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Par Palagret le 12 Octobre 2013 à 12:00
Amour, gloire et botox
Miss.Tic, street-artist historique revisite avec dérision les couvertures de magazines féminins et masculins. Reprenant ses personnages de jeune femme brune élancée et d'homme décontracté appliqués au pochoir dans la rue, elle parodie les unes des mensuels et hebdomadaires avec ses slogans jeu de mot, cette fois-ci dans une galerie.
Publicité duplicité. Couverture parodiée de Votre Beauté
Men's Health, Devenez charmeur de serments à sonnettes, Numéro, Biba
Amour gloire et botox, couverture parodiée de Elle
Couvertures de madame et l'officiel détournées par Miss.Tic
Gagnez un échantillon d'éternité, Une de Votre Beauté vue par Miss.Tic
Numéro, publicité, duplicité, chair à canon de la beauté
Biba, Madame rêve, Monsieur ronfle, slogans de Miss.Tic
Pochoir de Miss.Tic sur la devanture de la galerie W
Grazia, changez de régime amoureux. Glamour, qu'on nous jette la première paire de Louboutin. Go, Mâles fêteurs quand il faut payer l'addition. Votre beauté, le corps au régime ment.
Miss.Tic « Les Uns et les Unes »
du 26 septembre au 20 octobre 2013
Galerie W, 44 rue Lepic Paris 18è
Lien sur ce blog:
Street-art: Miss.Tic et Mass.Toc, dérision et dégradation
Palagret
street-art
octobre 2013
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Par Palagret le 25 Septembre 2013 à 12:00
"Dieu vaincra", les premiers mots de ce petit message de la rue, annonce un message religieux, une vibrante profession de foi. La suite, "et mangera des épinards", rend la phrase absurde. Cette inscription murale est l'oeuvre d'un mécréant et non d'un fou de Dieu.
"Dieu vaincra et mangera des épinards", message de la rue
A cette affirmation loufoque répond la couverture d'un magazine s'interrogeant: "Y-a-t-il un Dieu?" Une question reprise régulièrement par les hedomadaires quand ils n'ont rien à se mettre sous la dent en été. C'est ce qu'on appelle un marronnier. Sur le E jaune de Dieu, un passant facétieux a écrit un petit oui.
"Y-a-t-il un Dieu?", affiche couverture du Point en juillet 2012
En janvier 2009, une affiche londonienne se passe du point d'interrogation et déclare: "There is probably no god. Now stop worrying and enjoy your life." Il n'y a probablement pas de Dieu. Alors arrêtez de vous en faire et savourez votre vie. Une campagne publicitaire largement affichée dans le métro et sur les bus de nombreuses villes anglaises. Une campagne financée par les athées en réaction aux messages menaçants de différents cultes qui promettent l'enfer aux incroyants.
"There is probably no god. Now stop worrying and enjoy your life." affiche dans le métro londonien
Pour ceux qui cherche où Dieu habite à Paris, ils peuvent aller dans le vingtième arrondissement de Paris au passage Dieu ou à l'impasse Satan. Mais qu'ils se dépêchent; le quartier est en pleine rénovation et ces petits passages vont peut-être disparaître et laisser la place à des rues aux noms plus prosaïques.
Passage Dieu, 20è arrondissement, plaque de rue émaillée de Paris
Liens sur ce blog:
François Jauvion, d'ironiques reliquaires peu orthodoxes
Palagretarchéologie du quotidienseptembre 2013
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Par Palagret le 21 Septembre 2013 à 12:00
Le street-art aime bien les citations vraies ou apocryphes. "Tombons amoureux comme si nos parents n'étaient pas divorcés" attribué à Bob Marley était-elle vraiment une maxime du chanteur jamaïcain? Sans doute pas.
papier collé à Montmartre
"Tombons amoureux comme si nos parents n'étaient pas divorcés" signé Bob Marley
Message de la rue vu en août 2012 sur une cabine téléphonique.
