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Par Palagret le 17 Janvier 2010 à 12:00Des libellules de papier se posent de temps en temps sur les murs mais leur durée de vie est aussi courte que dans la vie réelle. Les passants aiment bien leur arracher les ailes.libellule aux ailes arrachées, street-art, papier collé
sticker no war
A côté des vrais insectes et des petits animaux, la ville abrite une faune en papier collé, en sticker et en pochoir: de banales mouches, guêpes, araignées ou coccinelles mais aussi des scorpions et des tarentules peu habitués au climat parisien.
mouches, pochoir doré sur volet de bois, street-art
Les pochoirs à la bombe acrylique résistent mieux que les collages. Ils se délavent mais restent en place très longtemps.
scorpion noir, pochoir sur un mur
coccinelle, pochoir sur un mur
araignée et toile, tag autour des Frigo à Paris
insecte piqueur, tag autour des Frigo à Paris
Liens sur ce blog:Une libellule aux ailes arrachées
La savane de la rue de l'Ourcq
Le chevreuil de la rue du Renard
Le chat prisonnier d'Alain SéchasPalagret
archéologie du quotidien
texte et photosjanvier 2010
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Par Palagret le 4 Janvier 2010 à 12:00Dès la préhistoire, les hommes ont apposé l'empreinte de leur main sur les murs des cavernes. Aujourd'hui les artistes de rue ou les simples passants utilisent encore cette technique primitive.Empreinte de main verte, street-art
La main est une signature, elle dit c'est moi! ou ceci est à moi.
Empreintes de mains d'enfants à la fenêtre d'une école
Les empreintes sont plus ou moins précises, isolées ou en groupe. Plusieurs mains forment un motif, parfois un mot.Empreintes de mains rouges groupées, street-artEmpreintes de mains bleues groupées formant le mot YAS
street-artLes mains signées GLC sont très ornementées, inspirées des tatouage au henné.
Main noire de GLC, Bonhomme de Maïs et poisson noir, street-artMain contenant Alice au pays des merveilles, street-art
Main d'une silhouette de FKDL
collage de vieux journaux, street-art
SIgnes sourd-muets à coté du boxeur de Tian
street-artLiens sur ce blog:
Palagretart de la ruejanvier 2010
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Par Palagret le 2 Décembre 2009 à 12:00
La Butte aux Cailles est un bon terrain de jeu pour les artistes de rue. Depuis la création des Lézarts de la Bièvre en 2001, les murs se sont couverts de pochoirs, graffiti et papiers collés. Certains sont encore en place, d'autres ont disparus, arrachés, tagués ou recouverts. A côté des créations officielles, il y a toujours des interventions plus modestes.
Pourquoi la mer est bleue? papier collé sur un tuyau et Bonhomme de Maïs
Pourquoi meurt une étoile? papier collé sur un tuyauCollées sur des tuyaux de descente de pluie, des affichettes nous demandent pourquoi? "Pourquoi la mer est bleue?" C'est écrit à la main, avec un dessin de crabe en-dessous. "Pourquoi meurt une étoile" demande un autre collage. Questions poétiques, questions enfantines sans réponse rapide.
Pourquoi la colle colle? papier collé sur un tuyau et Bonhomme de MaïsPuis viennent des questions plus prosaïques: "Pourquoi la colle colle?" Et "Comment marche la crème anti-cellulite?" Là il y a des explications scientifiques précises mais l'auteur des messages s'en moque probablement. Le jeu est de poser des questions, pas d'avoir des réponses ennuyeuses.
Comment marche la crème anti-cellulite?
Pourquoi la colle colle?
