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        Pendant 12 heures le Grand Palais s'est transformé en cantine servant gratuitement de la soupe. Il s'agissait d'une performance artistico-culinaire de l'artiste Rirkrit Tiravanija. Sur de longues tables de bois, les convives dégustaient une soupe thaï servie par des bénévoles d'Emmaüs dans des bols recyclables. Il y avait là des touristes entrés par hasard, des visiteurs de l'expo Helmut Newton juste à côté, des bobos et fort peu de SDF. Sans internet et les articles culturels des journaux, les SDF n'ont pas eu accès à l'information. Ils auraient pourtant apprécié un bol de soupe et n'ont pu profiter de l'aubaine, artistique ou non.

     

     

    Grand Palais Soup Rirkrit TIRAVANIJA 5Soup / no soup, performance de Rirkrit Tiravanija  au Grand Palais

     

     

       Sous la verrière, les comptoirs chargés de bols, de cuillères et de faitouts, les tables et les bancs paraissaient bien petits, perdus dans cet espace immense. Mais que se passait-il vraiment? Une fête populaire ou une installation d'art contemporain, une sculpture vivante, dont les visiteurs constituent l'oeuvre?

     

     

     


    Soup : no soup, performance de Rirkrit Tiravanija par Palagret

     

     

     

     

     

     

       "Et l'art dans tout ça ? Tiravanija est l'un des représentants du courant que le critique Nicolas Bourriaud a théorisé en 1995 sous le label "Esthétique relationnelle". Manière de rassembler des artistes très variés derrière une même ambition : faire de l'art un lieu d'échange et de dialogue. Ou "l'art comme un état de rencontre". Tiravanija en est peut-être le plus bel exemple. Il a par exemple transformé un de ses espaces d'exposition en studio de musique où n'importe quel amateur pouvait venir répéter. Il a aussi fondé au nord de son pays, près de Chiangmai, une terre d'utopie appelée The Land : entre deux rizières, les plus grands artistes du monde sont invités à créer des cabanes idéales où vivre en communauté. Sans compter, on l'a dit, ses nombreux dîners. Où le "relationnel" se bornait souvent au réseautage du petit milieu de l'art, élite qui s'incrustait pour "socialiser" et disserter sur les dernières expositions visitées à New-York ou Sao Paulo.

       Pour la première fois, la "Soup/No Soup" du Grand Palais s'ouvre réellement à tous." 1

     

     

     

    Grand Palais Soup Rirkrit TIRAVANIJA 8Soup / no soup, performance de Rirkrit Tiravanija  au Grand Palais

     

     

     

     

    Dossier de presse: Soup/No Soup, Rirkrit Tiravanija

     

     

       "En pré-ouverture de La Triennale 2012, Rirkrit Tiravanija est invité à transformer la Nef du Grand Palais en un gigantesque banquet festif dont le menu consistera en une soupe Tom Ka. De midi à minuit, le Grand Palais est gratuitement accessible au public afin de partager une soupe préparée et offerte par l’artiste et son équipe. Généreux mais modeste, collectif mais singulier, Soup/No Soup se veut un grand rassemblement où chacun pourra vivre une expérience immatérielle, basée sur la rencontre et la générosité."

     

     

     

    Grand Palais Soup Rirkrit TIRAVANIJA 1Soup / no soup, performance de Rirkrit Tiravanija, nef du Grand Palais

     

     

     

     

       "En créant et recréant des micro-communautés l’artiste puise toute l’énergie artistique dans les liens et les relations qui se nouent entre les participants dans ses projets. De spectateur passif, le visiteur devient acteur d’une œuvre en devenir. Fondé sur l'altérité, le nomadisme et le déplacement des signes et des contextes, le travail de Rirkrit Tiravanija est le plus souvent composé de points de rencontre, de communication et d'échange."

     

     

     

    Grand Palais Soup Rirkrit TIRAVANIJA 6Soup / no soup, performance de Rirkrit Tiravanija  au Grand Palais

     

     

     

        "Cherchant à abolir la frontière entre l’art et la vie, l’artiste défie constamment les attentes, le statut et la forme de l’œuvre d’art. La production artistique originale, protéiforme et inclassable de cet artiste cosmopolite est acclamée sur la scène internationale depuis une vingtaine d’années. Ayant depuis longtemps renouvelé les codes de l’exposition et de l’espace, Rirkrit Tiravanija a rendu obsolète la dichotomie entre installation, sculpture et performance."

     

     

     

    Grand Palais Soup Rirkrit TIRAVANIJA 9Soup / no soup, performance de Rirkrit Tiravanija, la cantine du Grand Palais

     

     

     

     

       "Précédées par les travaux d'autres artistes contemporains engagés dans le domaine du culinaire, comme "Food" (1971-73), le restaurant de Gordon Matta-Clark, les oeuvres de Tiranavija créent un riche dialogue avec ce que Marcel Mauss désignait comme l'inéliabilité du don, ou, en d'autres termes, la possession, le don, la réception d'objets. En outre, bien que Tiravanija privilégie les recettes thaï dans ses repas, il évite les associations simplificatrices de l'exotisme, soulignant plutôt les dimensions intangibles et interpersonnelles de l'expérience partagée."