Palagret
philosophie de la rue
septembre 2013
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Par Palagret le 11 Juin 2013 à 12:00
Kaï Aspire, le street-artist de Los Angeles intervient à Paris. Du côté de Montmartre, il a collé de petits cadres qui détournent les logos des grandes marques en y substituant un slogan corrosif.
Les cigarettes Camel (cancer) et Coca-Cola (corrosive) encadrées par Kaï Aspire
Inquiet de voir son père fumer trop, Kaï Aspire a commencé avec de grandes affiches détournant les cigarettes Marlboro. Copiant le lettrage et les couleurs de la marque tabagique, il remplace "filter cigarette" par "foolish choice" Marleboro par "morons" (crétins) et 20 class A cigarettes par "committing suicide". Une prise de position sans équivoque contre les crimes des cigarettiers.
Marleboro, Vuitton, coeur et Camel encadrés par Kaï Aspire
Le chameau des cigarettes Camel devient un squelette surmonté du mot Killer (meurtrier) et cancer. En bas est écrit "Be smart, don't chase death" (soyez malin, ne poursuivez pas la mort).
Marleboro (morons) et Vuitton (lost values) encadrés par Kaï Aspire
"Mes oeuvres préférées ont toujours un message important. Je parle fort parce que la société ne comprend pas encore que le tabac est nocif et tue environ un demi-million de personnes par an. Je veux que chacun y réfléchisse. Si je peux faire qu'une seule personne réalise qu'elle fait du mal à son corps en fumant, ça a beaucoup d'importance pour moi. J'essaie juste que le monde devienne meilleur." 1-
Coeur sanglant et Camel (cancer) encadrés par Kaï Aspire
Kaï Aspire croit en un street-art militant. En guerre contre l'invasion publicitaire des multinationales du tabac, des sodas ou du luxe, il s'attaque aux cartes de crédit en remplaçant "nom du titulaire" par "victim name", aux téléphones portables, à Chanel qui devient "classic con". Le enjoy de Coca-Cola devient corrosive, une référence au pouvoir décapant du soda, décapant pour les pièces de monnaie mais aussi pour notre estomac.
Cigarette Camel (cancer, Coca-Cola (corrosive), Absolute (abysmal) et coeur sanglant encadrés par Kaï Aspire
Sur le logo de Vuitton il écrit "lost values", valeurs perdues". La vodka Absolute devient "Abysmal drink of remorse, toxic" suivi d'un texte moralisateur: Cette mystérieuse potion est connue pour procurer l'impression de vivre pleinement sa vie. Elle a le pouvoir de créer une manière différente de voir les choses en se sentant libre et puissant. On utilise souvent cette potion pour supprimer l'angoisse. Cependant la solitude et le déni sont les effets les plus communs d'une consommation régulière. Enjoy (Appréciez)."
Un coeur rouge sur fond blanc semble ne pas se référer à une marque. Il est taché de sang. Comme sur un paquet fragile, le texte dit: Fragile, Please do not drop, crush, break or shake, Handle with care. Ne laissez pas tomber, n'écrasez pas, cassez ou secouez. manié avec précaution.
"stop worrying". Panneau de signalisation détournée à Los Angeles par Kaï Aspire
A Los Angeles, Kaï Aspire détourne aussi des panneaux de signalisation en complétant le mot stop par worrying (vous en faire), stop hating (arrêtez de haïr), stop trippin (d'osciller) ou don't stop dreaming (n'arrêtez pas de rêver).
Liens sur ce blog:
Mobstr, critique et détournement de panneaux publicitaires, un street-art contestataire
Brandalism: vandalisme contre la publicité, des affiches détournées
Zevs, le meurtre de Mickey au Musée en herbe, un logo détourné
Palagret
street-art contestataire, détournement
juin 2013
Sources:
1- in argot
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Par Palagret le 2 Juin 2013 à 12:00
Libre? s'interroge un tagueur sur une fenêtre murée. Un autre lui répond un peu plus loin: escape, échappe-toi, évade toi de la ville. Tantôt écrit escap, tantôt escape, le conseil se répète sur les murs de Paris.