Papier collé sur un tuyau et Bonhomme de Maïs
Si philosopher c'est se poser des questions alors ces petites affiches sont à classer dans la catégorie "Philosophie de la rue".A côté des ces questionnements drôles par leur simplicité, on trouve deux petits bonshommes déjà repérés près de Beaubourg. Les Bonshommes de Maïs, faits de pâte colorée, ne se posent pas de questions existentielles. Ils sont là, c'est tout. Le passant lui s'interroge; ces jouets fragiles font-ils partie de la même intervention?Pochoir de Jana, Jeff Aérosol et Artiste Ouvrier, Lézarts de la Bièvre
Buttes aux Cailles, ParisSuite:
"vous êtes ici ?", un pochoir absurde
Street-art? Bonhomme de Maïs à Paris
Liens sur ce blog, catégorie street-art et philosophie de la rueSujet pour le bac philo? savoir ou avoir? graffiti pitoyable, philosophie de la rue
Des murs bien bavards: souffrance, tristesse, mort, murmurent les stickers
Lézarts de la Bièvre12 et 13 juin 2010
Paris Vè et XIIIé
Palagret
Photos prises en Août 2009
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Par Palagret le 13 Novembre 2009 à 12:00"Faire le mur, jouer le fille de l'art"
"Le temps est un sérial qui leurre"
"Les actes gratuits ont-ils un prix?"
"Permis de se reconstruire"
"Quand le vain est tiré, il faut le boire"
"La France aux maliens, la Bourgogne aux escargots"
Image et texte barbouillés, pochoir de Miss.TicCes phrases qui jouent sur les mots accompagnent une jeune femme peinte au pochoir sur les murs. La silhouette gracile est apparue dans les rues parisiennes en 1985 et elle a acquis une certaine notoriété. Depuis Miss.Tic expose régulièrement dans les galeries. Ses images sont édités en cartes postales, des livres recensent ses pochoirs urbains.
Parisiennes femmes capitales, pochoir de Miss.Tic
Les pochoirs sauvages de Miss.Tic sont maintenant quasi officiels. Les boutiques payent pour avoir un Miss.Tic sur leur devanture. Devant cette officialisation, les taggeurs réagissent en barbouillant les silhouettes élancées. Il ne s'agit pas d'apposer sa marque sur le graffiti d'un autre mais bien d'abîmer, de recouvrir le pochoir trop célèbre.Sangsations fortes,pochoir de Miss.Tic
C'est la vie, ça va passer
pochoir de Miss.Tic
Avec la reconnaissance artistique des pochoirs de Miss.Tic vient le dénigrement et la parodie. Une concurrente est apparue sur les murs de Paris. Mass.Toc est l'exact opposé de Miss.Tic. La jolie jeune femme sortie des magazines de mode, trop lisse, trop belle, affronte maintenant une femme à la silhouette moins idéale. Pour l'instant Mass.Toc n'a pas de message écrit à nous délivrer mais le dessin suffit à critiquer une représentation stéréotypée de la femme, pas très féministe. Détourner MIss.Tic, une femme figée qui ne vieillit pas, en Mass.Toc, une femme au corps lourd est de bonne guerre.pochoir parodique de Mass.Toc, rue Dénoyez à Paris
Miss.Tic continue à apposer ses pochoirs sur les murs mais elle demande maintenant la permission aux propriétaires pour éviter les poursuites judiciaires. Elle fait aussi de la publicité pour Ucar, un loueur de véhicules, en écrivant sur les camions de la marque " Louer c'est rester libre", suivi de sa signature bien connue.
Louer c'est rester libre, pochoir publicitaire de Miss.Tic
Appartenant à la génération de Jérôme Mesnager, Miss.Tic s'est institutionnalisée comme beaucoup de graffeurs maintenant exposés dans les musées et vendus dans les galeries et les salles des ventes.Exposition deMiss.Tic à la galerie Lelia Mordoch à Paris
Le street-art exposé:Miss.Tic à la Une, les Uns et les Unes en couverture détournée
Monsieur Chat
La collection Gallizia: tags et graffiti au Grand Palais
La fondation Cartier: nés dans la rue
Mosco et associés: des zèbres très urbains
Palagretstreet-artnovembre 2009
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Par Palagret le 13 Novembre 2009 à 12:00"Faire le mur, jouer le fille de l'art"
"Le temps est un sérial qui leurre"
"Les actes gratuits ont-ils un prix?"