     

     

     

    Grand Palais Soup Rirkrit TIRAVANIJA 2Soup / no soup, performance de Rirkrit Tiravanija  au Grand Palais

     

     

     

     

       "Avec Soup/No Soup, la Triennale déclare d'emblée son désir de fédérer toutes ses énergies autour d'un projet artistique à la fois ambitieux et ouvert à tous. Au-delà de cette version considérablement augmentée de Soup/No Soup, La Triennale 2012 présentera, au Palais de Tokyo, un autre projet de Rirkrit Tiravanija."

     

     

     

    Grand Palais Soup Rirkrit TIRAVANIJA 7Le cuisinier et Rirkrit Tiravanija

     Soup / no soup, performance de Rirkrit Tiravanija  au Grand Palais

     

     

     

     

    Grand Palais, Paris

    Soup / no soup, performance de Rirkrit Tiravanija

     samedi 7 avril 2012, de midi à minuit

    accès gratuit

     

     

    La Triennale Intense proximité Du 20 Avril au 26 Août, 2012  Palais deTokyo

     

     

     

     

    Palagret

    cuisine et art contemporain

    photos Palagret Creative Commons

    avril 2012

     

     

    Source:

    1- in Le Monde,  Emmanuelle Lequeux

     

     

     

     

     

     
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       Car casse modulable et participatif, Multiplicars, le projet de Benoist Buttin, s'est effondré comme prévu dimanche soir au Point Ephémère. Illustration ludique de la folie consumériste, les petites voitures empilées se sont éparpillées sur le sol. Les contributeurs ont choisi les plus belles pièces pour les photographier et envoyer le cliché à Benoist Buttin. 

     

     

    Multiplicars Benoist Buttin 6333Multiplicars de Benoist Buttin au Point Ephémère

     

     


    Multiplicars, Benoist Buttin au Point Ephémère... par Palagret

     

     

    Multiplicars Benoist Buttin 6334Multiplicars de Benoist Buttin au Point Ephémère

     

     

    Multiplicars Benoist Buttin 6329Multiplicars de Benoist Buttin au Point Ephémère

     

     

    Multiplicars Benoist Buttin 6340

    Multiplicars de Benoist Buttin au Point Ephémère

     

     

     

    Voir explications dans l'article précédent

     

     

     

    Multiplicars Benoist Buttin RER 5Multiplicar en voyage

     

     

     

     

    Multiplicars de Benoist Buttin

    Co-conception Alexandre Diner

    Dans le cadre du festival "Ici et demain 2012"

    Entrée gratuite

    Du vendredi 9 mars au dimanche 11 mars 2012

    samedi de 12h à 2h, dimanche de 12h à 21h

    Point Ephémère, 200 quai de Valmy, Paris

    01 40 34 02 48

     

     

     

     

    Lien sur ce blog:

    Point Éphémère: auto-stop fantasmé au bord du canal Saint-Martin

     

     

    Photos des voitures dans Paris

     

     

     

     

    Palagret

    archéologie du quotidien

    mars 2012


     
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       Des serpents, ou des vers géants, aux couleurs acidulées occupent le sol de la galerie Emmanuel Perrotin. Un vivarium ludique et poétique où les boudins de tissus piqués de perles et d'épingles ne contiennent que du sable.

     

     

    Estève Perrotin serpents1sans  titre, 2011, détail, Lionel Estève

     

     

     On reconnait les queues effilées des reptiles, les ventres gonflés mais pas les gueules ni les langues fourchues. Des simulacres de reptiles inoffensifs ou des boudins de porte pour arrêter les courants d'air. Des sculptures tout simplement.

     

     

    Estève Perrotin serpents 1sans  titre, 2011, détail, Lionel Estève

     

     

       L'installation poétique de Lionel Estève est bien loin de la démesure de Joana Vasconcelos, autre artiste travaillant le textile.

     

     

    Estève Perrotin serpents détailsans  titre, 2011, détail, Lionel Estève

     

     

    Dossier de presse

       Le mystère est selon Lionel Estève le statut le plus enviable d’une œuvre d’art : anonyme, sans date et à l’origine incertaine. Il avait d’ailleurs élaboré un graphisme au sol (« myope et amnésique », CAC Brétigny, 2005) en résonance avec les immenses et inexpliqués dessins Nasca. A l’occasion de sa troisième exposition à la Galerie Perrotin, Lionel Estève développe un environnement, empirique et sensuel, constitué de sculptures longues de 10 à 15 mètres. ...

     

     

    Esteve-Perrotin-serpents-fausse-porte.jpgPassage(bleu), fausse porte et détail de sans titre, Lionel Estève

     

     

      Quelques portes en trompe-l’oeil schématisées par de grosses poignées en verre et une ligne sur le mur inventent désormais une autre circulation à travers un espace mental imaginaire et inaccessible.

