le Chevallier, une video

Louise Bourgeois: une araignée gigantesque

Giuseppe Penone: l'arbre des voyelles

Richard Serra: Clara-Clara, monumentale parenthèse d'acier

Printemps précoce aux Tuileries: trois fleurs monstrueuses de Yayoi Kusama

Ugo Rondinone Sunrise East

17 septembre au 15 novembre 2009

Jardin des Tuileries

Grand bassin rond côté du carrousel du Louvre

Palagret

art contemporain

    Vidéo des œuvres de Jacques Villeglé, Kader Attia, Mike Bouchet, Vincent Olinet et Martin Le Chevallier dans les jardins des Tuileries pour la FIAC 2009.

  Les cymbales dans le bassin des Tuileries

« les sons que les gouttes de pluie ou parfois le vent produiront seront la sculpture sublimée par l'expérience ».

Kader Attia, Untitled, 2009

FIAC 09 aux Tuileries: Villeglé, Attia, Olinet Le Chevallier
envoyé par Palagret. 

1-Jacques Villeglé

 Etre étonné c'est un bonheur - Edgar Allan Poe, 2009

Pochoir, peinture noire, dimensions variables 

Releveur de traces de civilisation, plus particulièrement lorsqu'elles sont anonymes, Villeglé imagine à partir de 1969 un « alphabet socio-politique ». Cet alphabet repose sur un principe simple: ajouter ou substituer à chaque lettre (hormis le J) un ou plusieurs signes de silhouette ressemblante, repérés sur les couloirs de métro, les affiches, les murs ou ailleurs.

Jacques Villeglé fait courir le long du mur de contrefort du Jeu de Paume un grand graffiti noir en alphabet socio-politique reprenant une citation d'Edgar Allan Poe « Etre étonné, c'est un bonheur ».

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2 - Kader Attia

Untitled, 2009

Cymbales, tiges de bambous, dimensions variables

« Les cymbales réagiront en émettant la résonance qui leur est propre. Les sons que les gouttes de pluie ou parfois le vent produiront, seront la sculpture sublimée par l'expérience. Le naturel qui transcende toujours le culturel. Ce qui m'intéresse ici, c'est d'interroger et de transcender la problématique de la règle et de l'ordre, à travers une œuvre qui crée un lien avec les spectateurs par la voie de l'air et de l'esprit.»

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3- Mike Bouchet

The Wait, 2009

Plongeoir de piscine d'agrément, 40 x 200 x 60 cm

Mike Bouchet est né en 1970 à Castro Valley, États-Unis. Il vit et travaille à Francfort, Allemagne. Il s'intéresse aux liens schizophréniques entre production et consommation des objets dans l'économie mondialisée actuelle. Multipliant les références aux icônes de la société de consommation (et du spectacle), s'appropriant les stratégies propres au marketing, il développe, au travers de sculptures, de grandes peintures et d'installations, une réflexion sur l'économie du travail.
Pour la FIAC 2009, Mike Bouchet a imaginé une installation composée d'un simple plongeoir de piscine créant l'illusion que le visiteur peut plonger dans le jardin des Tuileries.

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4- Vincent Olinet

Pas encore mon histoire, 2007
Techniques mixtes
400 H x 350 x 350 cm

Le lit flottant apparait comme un vaisseau fantôme sur un étang, créant une atmosphère de conte de fées. Mais l'environnement finira par consumer le lit tôt ou tard.

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5- Martin Le Chevallier

Ocean Shield, 2009
10 bateaux radiocommandés
45 x 14 x 19,5 cm

Né en mai 68, Martin Le Chevallier développe, depuis la fin des années 90, un travail proposant un regard critique et ironique sur les idéologies et les mythes contemporains. 

L'opération « Ocean Shield » vise à sécuriser l'un des bassins des Tuileries. Dans ce bassin, où l'on peut louer de petits voiliers, sera proposé un service de location complémentaire : une flotte de petits bateaux policiers télécommandés. Les enfants pourront ainsi s'initier, de manière ludique, au contrôle des migrations clandestines.

Voir articles sur ce blog:

Vincent Olinet et la princesse absente

Jacques Villeglé, un alphabet socio-politique

FIAC 2012 Réplique (Baphomêtre) de Bertrand Lamarche, comme une radiographie d'une espèce disparue

Palagret

art contemporain

Sources:

dossier de presse Fiac 09