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Par Palagret le 29 Septembre 2012 à 12:00
46 fenêtres recouvertes de vinyle illuminent le musée de Sérignan. Rotation, le dispositif in situ de Daniel Buren, se projette sur les murs et le sol selon les heures du jour. Le soleil et les nuages créent des motifs toujours différents comme dans une cathédrale où l'intensité de la lumière à travers les vitraux anime la nef de couleurs mouvantes.
Reflet de Rotation, oeuvre in situ de Daniel Buren
Rotation est constitué de formes géométriques, trois triangles de couleur et un triangle rayé de bande de 8,7 cm, signature de Buren. A chaque fenêtre, les rayures grises et blanches pivotent, en rotation. Le bleu, le jaune et le rouge, couleurs primaires, plus le vert, suivent le mouvement. Les baies vitrées des couloirs découpent ainsi le paysage en tableaux colorés. Le soir, de l'extérieur, c'est le musée qui s'illumine de couleurs.
Rotation, travail in situ de Daniel Buren, 2006.
Vinyles auto-adhésifs sur 46 fenêtres, dimensions variables
Dans les salles d'exposition du musée, la lumière est tamisée par des stores blancs pour ne pas gêner les tableaux. L'atmosphère en devient plus douce, plus rêveuse.
Rotation, travail in situ de Daniel Buren, 2006.
L'œuvre minimaliste de Daniel Buren ne représente rien et ne raconte rien, elle n'existe que par elle-même et pour elle-même dans un environnement donné. C'est une oeuvre "in situ" crée spécialement pour le musée de Sérignan en 2006. Rotation ne peut être exposé ailleurs tel quel.
Rotation, travail in situ de Daniel Buren, 2006.
Pour l'exposition actuelle "Marcher dans la couleur", les vitraux géométriques de Daniel Buren s'accordent parfaitement avec "Un sol sérignanais" de Veit Stratmann. Le sol est recouvert de rectangles de feutre coloré et d'acier où se reflètent les fenêtres.
Rotation de Daniel Buren, "un sol sérignanais de Veit Stratmann
Musée régional d'art contemporain Languedoc Roussillon
Daniel Buren, Rotation, travail in situ
"Marcher dans la couleur"
Veit Stratmann, un sol sérignanais
146 avenue de la plage
34410 Sérignan
Liens sur ce blog:
Veit Stratmann, un sol sérignanais au Musée de Sérignan
Monumenta 2012, Daniel Buren: une fantaisie mathématique sous la verrière du Grand Palais, video
Buren: les colonnes du Palais Royal
Buren: La coupure au musée Picasso
Buren: les fenêtres colorées à l'Hôtel Salé
Buren, la Pergola colore les pavés de l'Hôtel de la Monnaie
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Palagret
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art conceptuel
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Par Palagret le 27 Septembre 2012 à 12:00
Cat Woman, justaucorps violet et longue chevelure noire, Wonder Woman, justaucorps aux couleurs du drapeau américain, Sonja la rouge en bikini brandissant une épée, Tank Girl regardant le télé, composent une galerie de femmes fatales ornant un mur extérieur du Musée d'art contemporain de Sérignan.
Wonder Woman, fresque des Femmes Fatales, Erró, Sérignan
En vingt portraits, Erró reproduit leur position suggestive, leurs vêtements collants les couvrant à peine, leur rictus guerrier et leurs armes brandies. Des images et des bulles venues de la bande-dessinée qui illustrent l'archétype de la femme fatale, hyper-sexualisée pour vaincre ses nombreux ennemis mâles. Mêlant violence, sexualité et agressivité féminine, les superwoman belles et meurtrières, pour la plupart, d'Erró sont un hommage ironique à la bande-dessinée américaine, principalement les comics Marvel.
Fresque des Femmes Fatales, Erró, carreaux de céramique, Sérignan
Les portraits des Femmes fatales d'Erró sont des collages de multiples sources sans qu'aucun des dessinateurs ne soient cités. Il ne s'agit pas vraiment de plagiat puisque les images sont retravaillées, recontextualisées mais d'appropriation. Certains auteurs des images d'origine se sont plaint cependant de l'utilisation non autorisée de leur oeuvre. Brian Bolland a jugé que la vente de posters de Tank Girl par Erró était un plagiat alors que son nom avait été effacé.
Fresque des Femmes Fatales, Erró, carreaux de céramique, Sérignan
Pendant longtemps les comics, magazines de bande-dessinées vite lus, vite jetés, ont été considérés comme un art vulgaire fait pour plaire aux masses. Il y a longtemps que cette approche restrictive ne tient plus. Les dessinateurs sont reconnus et leurs planches se vendent très cher en salle des ventes. Erró utilise ces images avec dérision mais aussi fascination pour cet imaginaire stéréotypé représentant la femme comme une dangereuse prédatrice née dans un monde machiste, une femme qui se rebelle contre la phallocratie.