     

     

     

    Estève Perrotin cailloux tableaux 8Une ligne / a line, 2011, 113 pierres, aquarelle, vernis acrylique,

    Frontières, quatre tableaux, Lionel Estève

     

     

        Lionel Estève reproduit librement la vision panoramique d’une voûte céleste composée de perles multicolores — tels ses mobiles fragiles en mouvement qu’il a précédemment montrés à la Galerie et ailleurs (Art Unlimited/Art Basel, 2005 ; Fondation Hermès, La Verrière, Bruxelles, 2011). Au pied de ce ciel étoilé, un paysage de pierres en partie peintes à l’aquarelle évoque le lit d’une rivière, l’espace d’exposition se métamorphose en site du Land Art.

     

     

    Estève Perrotin caillouxUne ligne / a line, 2011, détail, 113 pierres, aquarelle, vernis acrylique, Lionel Estève

     

     

    Estève Perrotin tableauFrontière, détail, Lionel Estève

     

     

        La troisième salle est recouverte de grands dessins aux motifs géométriques blanc sur blanc. Ces images fantomatiques fugitives convoquent l’art cinétique mais aussi le mouvement De Stijl (Theo van Doesburg, El Lissitzky) par leur économie de moyens et leur motifs à la fois dynamiques et aériens.

     

     

    Estève Perrotin serpents 9sans  titre, 2011, et passage (rouge) 2012, Lionel Estève

     

     

      Hors du réel, le lieu de l’exposition devient un espace intérieur hanté par des phobies à la fois attirantes et contradictoires. Les œuvres énigmatiques de Lionel Estève enveloppent le visiteur de leur secrets fantasmés, recréant un univers fictionnel proche de ceux de Lewis Carrol ou Magritte.

     

     

     

    Lionel Estève

    Du 14 janvier au 3 mars 2012

    Galerie Emmanuel Perrotin

    76 rue de Turenne, 75003 Paris

     

     

     

    Liens sur ce blog:

    Joana Vasconcelos, contamination textile à Versailles en juin 2012

    L'art brut de Judith Scott: cocons multicolores et totems au Collège des Bernardins

     

     

     

    Palagret

    art contemporain

    mars 2012

     

     

     

     
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       4000 petites voitures de carton empilées formeront une voiture, de la taille d’une demi-voiture « réelle », qui finira sans doute par s'écrouler. Multiplicars interroge la société actuelle autour de la production et de la consommation de masse. 

     

     

    Multiplicars Benoist Buttin Ephémère 8Multiplicars de Benoist Buttin au Point Ephémère

     

     


    Multiplicars de Benoist Buttin par Palagret

     

     

        Multiplicars est un projet participatif de Benoist Buttin, étudiant à l'Ecole Spéciale d'Architecture de Paris. Chacun peut venir au Point Ephémère, au bord du canal Saint-Martin, pour participer à cette expérience ludique. Il suffit de décorer et de plier une petite voiture, ou plusieurs, et de les ajouter aux autres. L'écroulement possible de cet entassement symbolisant le consumérisme est prévu dimanche soir.

     

     

     

    Multiplicars Benoist Buttin Ephémère 3Patrons de petites voitures à construire

    Multiplicars de Benoist Buttin au Point Ephémère

     

     

     

        Vendredi après-midi, il y avait encore peu de voitures pliées mais durant tout le week-end, les visiteurs vont fabriquer les modèles réduits et, couche après couche, une grande voiture stylisée prendra forme. 

     

     

     

    Multiplicars Benoist Buttin Ephémère 6Multiplicars de Benoist Buttin au Point Ephémère

     

     

     

    Multiplicars Benoist Buttin Ephémère 7Décoration des modèles

    Multiplicars de Benoist Buttin au Point Ephémère

     

     

     

    Multiplicars Benoist Buttin Ephémère 2Multiplicars de Benoist Buttin au Point Ephémère

     

     

          voir la suite de l'empilage et son écroulement

     

     

     

    Multiplicars de Benoist Buttin

    Co-conception Alexandre Diner

    Dans le cadre du festival "Ici et demain 2012"

    Entrée gratuite

    Du vendredi 9 mars au dimanche 11 mars 2012

    samedi de 12h à 2h, dimanche de 12h à 21h

    Point Ephémère, 200 quai de Valmy, Paris

    01 40 34 02 48

     

     

     

     

    Lien sur ce blog:

    Point Éphémère: auto-stop fantasmé au bord du canal Saint-Martin

     

     

     

     

    Palagret

    archéologie du quotidien

    mars 2012

     

     

     

     
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       Une belle chouette effraie, ailes déployées, est prise au piège d'une cage faite de fils tendus où sont accrochées des mouches et des graines. Elle se reflète sur une surface polie noire. Le temps est suspendu. Avec Here is the End of All Things (Ici est la fin de toutes choses) Claire Morgan expose la plus belle oeuvre de Bêtes off à la Conciergerie.

     

     

    Bêtes off Claire Morgan end chouette 4Here is the End of All Things - 2011 - Graines de pissenlit, mouches, une chouette empaillée

    nylon, plomb, acrylique - 4 cubes chacun 240 x 150 x 150 cm 

    Claire Morgan à la Conciergerie

     

     

     

     

        Here is the End of All Things, la sculpture installation de Claire Morgan est à la fois ample et minutieuse, solide et fragile, poétique et mathématique. La dame blanche arrêtée en plein vol, oiseau empaillé défiant la gravité, introduit le chaos dans les fils rigoureusement tendus à égale distance qui forment quatre cubes. Le souffle de l'air anime les centaines de mouches et de graines ébourrifées.