"Permis de se reconstruire"
"Quand le vain est tiré, il faut le boire"
"La France aux maliens, la Bourgogne aux escargots"
Image et texte barbouillés, pochoir de Miss.TicCes phrases qui jouent sur les mots accompagnent une jeune femme peinte au pochoir sur les murs. La silhouette gracile est apparue dans les rues parisiennes en 1985 et elle a acquis une certaine notoriété. Depuis Miss.Tic expose régulièrement dans les galeries. Ses images sont édités en cartes postales, des livres recensent ses pochoirs urbains.
Parisiennes femmes capitales, pochoir de Miss.Tic
Les pochoirs sauvages de Miss.Tic sont maintenant quasi officiels. Les boutiques payent pour avoir un Miss.Tic sur leur devanture. Devant cette officialisation, les taggeurs réagissent en barbouillant les silhouettes élancées. Il ne s'agit pas d'apposer sa marque sur le graffiti d'un autre mais bien d'abîmer, de recouvrir le pochoir trop célèbre.Sangsations fortes,pochoir de Miss.Tic
C'est la vie, ça va passer
pochoir de Miss.Tic
Avec la reconnaissance artistique des pochoirs de Miss.Tic vient le dénigrement et la parodie. Une concurrente est apparue sur les murs de Paris. Mass.Toc est l'exact opposé de Miss.Tic. La jolie jeune femme sortie des magazines de mode, trop lisse, trop belle, affronte maintenant une femme à la silhouette moins idéale. Pour l'instant Mass.Toc n'a pas de message écrit à nous délivrer mais le dessin suffit à critiquer une représentation stéréotypée de la femme, pas très féministe. Détourner MIss.Tic, une femme figée qui ne vieillit pas, en Mass.Toc, une femme au corps lourd est de bonne guerre.pochoir parodique de Mass.Toc, rue Dénoyez à Paris
Miss.Tic continue à apposer ses pochoirs sur les murs mais elle demande maintenant la permission aux propriétaires pour éviter les poursuites judiciaires. Elle fait aussi de la publicité pour Ucar, un loueur de véhicules, en écrivant sur les camions de la marque " Louer c'est rester libre", suivi de sa signature bien connue.
Louer c'est rester libre, pochoir publicitaire de Miss.Tic
Appartenant à la génération de Jérôme Mesnager, Miss.Tic s'est institutionnalisée comme beaucoup de graffeurs maintenant exposés dans les musées et vendus dans les galeries et les salles des ventes.Exposition deMiss.Tic à la galerie Lelia Mordoch à Paris
Le street-art exposé:Miss.Tic à la Une, les Uns et les Unes en couverture détournée
Monsieur Chat
La collection Gallizia: tags et graffiti au Grand Palais
La fondation Cartier: nés dans la rue
Mosco et associés: des zèbres très urbains
Palagretstreet-artnovembre 2009
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Par Palagret le 11 Novembre 2009 à 12:00Au-delà de l'humour macabre, les têtes de mort des street-artistes sont parfois une prise de position. Les pochoirs de crânes tricolores peints sur le trottoir sont-ils juste une plaisanterie pour le 14 juillet ou signifient-ils que la République est morte avec ses valeurs de Liberté, Egalité et Fraternité?
Vanité, crânes bleu, blanc, rouge sur le trottoirpochoir, street-art
Le mur des graffeurs de la rue Ordener, dans le 18è, est en constante évolution. Les graffiti ne restent pas longtemps, ils sont vite recouverts par des oeuvres nouvelles. Sur la photo ci-dessous, la main d'un marionnettiste fait danser un pantin de bois. Son cou s'orne d'un collier d'or et d'une breloque en forme d'euro. Il tient des billets dans sa main et des crânes l'entourent. L'auteur se sert des crânes pour commenter la course à l'argent. Le pantin est esclave du bling-bling mais il ne sait pas qu'il est manipulé.
Marionnette entourée de crânesgraffiti, street-art, rue Ordener, Paris
Les papiers collés de Ludo, signés Nature's Revenge illustrent aussi une protestation. La grappe de raisin remplie de crânes est bien un avertissement. Parfois les crânes sont en noir et blanc, parfois ils sont en couleurs et des coulures de peinture rouge simulent le sang d'une nature à l'agonie. Un jour la nature se vengera des substances chimiques qui la stérilisent; les vignes, les jardins et les champs ne donneront plus de fruits. Dans cette vision apocalyptique, la terre ne sera plus qu'un immense charnier!