"Oh Celia ... how on earth will we be abble to go on with this hanging over us?
Femme Fatale, Erró, carreaux de céramique, Sérignan
Les Femmes fatales sont un thème récurrent chez Erró, en collage, sérigraphie, peinture. Aujourd'hui, vingt Femmes fatales sont reproduites sur une fresque en céramique du Musée d'art contemporain de Sérignan. 20 portraits d'héroïnes plus ou moins maléfiques que seuls les amoureux érudits de la bd pourront identifier.
Femme Fatale blonde, Erró, carreaux de céramique, Sérignan
Dans les comics Marvel les Femmes Fatales combattent Spiderman et autres super-héros. Parfois mutantes, elles ont pour nom évocateur Bloodlust, Whiplash, Knockout ou Mindblast, etc ...
Fresque des Femmes Fatales, Erró, carreaux de céramique, Sérignan
Gudmundur Gudmundsson, dit Erró, né en 1932, est un peintre islandais travaillant à Paris. Il appartient au mouvement de la figuration narrative, proche du pop art; il trouve son inspiration dans l'imagerie des dessins animés, des catalogues, des vieux livres illustrés et des journaux.
Andy Warhol et Roy Lichtenstein ont pratiqué l'art du détournement et de l'appropriation, s'inspirant des bande-dessinées et des publicités pour critiquer la société américaine, son consumérisme et son sentimentalisme. Une grande partie de l'oeuvre de Roy Lichtenstein s'inspire directement de la bande-dessinée, sans jamais citer ses sources (excepté pour les brushstokes). Les créateurs sont plutôt mécontent de se voir ainsi piller.
Catwoman, Femme Fatale, Erró, carreaux de céramique, Sérignan
Femmes Fatales, Erró
Musée régional d'art contemporain Languedoc Roussillon
146 avenue de la plage
34410 Sérignan
Fresque des Femmes Fatales, Erró, carreaux de céramique, Sérignan
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Liens sur ce blog:
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Erró à Beaubourg: découpage, collage et télescopage absurde et critique
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Art et publicité: les fines bulles de Perrier et le pop-art de Roy Lichtenstein
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Un bon "coup de pinceau" de Roy Lichtenstein, brushstroke monumental en bord de Seine
- Jeff Koons, "Fait d'Hiver", plagiat ou appropriation d'une image existante, deux manchots en plus
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Fresque des Femmes Fatales, Erró, carreaux de céramique, Sérignan
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Liens:
Les sources de Roy Lichtenstein
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Figuration libre et appropriation
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Par Palagret le 25 Septembre 2012 à 12:00
Le labyrinthe de Pistoletto, fait de carton ondulé, nous guide vers un puits au centre dont le fond est un miroir.
Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104, rouleaux de carton ondulé
Le Labyrinthe de Pistoletto au Cent-Quatre par PalagretMichelangelo Pistoletto
Labirinto, 1969 - 2010
Large well 1965 - 1966
Cent-Quatre (104) Paris
depuis décembre 2011
Liens sur ce blog:
Le Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104, exploration et désorientation
Pistoletto, 20 miroirs brisés et un blessé au 104 à Paris
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art contemporain, installation
septembre 2012
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Par Palagret le 24 Septembre 2012 à 12:00
Il n'y a pas de Minotaure dans ce labyrinthe de carton ondulé créé par Michelangelo Pistoletto. La déambulation au milieu des rouleaux de carton est une errance ludique et fort peu angoissante; les parois ne sont pas hautes et permettent de voir l'ensemble du dédale. On n'a jamais l'impression d'être perdu ou piégé comme dans les labyrinthes des parcs d'attraction. Après quelques impasses et demi-tours, le parcours nous mène, au centre de l'installation où se trouve un puits dont le fond est un miroir circulaire (Large Well 1965).
Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104, rouleaux de carton ondulé
Le parcours, de l'extérieur vers l'intérieur, conduit le promeneur au miroir où il se reflète; le labyrinthe ne nous mène qu'à nous même. Symbole de la connaissance, le labyrinthe illustre le voyage semé d'embûches que nous devons entreprendre pour maitriser le monde et nous connaître.
Large well au centre du Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104
rouleaux de carton ondulé
Acteur de l'arte povera, Michelangelo Pistoletto utilise un matériau pauvre, le carton ondulé qu'il plie et replie pour nous proposer «une route sinueuse et imprévisible qui nous amène jusqu’à un espace de révélation et de connaissance».
Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104, rouleaux de carton ondulé
Depuis sa création en 1969, Pistoletto expose des Labyrinthes dans différentes configurations à Beijing (2007), Londres (2011) ou Paris (2012).
Labyrinthe de Michelangelo Pistoletto au 104, rouleaux de carton ondulé
Voir la video du labyrinthe de Michelangelo Pistoletto ici
Michelangelo Pistoletto
Labirinto, 1969 - 2010
Large well 1965 - 1966
Cent-Quatre (104) Paris
depuis décembre 2011
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Pistoletto, 20 miroirs brisés et un blessé au 104 à Paris
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Par Palagret le 15 Septembre 2012 à 12:00
Joana Vasconcelos accroche trois gigantesques pieuvres faites de tissus et de crochet dans la Galerie des Batailles de Versailles. Ces Valkyries (Royal Valkyrie, Golden Valkyrie et Valquíria Enxoval), farouches guerrières survolant les combats de la mythologie nordique, sont tout à fait à leur place au milieu des tableaux belliqueux qui célèbrent les victoires de nos valeureux généraux. On a certes oublié le nom de la plupart de ces batailles (Kulm, Lützen, Gaète, Cérignole etc ...) mais, depuis Louis-Philippe, Versailles en conserve le souvenir.
Golden Valkyrie de Joana Vasconcelos, 2012
Crochet en laine fait à la main, maille industrielle, tissus, ornements, polyester, câbles en acier
Par leur gigantisme et leur texture, les sculptures molles de Joana Vasconcelos apportent de l'humour et de la dérision dans ce lieu glorifiant les valeurs viriles. Faites de crochet, occupation féminine par excellence, de boudins de tissus, de perles et de festons, les Valkyries s'opposent aux tableaux et aux bustes hagiographiques qui occupent la galerie des Batailles de 120 mètres de long.
Golden Valkyrie de Joana Vasconcelos, 2012
Galerie des Batailles, Château de Versailles
Paris-Match: Il est clair que les formes que vous créez s’inspirent de l’art baroque. Question de culture ?
J.V: Certainement : l’art baroque est très présent au Portugal. Et j’aime beaucoup la sculpture baroque et le mouvement donné par les spirales qui montent vers le ciel. Et aussi la couleur.
P-M: Votre œuvre est souvent qualifiée de “décorative”. Est-ce que cela vous gêne ?
J.V: Non, parce qu’elle l’est. Elle est ça et autre chose. Le grand défi c’est d’être à la fois décoratif et conceptuel. Dégager du sens. Je désire réaliser des œuvres qui invitent le spectateur à se projeter. Mais selon sa culture, son âge, il y voit différentes choses. C’est impossible à contrôler. Je sais ce que je veux dire mais rien ne m’indique que ce sera compris comme tel.Trousseau, Valkyrie de Joana Vasconcelos, 2012
Galerie des Batailles, Château de Versailles
Jeff Koons et Murakami ont exposé dans les appartements royaux et dans la Galerie des Glaces. Jusqu'ici, la Galerie des Batailles avait échappé à l'art contemporain. Joana Vasconcelos y fait une entrée tonitruante, ludique et réussie.
Royal Valkyrie, de Joana Vasconcelos, 2012, au fond Golden Valkyrie
Galerie des Batailles, Château de Versailles
Dossier de presse:
Royal Valkyrie revisite et réinterprète le style du château de Versailles, en reprenant le luxe et l’exubérance des brocarts aux motifs floraux. Jouant sur le registre de la richesse et de la fausse apparence, Golden Valkyrie renvoie à l’or, le plus précieux des métaux, faisant se côtoyer le chatoiement de nobles tissus dorés avec de banals tissus industriels.
Royal Valkyrie de Joana Vasconcelos, 2012
Galerie des Batailles, Château de Versailles
Les trois exubérantes et volumineuses Valkyries opposent à la thématique militaire et à l’organisation apollinienne, rationnelle et symétrique de la galerie des Batailles, le paradigme dionysiaque, l’indiscipline des textures et l’étrangeté de l’informe, imposant dans l’espace le pouvoir de l’hédonisme et de la sensualité.
Golden Valkyrie de Joana Vasconcelos, 2012
Galerie des Batailles, Château de Versailles
"Joana Vasconcelos Versailles"
Château de Versailles, place d'Armes, 78 000, Versailles.
Du mardi au dimanche de 9 heures à 18 h 30 pour les grands appartements, de 8 heures à 20 h 30 pour le parc.
Entrée : 18 €.
Du 19 juin au 30 septembre 2012.