     

     

     

     

    Bêtes off Claire Morgan end chouette 8Here is the End of All Things, 2011

    Claire Morgan à la Conciergerie


     

      Dans ce grand reliquaire, la chouette empaillée incarne la vulnérabilité de toutes choses, elle parle de vie et de mort. Légère comme un rêve et angoissante comme un cauchemar.

     

     

     

    Bêtes off Claire Morgan end chouette grainesDétail des graines, Here is the End of All Things, 2011

    Claire Morgan à la Conciergerie

     

     

     

    «Beaucoup trouvent mon travail féminin, sans doute à cause des fils tendus autour des animaux captifs. L'équation classique : fil, couture, femme ? Je suis sculpteur, c'est peut-être plus masculin. Sans être agressive, je recherche une présence forte, une certaine puissance qui attire l'œil du public et le fasse penser. Je ne travaille pas dans le petit, le délicat, le mignon. En suspendant des objets dans l'espace, j'anticipe un changement, entre le statique et le mouvement.» déclare Claire Morgan. 1 

     

     

     

    Bêtes off Claire Morgan end chouette mouchesDétail des mouches, Here is the End of All Things, 2011

    Claire Morgan à la Conciergerie

     

     

        "Mon oeuvre parle de notre relation avec le reste de la nature à travers les notions de changement, du temps qui passe et le côté éphémère de tout ce qui nous entoure. Pour moi, la création de structures apparemment solides ou de formes à partir des milliers d'éléments individuellement suspendus a une relation directe avec mon expérience de ces forces. Il y a un sentiment de fragilité et un manque de solidité qui chemine à travers toutes les sculptures. Elles se situent quelque part entre mouvement et immobilité, et donc en possession d'une certaine énergie." 2

     

     

     

    Bêtes off Claire Morgan end chouette 5Les quatre cubes de Here is the End of All Things, 2011

    Claire Morgan à la Conciergerie

     

     

     

     

       "Les titres des oeuvres sont importants et font référence à la l'histoire ou à la culture populaire contemporaine. ... Bien que les phrases aient une histoire spécifique, le choc entre le titre et la forme peut apporter une ambiguité voulue en créant une confusion volontaire." 2

     

      Le titre "Here is the End of All Things" se réfère à  "Hic terminus Haeret" un vers de l'Enéide de Virgile. Didon, abandonnée par Enée supplie les dieux de le punir. 

     

     

     

    Bêtes off Claire Morgan end chouette 9Here is the End of All Things, 2011

    Claire Morgan à la Conciergerie

     

     

     

     

        "Hic terminus Haeret" est aussi la devise de Claude Gouffier, grand écuyer de France de François I à Charles IX, marquis de Caravas. Dans son château d'Oiron, où Claire Morgan a exposé, la devise latine est présente partout, dans la pierre, la céramique, les entablements. La devise est ambigüe. Elle peut vouloir dire ce château est une merveille et ne pourra pas être surpassé, ou ici tout se termine car j'ai atteint mon but, ou ici tout ce termine car Oiron est ma retraite et j'y mourrai. Terminus est un dieu romain, protecteur des limites, des bornes, des champs des territoires humains.

     

       Les oeuvres de Claire Morgan forment tout un bestiaire: oiseau (the fall), écureuil, rat, taupe, papillon, héron posé sur un piédestal, renard (while you where sleeping, fantastic Mr Fox), lapin, mouette (gone withe the wind). Elle trouve dans la campagne des animaux morts et les empaille elle-même.

     

     

     

    Bêtes off Claire Morgan end chouette mouches 8

     

     

     

     

     

     

     

    "Les processus nécessaires au travail sont laborieux, il y a des milliers d'éléments impliqués mais la clarté de la forme est de la plus haute importance. Je ne souhaite pas que les animaux fournissent un récit mais plutôt qu'ils introduisent un élément de mouvement, ou d'énergie, ou une sorte de réalité; qu'ils animent ou interagissent avec les plus grandes formes architecturales." 2

     

     

     

     Claire Morgan fluidFluid de Claire Morgan

     

     

     

     « J'ai de l'aide pour mesurer les fils ou tenir les carrés de métal qui servent de lest. Je déteste l'idée de faire faire. Je taxidermise moi-même mes animaux, j'ai appris toute seule. Je m'en sers comme modèles pour dessiner, et comme matières premières que j'applique sur la feuille, des reliques. Je ne m'imagine pas commander la mort d'un animal pour faire une sculpture.» 2

     

     

       

    Claire Morgan garden Garden de Claire Morgan



     

     

     

    Bêtes Off

    Conciergerie, 2 boulevard du Palais, Paris 2è

    Du 16 novembre 2011 au 11 mars 2012 
    Ouvert tous les jours de 9h30 à 18h

    sauf le 25 décembre et le 1er janvier

    Dernier accès 45 minutes avant la fermeture.