Grappe de raisin faite de crânes
Nature's Revenge, street-art, papier collé
Le simple dessin d'un visage aux orbites vides, tagué au-dessus d'un éclair électrique sur un panneau de la SNCF n'est qu'une illustration humoristique du texte. L'éclair électrique est un symbole de danger, le crâne un symbole de mort. Le graffeur se moque de l'interdiction et semble dire: oui, oui, on a bien compris!
Graffiti de tête de mort et éclairs électriques
défense absolue de toucher aux fils électriques
Plaque émaillée "Danger de mort"
à suivre
Liens sur ce blog:
Vanités: quelques crânes dans l'art contemporainTexte et photos: Palagret
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Par Palagret le 10 Novembre 2009 à 12:00Le street-art ce n'est pas seulement des grandes fresques tracées à la bombe, des pochoirs répétitifs ou des papiers collés découpés."Mieux vaut art ..."
graffiti sur une fresque
rue Dénoyez à ParisC'est parfois juste une petite phrase sybilline, ou un jeu de mot. A la tombée de la nuit, quand les taggeurs sont partis, un homme tranquille trace bien proprement " Mieux vaut art ... que jamais " avec un simple marker."que jamais"
graffiti sur une fresquerue Dénoyez, Paris
Petite ponctuation poétique apposée à la nuit tombante, après le ballet des jets aérosols. Quelques jours plus tard, la phrase et la fresque seront recouverts par d'autres calligraphies élaborées."Mieux vaut art ... que jamais"graffiti sur une fresquerue Dénoyez, Paris
Liens sur ce blog:street-art et philosophie de la rue:
Photos Palagret
Août 2009art de la rue
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Par Palagret le 10 Novembre 2009 à 12:00Dans la peinture classique, les memento mori, ou vanités, se développent au XVIIe siècle au Pays Bas. Les natures mortes illustrent symboliquement l’inéluctabilité de la mort, la futilité des plaisirs et des biens terrestres. Dans le répertoire iconographique, le crâne est le premier symbole.
Crâne déformé inspiré du film Scream, street-art, papier colléOn retrouve l'écho affadi de ces memento mori sur les murs et les trottoirs de la ville. Le crâne est représenté de face ou de profil. Les orbites vides, le trou du nez et les dents découvertes constituent la tête de mort classique. Elle est souvent accompagnée de tibias croisés, comme sur le pavillon du pirate Edward England (skull and bones).Crâne et tibias croisés, JaceStreet-art, Grand PalaisLe symbole des pirates signifie le refus de l'ordre établi et des valeurs compassionnelles, la transgression totale. Les pirates sont des brigands qui volent et tuent sans remords. En voyant ce pavillon de mort les voyageurs étaient frappés de terreur, sachant qu'ils ne seraient pas épargnés.Tête de mort aux tibias croisés, stickartLes crânes et les squelettes des artistes urbains sont des actes de piraterie bien policés et les passants sourient au lieu de claquer des dents. L'imagerie macabre n'est pas là non plus pour nous rappeler que nous sommes mortels et que nous allons mourir.Tête de mort, street-art aux Frigo, ParisLes têtes de mort appartiennent à l'imagerie gothique appréciée des adolescents pour qui la mort est bien lointaine. Ces images mortifères sont très présentes dans les groupes musicaux de Death Metal et se retrouvent dans les maquillages, les costumes de scènes et les couvertures de CD. Elles représentent plus une posture qu'une profonde méditation sur la mort et la vanité de toutes choses.Crâne en feustreet-art, sticker à Paris
L'amour et la mort, Eros et Thanatos, sont très souvent associés dans le street-art comme dans la peinture classique. Au Grand Palais, lors de l'exposition Gallizia, on voyait presque autant de coeurs que d'images macabres.