Libre?, interrogation taguée sur des parpaings
Notons que le graffeur qui prône l'évasion s'est sacrifié en restant. Il doit exhorter à fuir les prisonniers de la vie quotidienne.
escape, conseil aux passants
Escap! et papier collé de Fred Le Chevalier
Escap, tag au-dessus d'un pochoir représentant un couple
Escape !!! tagué sur un panneau de stationnement interdit, stickers
Palagret
philosophie de la rue
juin 2013
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Par Palagret le 1 Juin 2013 à 12:00
Un papier collé représente un petit bonhomme portant un bandeau sur les yeux. Bras tendus, un pied en l'air, il avance vers une chute fatale. Le texte en-dessous dit ironiquement "Freedom is just a step away", la liberté est juste à quelques pas.
Freedom is just a step away, street-art
Le street-artist se moque des philosophies de développement personnel qui affirment que chacun peut réussir sa vie en le voulant. Ici le personnage aveuglé marche vers un abîme matérialisé par le relief du mur.
How do I go home now?, street-art
Un autre dessin du même auteur représente un ange tenant son aile détachée dans sa main. Dans un phylactère, l'ange inquiet se demande comment il va rentrer chez lui maintenant qu'il ne peut plus voler.
How do I go home now?, street-art
Deux petits dessins stylisés à l'humour dépressif sur un mur parisien.
Palagret
philosophie de la rue
juin 2013
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Par Palagret le 30 Mai 2013 à 12:00
Voici un message absurde trouvé du côté de Montmartre:
Ca fait 3 heures que j'attends le futur, papier découpé collé
Ca fait 3 heures que j'attends le futur, papier découpé collé
Boîte à lettres jaune taguée à Paris
Palagret
Philosophie de la rue
mai 2013
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Par Palagret le 25 Avril 2013 à 12:00
Fred Le Chevalier continue ses collages, de plus en plus grands. Voici une fresque vue au croisement de la rue Oberkampf et de l'avenue Jean Aicard à Paris. Les collages se situent sous un mur peint d'Hervé Télémaque.
Papier collé découpé de Fred Le Chevalier, street-art quartier Oberkampf
Des visages arbres dessinés en noir et blanc et un couple aux lèvres rouges.
Fresque de papiers collés découpés de Fred Le Chevalier
au-dessus un mur peint d'Hervé Télémaque
street-art quartier Oberkampf
Papiers collés découpés de Fred Le Chevalier, street-art quartier Oberkampf
"j'irai vers, le reste est indécence", papier collé découpé de Fred Le Chevalier, street-art quartier Oberkampf
Papiers collés découpés sur ce blog:
Fred le Chevalier, dessins voyageurs et métamorphoses
Fred Le Chevalier voit grand, ses papiers collés colonisent le marais
Tristan des Limbes, des collages dépressifs, street-art
Street-art: THTF, papiers collés grand format
Palagret
street-art
avril 2013
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Par Palagret le 14 Avril 2013 à 12:00
RERO en résidence à Beaubourg pour Ex Situ. Voir l'article ici.
Amor, lettres barrées de RERO, ex situ au studio 13/16
Le samedi 13 avril 2013, avec des caractères verdana barrés préparés par RERO, les participants composent des mots sur le thème de la fin et les collent au murs du studio 13/16.
Rero, ex situ à Beaubourg, lettres barrées par PalagretEx Situ
L’art urbain prend ses quartiers au studio 13 /16
13 avril - 16 juin 2013
Rero, du 13 au 21 avril, studio 13/16, niveau -1
RERO signe une lettre verdana barré
Centre Pompidou, Paris
Ouvert de 14h à 18h les mercredis, samedis et dimanches
tous les jours pendant les vacances scolaires, sauf le mardi
DONE, ex situ, atelier de RERO
Liens sur ce blog:
RERO, ex situ à Beaubourg, lettres barrées
Rero à la galerie Backslash: vide de sens ou error 404?
Les ironiques affiches sauvages de Rero, le client suivant
Mark Jenkins, street-art, un théâtre urbain à l'humour surréaliste
mots sur le thème de la fin, lettres barrées de RERO, ex situ au studio 13/16
Palagret
happening et street-art
avril 2013
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