     

     

     

     

     

    Liens sur ce blog:

    Bêtes off à la Conciergerie, la violence faite aux licornes: Xue Sun, Renaud-Auguste Dormeuil, Maïder Fortuné

    Bêtes off à la Conciergerie: dépouille fabuleuse, le tatou de Huang Yong Ping

     

     

     

    Palagret

    art contemporain

    février 2012  

     

     

    Source:

    1- in Le Figaro

    2- site de Claire Morgan

    Photos des oeuvres de Claire Morgan

    Hic terminus haeret

     

     

     
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       Une immense toile d'araignée a envahit la galerie Templon. Tissée par l'artiste japonaise Chiharu Shiota, le réseau de fil de laine noire va du sol au plafond. Quelques lampes jaunes éclaire Infinity par intermittence. La pulsation de la lumière fait vivre la toile.

     

     

    Shiharu Shiota Templon Infinity 0Infinity de Chiharu Shiota, installation in situ

    ampoules électriques, laine noire, pièce unique, dimensions variables 

     

     

        L'installation est une œuvre in situ, elle n'existe telle qu'elle qu'à la galerie Templon. Infinity peut être installée ailleurs mais elle sera différente. L'œuvre coûte 40 000€ non compris les frais de production.

     

     

    Shiharu Shiota Templon Infinity 2Infinity de Chiharu Shiota, installation in situ

     

     

     

    Dossier de presse

     

       L’œuvre de Chiharu Shiota, mêlant performance, body art et installation, place le corps au centre de sa pratique sculpturale. L’artiste a été l’élève de Marina Abramovic à Hambourg dans les années 1990. Son langage artistique s’est nourri des influences des précurseurs Louise Bourgeois, Eva Hesse, ou Ana Mendieta, tant au niveau de l’expérimention physique et du travail sur l’inconscient qu’à travers le choix de matériaux délicats et traditionnellement liés à la féminité – tissus, fils.

     

     

    Shiharu-Shiota-Templon-Infinity-8.jpgInfinity de Chiharu Shiota, installation in situ

     

     

     

     

       Avec sa série d’installations en fils entremêlés, débutée en 1996, Chiharu Shiota transforme l’œuvre d’art en extension de son propre corps absent - à l’image de la toile d’araignée produite par l’insecte.

     

        L’artiste tisse de vastes environnements en fils de laine noirs qui emprisonnent des objets évocateurs - instruments de musique, robes de poupées, chaussures, lits. Ces objets, flottants, libérés de leur utilité première, nous renvoient à des visions poétiques et émouvantes. Ils convoquent des souvenirs, soulignent des absences.

     

    « J’ai l’impression qu’il y a quelque chose de commun entre le silence du piano brûlé et le silence sur le trajet qui me ramène chez moi, et que cela est profondément enfoui dans mon cœur » révèle l’artiste.

     

     

     

    Shiharu Shiota Templon Infinity 9Infinity de Chiharu Shiota, installation in situ

     

     

     

        Le réseau graphique qui connecte les éléments évoque la puissance des liens interpersonnels, l’inévitable dépendance du sujet à ses racines, autant de relations mises à mal par l’individualisme de la culture occidentale contemporaine.

     

     

     

    Shiharu Shiota Templon Infinity 6Infinity de Chiharu Shiota, installation in situ

     

     

     

    « Les fils sont tissés l’un dans l’autre. Ils s’enchevêtrent. Ils se déchirent. Ils se dénouent. Ils sont comme un miroir des sentiments » écrit Chiharu Shiota.

     

     

     

    Shiharu Shiota Templon Infinity 1Infinity de Chiharu Shiota, installation in situ

     

     

     

       Née à Osaka au Japon en 1972, Chiharu Shiota vit et travaille à Berlin depuis 1997. Elle a suivi des études à l’Université des Arts de Berlin puis à l’Université des Beaux Arts d’Hambourg et a travaillé dans l’atelier de Rebecca Horn. Chiharu Shiota a performé et exposé, notamment, au Domaine de Kerguéhennec en 1997, au Kunstmuseum de Bonn en 2000, à l’Eglise Sainte Madeline à Lille en 2004, à la Neue Nationalgalerie à Berlin en 2006 et au National Museum of Art d’Osaka en 2008. Dans le cadre de la dernière Biennale de Venise, l’artiste a investi la Gervasuti Fondation avec « Memory of books ». Chiharu Shiota a également conçu le décor de l’opéra « Matsukaze » mise en scène par Sasha Waltz et montrée à Bruxelles au Théâtre royal de la Monnaie et à Berlin au Staatsoper en 2011.