Crâne, Street-art, Grand Palais
Crânes agglutinés sur un coeur géant fait de petits coeursStreet-art, Belleville
Suite:
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Par Palagret le 2 Octobre 2009 à 12:00
Des personnages sombres et menaçants sont collés sur les murs du Point Ephémère et du Canal Saint-Martin. Le regard baissé vers les passants qu'ils dominent, ils semblent incarner la violence et la souffrance d'un monde crépusculaire.
Alex, le héros d'Orange MécaniqueSérie "Les Habits noirs" de Paul Bloas, Canal Saint-Martin, Paris
Parmi les 25 personnages majoritairement masculins, on reconnait Alex, le héros maléfique d'Orange Mécanique (Stanley Kubrick 1971) avec sa canne et son chapeau melon. Il est accompagné de sa bande de droogs. Petite différence, leur costume n'est pas d'un blanc immaculé.
Les Droogs d'Orange Mécanique et une femme fatale
Série "Les Habits noirs" de Paul Bloas, Canal Saint-Martin, Paris
On identifie aussi le corps recroquevillé et le regard traqué de M. le Maudit. Plus haut sur le mur du Point Ephémère, une victime de meurtre tombe bras en avant pour amortir sa chute tandis que des femmes fatales impassibles attendent que les hommes aient fini de jouer. Une autre femme à la chevelure de Gorgonne se tord les mains. D'autres personnages sont moins détaillés donc peu identifiables mais leur corps noir parle de douleur.
M. le MauditSérie "Les Habits noirs" de Paul Bloas, Canal Saint-Martin, Paris
Les feuilles de papier collées sont assez minces et le support, béton ou pierre, transparaît. Brossés à grands traits noirs, avec quelques touches de couleurs, sur de grands formats, les colosses de Paul Boas ont une grande présence.
Femme fatale
Série "Les Habits noirs" de Paul Bloas, Canal Saint-Martin, Paris
Femme entourée d'autres collages
Série "Les Habits noirs" de Paul Bloas, Canal Saint-Martin, Paris
« Mon travail n’a rien de réel, ce n’est pas un travail photographique. Je déforme complètement les choses, déjà les personnages : ils ont des petites têtes, des mains grosses comme des portes de frigo, ils sont sur-dimensionnés et difformes. Je les déforme pour les décoller de la réalité. J’essaye de les tailler un peu comme des fusées, très pointus vers la tête, un peu vu d’un chien. » 1
Série "Les Habits noirs" de Paul Bloas, Canal Saint-Martin, Paris
Loin de tout réalisme, la figure humaine est malmenée et dégage une puissance inquiétante. Artiste peintre, Boas reconnaît les influences d'Otto Dix ou Georges Grosz, Kokochka. Il s'intéresse au travail de Bazelitz et de Barcelo. Au contraire de la plupart des tags, pochoirs et papiers collés qui occupent la ville, les peintures de Paul Bloas sont peu répétitives et montrent plus d'invention.
Hommes tombant
Série "Les Habits noirs" de Paul Bloas,
Le Point Ephémère, Canal Saint-Martin, Paris
Paul Bloas travaille dans les lieux abandonnés, voués à la disparition ou dans les lieux chargés d'histoire. En 1996, il a collé ses bonshommes à la prison de Brest presque entièrement détruite lors les bombardements de 1945, dans les bains turcs de Budapest, dans les ruines de Berlin et de Beyrouth, à Bilbao en voie de désindustrialisation, à la base sous-marine de Bordeaux, à Madagascar, à Belgrade.
Hommes tombant
Série "Les Habits noirs" de Paul Bloas,
Le Point Ephémère, Canal Saint-Martin, Paris
Le collage recouvre en partie une banane de Pimax
Le canal Saint-Martin n'est pas menacé de disparition mais il l'a été du temps du président Pompidou qui voulait bétonner le canal pour en faire une voie rapide. Aujourd'hui les vieux ponts de fer et les murs de meulière témoignent encore de l'ancien Paris alors que tout autour les ateliers sont rasés et que s'érigent des bâtiments modernes.
Collage déchiré
Série "Les Habits noirs" de Paul Bloas, Canal Saint-Martin, Paris
Les Titans de papier de Paul Boas sont des oeuvres fragiles. L'humidité du canal et les moisissures des murs les abîment et les passants emportent parfois un petit morceau de papier. Situés dans des lieux chargés de mémoire, les collages sont éphémères comme la plupart des manifestations de street-art.