     

     

     

     

    Shiharu Shiota Templon Infinity 7Oeuvre de Chiharu Shiota

     

     

     

     

     

    Chiharu Shiota : Infinity

    Galerie Daniel Templon

    Du 31 janvier au 18 février 2012

    Du mardi au Samedi de 10h à 19h

    30, rue Beaubourg 75003 Paris

     

     

     

    Dans l'autre galerie Templon:

    Néon et art contemporain: He An, enseignes brisées

     

     

    Pascal Bernier, la séduction de l'araignée à Art Paris 2012 

     

     

     

    Palagret

    art contemporain

    janvier 2012

     

     

     
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         Le 18 janvier, The Village Voice de New-York annonçait non sans humour la mort de Damien Hirst, très célèbre peintre de petits pois:

    "Damien Hirst, l'artiste le plus riche du monde, est mort le 12 janvier à New-York à la suite de diverticulite aiguë provoquée par une spéculation crapuleuse, grossièrement cynique, dans un effort intellectuellement constipé de produire onze expositions de merde coûteuse et rabâché. Il avait 46 ans." 1

     

     

    Damien Hirst spot painting Gagosian Paris 2Zinc Lactate, 1999, détail, spot painting, Damien Hirst

     

     

       Le Village Voice, souffrant sans doute d'indigestion devant "The Complete Spot Paintings: 1986–2011", les onze expositions de Damien Hirst dans les galeries Gagosianétrille l'artiste trop célèbre et trop prolifique avec une cruelle nécrologie. L'éloge funéraire est une critique acerbe du "Young British Artist" assimilé à un homme d'affaire avisé faisant tourner sa petite entreprise de peinture à la chaîne. Hirst, roi du marketing, avoue avoir lui-même peint seulement cinq spot paintings avant de déléguer le travail à ses nombreux assistants.

     

     

    Hirst Gagosian spot painting 3305Cephalosporin C, spot painting, Damien Hirst

     

     

     

       Suite à la nécrologie du Village Voice, des journaux ont relayé l'information, de nombreux admirateurs ont exprimé leur tristesse sur Facebook. La mort annoncée de l'artiste anglais n'était qu'un brillant canular; Damien Hirst est bien vivant et prêt à produire un tableau avec un million de spots. Il lui faudra neuf ans pour finir son grand oeuvre, si le Village Voice et le marché ne l'enterre pas avant.

     

     

     

     Damien Hirst St Elmo's FireDamien Hirst posant avec le squelette se "St Elmo's fire"

     

     

     

     

       La farce de sa fausse mort est assez drôle pour un artiste dont les oeuvres exploitent l'idée de la mort avec des crânes et des animaux coupés en deux dans du formol ou écorchés. Damien Hirst aime bien poser devant des squelettes en faisant le clown. La mort, même pas peur!

     

     

     

    Damien Hirst spot painting Gagosian Paris 5Spot paintings de Damien Hirst, Galerie Gagosian de Paris

     

     

     

     

       Très bien exposés dans le white cube de la galerie Gagosian à Paris, les spot paintings de Damien Hirst ont un certain charme décoratif et donnent une impression de sérénité. Cependant, il serait sans doute fastidieux de voir les dix autres expositions dans le monde.

     

       Certains amateurs fortunés se prêtent au jeu et font le tour des galeries Gagosian de Rome à Hong-Kong et de New-York à Athènes. Les globe-trotteurs font tamponner une carte attestant de leur visite et quand tous les ronds sont remplis, ils gagnent une oeuvre sur papier de Damien Hirst. Il n'est pas précisé si l'oeuvre est réalisée par l'artiste lui-même ou par un assistant.

     

     

     

    Hirst Gagosian spot painting 3303Zinc Lactate, 1999,  spot painting, Damien Hirst

     

     

     

       Les tableaux qui pourraient être simplement numérotés ou classées par taille portent des noms compliqués de substances chimiques. Ils sont regroupés en série: antibiotics, controlled substances, sedatives, radio chemicals, venoms. Les jolis pois colorés sont ainsi associés à des dénominations anxiogènes. Les pois sont aussi des pilules pharmaceutiques pour nous calmer ... ou nous énerver.

     

     

     

     

    Damien Hirst spot painting Gagosian Paris 7N-Methylurea, 2005, Household gloss on canvas

    120 x 120 inches  (304.8 x 304.8 cm), Damien Hirst

     

     

     

     

    DAMIEN HIRST

    The Complete Spot Paintings 1986-2011

    Du 12 janvier au 18 février 2012
    Galeries Gagosian de: Athens - Beverly Hills - Britannia street, Londres - Davies street, Londres - Genève - Hong-Kong - Paris - Rome -  
    Madison avenue, West 21st street, West 24st street à New-York
    rue de Ponthieu, Paris 75008
     
     
     
     
     

     

     

     

    Palagret

    art contemporain

    janvier 2012

     

     

    Source:

    The Village Voice

    1- Damien Steven Hirst, the world's richest artist ($332 million according to Britain's Sunday Times), full-time businessman, part time art-collector, sometime restaurateur, P.T. Barnum imitator, and most famous member of the Young British Artists (or YBAs), a creative covey who came to prominence in the 1990s, died last Thursday, January 12, in New York following complications from acute diverticulitis brought on by a swinishly speculative, grossly cynical, intellectually constipated effort to pinch out 11 concurrent exhibitions of rehashed expensive crap. He was 46.

     

     

     
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       Dans l'obscurité de la nuit, He An vole des lettres de néon aux enseignes lumineuses de Wuhan, sa ville natale, comme il l'explique dans son interview:

               " Je suis né à Wuhan, j’ai grandi dans cette ville et à la fin, elle m’a rejetée. C’est avec des moyens un peu puérils que j’essaie de me ré-approprier l’amour de cette ville."

     

     

    He An néon expo Templon 1916He An, néons à la galerie Daniel Templon

     

     

       "Tout ce que j’ai appris, je l’ai appris dans cette ville. Mais aujourd’hui, c’est comme si j’avais vécu un rêve et que je me réveillais. Tout a changé. On a du mal à distinguer ses rêves de la réalité." ...  "C’est probablement un sentiment commun à toute ma génération, car l’urbanisme chinois s’est tellement développé, la ville a tellement changé, que tout le monde a cette sensation de se faire rejeter dans le vide dans le néant "

     

     

    He An néon expo Templon 1He An, néons à la galerie Daniel Templon

     

     

        L'enseigne publicitaire est détournée de son utilité commerciale, elle ne propose plus des biens à acheter mais diffuse des message intimes.

    « Chaque idéogramme volé est une parcelle de l’âme de ma ville que je me ré-approprie. Je transforme l’âme de ma ville et ma propre âme. »

     

     

    He An néon Yoshioka Miho Templon 2He An, néon Yoshioka Miho

     

     

          Etudiant, He An était fasciné par  Yoshioka Miho, une actrice porno japonaise, dont il regardait les cassettes clandestinement, le porno étant interdit en Chine à l'époque. En hommage à l'égérie érotique de son adolescence, il épelle son nom en idéogrammes, un écho aux chambres du Red Light District, le quartier de la prostitution.

    "C’est un peu comme voler le sous-vêtement d’une fille. ... Il ne s’agit pas de le dérober, mais de voler un fantasme à son sujet, un morceau d’elle. C’est une assimilation psychologique et imaginaire".

     

    He An néon expo Templon 1918He Taoyuan, néon de He An en hommage à son père

     

         Eparpillés sur le sol de la galerie Templon, des idéogrammes en mauvais état forment le nom du père de He An, « He Taoyuan »un ouvrier brisé par le système communiste selon lui. Après la mort de son père, He An est parti à la recherche de signes composant le nom de celui-ci.

     

     

     

    He An néon expo Templon 9He Taoyuan, néon de He An en hommage à son père

     

     

       "A Wuhan, certains de mes amis font maintenant partie de bandes criminelles. D’autres occupent des postes importants dans la police. L’un de mes amis en est. Pour créer mes œuvres, j’ai négocié avec lui : tous les jours il met à ma disposition quatre ou cinq malfrats qui se procurent une voiture et viennent m’accompagner à la recherche des idéogrammes. Il les repèrent et les font tomber des immeubles, puis s’enfuient avec. Pour moi, c’était le moment le plus romantique, le plus beau de toute ma vie. Pendant l’hiver, la nuit, personne dans les rues, je me sens vraiment le roi de la ville ».

     

     

    He An néon expo Templon 7Let's see whether brother can help her, He An

     

     

     

    Interview de He An

     

     

     

       En 2000 à Shenzhen, He An installe dans la rue un néon rouge long de douze mètres disant en chinois: "Tu me manques, s'il te plait appelle moi" suivi de son numéro de portable. Des centaines de gens l'ont appelé, la plupart ignorant sans doute qu'il s'agissait d'une œuvre d'art.

     

       En 2008 à Birmingham, sur le toit du parking Digbeth sur Moat Lane, He An proclamait en néon blanc: "I talked to Ah Chang on the way to work. After work I ended the relationship. I stood in Paradise Circus and cried for hours…" , "J’ai parlé avec Ah Chang en allant au travail. Après le travail, j’ai mis fin à notre relation. Je suis resté des heures à pleurer à Paradise Circus." Les lettres latines et les idéogrammes chinois formant un extrait de l'histoire intime de He An sont restés plus d'un an sur le toit du garage, laissant perplexes les passants.

     

     

     

    He-An-Birmingham-by-bounder.jpgEnseigne de néon blanc de He An à Birmingham, 2008

    Photo de Bounder

     

     

        En collectant ou dérobant des enseignes de néon usées par le temps, He An lutte contre la perte de sens, faisant un travail subversif non dénué de sentiments, entre journal intime et détournement ironique.

     

     

     

    He An néon expo Templon 0La galerie Daniel Templon, impasse Beaubourg

     

     

     

     
       He An, artiste conceptuel chinois est né en 1972, après la Révolution Culturelle. Il explore les interdits et les évolutions de sa culture. En Chine, les villes sont détruites et reconstruites si vite que les habitants se sentent perdus dans cet univers éphémère. 

     

     

     

     

    He An

    Du 05 novembre au 24 décembre 2011

    du mardi au samedi de 10h à 19h

    Galerie Daniel Templon, Impasse Beaubourg, 75003 Paris. 

     

     

     

     

      

     
     
     
     
     
     



     
     
     
    Palagret
    janvier 2012
    art contemporain

     

     

     


     
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    Quelques plasticiens du néon
     
          Depuis les années soixante, Dan Flavin crée une œuvre minimaliste, loin des jeux de mots et des slogans politiques.  Abstraits, les néons colorés se reflètent sur toutes les surfaces de la pièce créant un espace poétique proche du rêve.
     