Trois personnages
Série "Les Habits noirs" de Paul Bloas, Canal Saint-Martin, Paris
Un fond vert dépasse de chaque côté de certaines peintures de Bloas. C'est la trace du petit bonhomme de Michel Quarez qui court le long du canal. Dommage de le cacher. Les deux univers sont certes opposés, le gentil petit coureur aux couleurs franches n'a rien de la noirceur des Titans, mais il y a de la place pour tout le monde.
Au Point Ephémère, Paul Bloas participe à la manifestation des « Habits noirs » 2, une association qui a pour vocation la promotion de la littérature populaire et du roman noir.
Le 26 et 27 septembre 2009
Point éphémère
200 Quai de Valmy • 75010 Paris
01 40 34 02 48
Lien sur ce blog:
Le petit bonhomme de Michel Quarez, colleur d'affiche obsessionnel
Point Éphémère: auto-stop fantasmé au bord du canal Saint-Martin
Palagret
1- L'oeil.electrique
2- Les Habits Noirs, association fondée en 2007 par Stéfanie Delestré (directrice de la collection Le Poulpe), Jean-Bernard Pouy (écrivain), Clémentine Thiebault (libraire, webmaster de www.noirCoMMePoLar.CoM), Marc Villard (écrivain).
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Par Palagret le 28 Septembre 2009 à 12:00
Très présent dans les rues de Paris, Monsieur Qui colle des portraits de femmes sur les murs, les boutiques abandonnées et les palissades. Parfois il s'agit de papiers découpés, parfois d'affiches rectangulaires. Les dessins sont toujours en noir et blanc, pour l'instant, et certains ressemblent à des gravures de mode pour catalogue.
Visage de femme brune, collage de Monsieur Qui, à Paris
Les collages ne restent pas longtemps en place alors Monsieur Qui, qui affectionne certains emplacements, revient sur les lieux de son forfait artistique pour coller une nouvelle image.
Visage de femme
Papier collé découpé de Monsieur Qui, Beaubourg, avril 2009
Femme au fichu
Papier collé découpé de Monsieur Qui, Beaubourg, septembre 2009
"Monsieur Qui" s'écrit sans point d'interrogation. C'est l'affirmation du Monsieur Qui fait de l'art urbain (ou street-art), du Monsieur Qui colle des papiers, du Monsieur Qui collait des images de motos et Qui maintenant ne colle que des portraits de femmes brunes dominatrices ou de timides jeunes filles d'un autre âge etc ...
Visage de femme
Papier collé découpé de Monsieur Qui
et tag bleu recouvrant le dessin
L'artiste urbain investit et sature l'espace. Obstinément, il tague ou colle les mêmes motifs partout, le plus possible. La répétition fait partie de sa démarche.
Deux portraits de femme au chapeau
Papier collé découpé de Monsieur Qui
Dans la vraie vie, dans la vie sérieuse, Monsieur Qui est un graphiste et un photographe parisien. Pour lui, la ville est une galerie à ciel ouverte où il expose ses dessins. Colle-t-il lui même ces innombrables papiers? Il a peut-être des assistants qui rôdent dans la ville la nuit, à la recherche d'un bon emplacement. Un peu de colle et hop, le dessin préparé en atelier est placardé.
Deux portraits de femme brune
Papier collé découpé de Monsieur Qui ,septembre 2009
Street-art sur ce blog:
L'homme à la bouée, une image absurde et inquiétante, début
Street-art: Arthuro et Oliv, papiers collés sur les murs de Paris
Street-art: "vous êtes ici", un pochoir discret et Bonhomme de maïs
Mosko et associés, des zèbres très urbains
Des murs bien bavards: arrête de souffrir, crevez pas de tristesse, murmurent-ils
Game over, Space Invaders à Belleville
Statues et papiers collés: l'hommage de la rue aux morts illustres
FKDL, Rero, S75: art urbain, collages rue Quincampoix et Aubry le Boucher
Palagret
septembre 2009
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