     
     
              Installations de Dan Flavin
    untitled (to the innovator of Wheeling Peachblow) 1966-68
    pink out of a corner (to Jasper Johns) 1963
     
     
      Entre fantasme, désillusions et souffrance, Tracy Emin raconte, exhibe sa vie cassée (broken life) dans des quilts, tableaux, dessins, installation et néons.
     
       Vibrantes comme des publicités, les phrases en lettres manuscrites de Tracy Emin nous interpellent sur un ton romantique: Ainsi elle inscrit  ""You Forgot to Kiss My Soul", "tu as oublié d'embrasser mon âme". D'autres néons ont, comme ses tapisseries ou dessins, une tonalité plus crue, plus explicite.
     
     
     
    Tracy-Emin-neon-coeur-expo-Hayward-gallery.jpg"You Forgot to Kiss My Soul", 2007, Tracy Emin 
    Pale Pink and White Neon, 45 1/2 x 55 5/16 inches
     
        Carsten Höller, plasticien allemand, expose à Beaubourg un manège brillant de néons blancs, comme une attraction foraine. En 2007 à  la Tate Modern, cinq toboggans géants accueillaient un public enthousiaste qui se laissait glisser dans les tubes transparents. Art ou divertissement?
     
     
     
    Carsten-Holler-manege-Beaubourg.jpgLe manège de Carsten Höller à Beaubourg en octobre 2009
      
     
     
       Le plasticien chinois Li Songsong est lui aussi adepte du néon. Il a réalisé "new world order" un tank fait de bois et de tubes fluorescents blancs. Sa dernière création est un monumental sac Lady Dior en tubes de néons blancs, exposé à Pekin. "Dior & chinese artists" est une commande à la gloire de la maison de couture Dior. Les artistes chinois (Zang Xiaogang, Wang Gongxing, Liu Jianlua, Lu Hao, Zhang Huan etc) n'ont pas hésité à mêler art et commerce. Les oeuvres entreront dans le fond LVMH.


     
    Li Songsong
    Tank, 2005
    bois & tubes  fluorescents

     
      Stricto sensu, les néons n'émettent qu'une seule couleur: le rouge orangé. Dans le langage commun cependant, tous les tubes fluorescents sont appelés néons, même s'ils fonctionnent avec d'autres gaz inertes comme l'argon ou l'hélium.
     
     
    A suivre, autres plasticiens du néon:
    Anselm Reyle, David Bachelor etc ...
     
     
     
     
     
      
     
     
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        A côté des miroirs et des ballons aux petits pois, une troisième installation de Yayoi Kusama est exposée à Beaubourg. "I'm here but nothing" représente une salle à manger. Les objets du quotidien, vaisselle, étagères, commode, qui furent jadis le théâtre de l'hallucination de Yayoi enfant deviennent un décor de fantaisie pour petite fille. Alice au pays des merveilles est-elle invitée au festin?

     

     

     

    Kusama Beaubourg I'm here but nothing 2011Portrait de Yahoi Kusama semé de pois (dots) colorés

    "I'm here but nothing", détail

     

     

        Il n'y a pas de nappe sur la table dressée comme dans l'expérience fondatrice de Yayoi Kusama. Le motif hallucinatoire de la nappe s'est transmué en une multitude de gommettes colorées collées sur les murs et les objets que les quatre néons ultra-violets du plafond font briller. 

      

     

     

    Kusama Beaubourg Kusama Beaubourg I'm here but nothing 2011"I'm here but nothing", installation de Yayoi Kusama

     

     

     

         C'est joli et féerique mais l'obsession des pois contredit cet apparent bonheur. Ce n'est pas un conte de fée mais un cauchemar. Le titre " je suis ici mais je ne suis rien" nous rappelle l'anéantissement recherché par Yayoi Kusama:

    "L'auto-destruction est le seul chemin vers la paix."

     

     

     

    Kusama Beaubourg I'm here but nothing 2011 4"I'm here but nothing", installation de Yayoi Kusama

     

     

     

     

       Au contraire des spots paintings de Damien Hirst, les dots ou pois de Yayoi Kusama sont de tailles différentes et leur espacement varie. Moins rationnels, moins mécaniques, les dots de la plasticienne japonaise sont d'apparence plus ludique même si leur thématique est plus sombre.

     

     

     

    Kusama-Beaubourg-I-m-here-but-nothing-2011-1.jpg"I'm here but nothing", installation de Yayoi Kusama

     

     

     

     

     

    Yayoi Kusama, Beaubourg, Galerie sud

    10 octobre 2011 - 9 janvier 2012

    11h00 - 21h00 

     

     

     

     

    Liens sur ce blog:

     

    Yayoi Kusama à Beaubourg: se perdre dans l'infini des miroirs

     
     
     
     
     
     
     
     
    Palagret
    janvier 2012
    art contemporain
     
     

     

     

    1- in Code couleur 11, revue du Centre Pompidou

     

     

     

     
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