Liens sur ce blog:
Mary Poppins à Versailles, sculpture molle hallucinatoire de Joana Vasconcelos
Joana Vasconcelos: la noiva (la mariée), un lustre d'une blancheur virginale exilé au 104
Joana Vasconcelos, contamination textile à Versailles en juin 2012
Bernar Venet à Versailles: caprice sculptural, sculpture monumentale, 219.5° Arc x 28
Split Rocker de Jeff Koons à Versailles
Murakami à Versailles: rutilants bouddhas d'or et d'argent
Xavier Veilhan, un carrosse violet immobilisé en pleine course à Versailles
Trousseau, Valkyrie de Joana Vasconcelos, 2012
Galerie des Batailles, Château de Versailles
L'art au féminin:
Tracy Emin, Love is what you want, un impudique journal intime à la Hayward Gallery
Yayoi Kusama et l'obsession des petits pois (dots) à La Villette
L'araignée géante de Louise Bourgeois aux Tuileries
Infinity, la toile d'araignée de Chiharu Shiota à la galerie Templon
L'art brut de Judith Scott: cocons multicolores et totems au Collège des Bernardins
Palagret
art contemporain et patrimoine
photos en Creatives Commons
septembre 2012
Sources:
Dossier de presse
Paris-Match
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Par Palagret le 27 Août 2012 à 12:00
Video du pop-up store Vuitton Kusama.
Foulards, pop-up store Yayoi Kusama Louis Vuitton, Printemps Haussmann
Yayoi Kusama et Vuitton au pop-up store du... par PalagretSacs à pois, pop-up store Yayoi Kusama Louis Vuitton, Printemps Haussmann
Voir article et autres photos ici
Pop-up store, boutique éphémère Yayoi Kusama pour Louis Vuitton
Printemps Mode Haussmann Niveau -1
Du 23 août au 21 octobre 2012Liens sur ce blog:
Yayoi Kusama et l'obsession des petits pois (dots) à La Villette
Yayoi Kusama chez Selfridges à Londres
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art et commerce
août 2012
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Par Palagret le 18 Août 2012 à 12:00
Lilicopter, posé dans la salle 1830 de Versailles, est entouré de peintures héroïques célébrant les valeureux révolutionnaires des "Trente Glorieuses". Paré de plumes d'autruche roses, saumons et oranges, de brillants et de feuilles d'or, l'hélicoptère de Joana Vasconcelos est un pied de nez à cette noble assemblée où les femmes ne sont que de jolies perruches éperdues d'admiration pour ces mâles combattants.
Tableau célébrant les "Trente Glorieuses" et plumes roses du Lilicopter de Joana Vasconcelos, Versailles
Aujourd'hui, Marie-Antoinette, qui aimait beaucoup les plumes d'autruche pour ses chapeaux, ne monterait pas dans un carosse mais plutôt dans un luxueux hélicoptère orné de fanfreluches. Un lilicopter qui conviendrait aussi à Lady Gaga et à ses excentricités. Un hélicoptère guerrier Bell ironiquement détourné. Avec ses pales couvertes de plumes, l'engin n'irait pas bien loin et la cabine de pilotage ressemble plus à un boudoir qu'à un habitacle technique.
Cabine de pilotage. Lilicopter de Joana Vasconcelos, Versailles
Une sculpture d'art contemporain tout à fait incongrue à Versailles, ce qui en fait tout l'intérêt. Joana Vasconcelos présente des oeuvres pleines d'humour qui dynamitent l'esprit de sérieux de ce lieu de pouvoir. Des sculptures textiles tarabiscotées qui s'accordent à la décoration extravagante des appartements du Roi-Soleil.
Lilicopter de Joana Vasconcelos, salle 1830, Versailles
Tableau de 1830 et lilicopter de Joana Vasconcelos, Versailles
La salle 1830 de Versailles est dédiée à Louis-Philippe Duc d'Orléans qui à la faveur des journées révolutionnaires des "Trois Glorieuses" devint Louis-Philippe 1er, roi élu des Français. Les murs de la salle sont couverts de grandes peintures historiques célébrant ces journées héroïques. On n'y voit que des hommes. Les femmes sont reléguées au balcon, élégantes écervelées admirant les mâles guerriers qui font l'histoire.
Lilicopter de Joana Vasconcelos, Versailles
Les Walkyries de Joana Vasconcelos, oeuvres de tissu tentaculaires, sont exposées dans la galerie des Batailles, des batailles pour la plupart oubliées. Les sculptures sont impressionnantes et une fois de plus très drôles dans ce lieu.
Femmes au balcon admirant les valeureux guerriers
"Joana Vasconcelos Versailles"
Château de Versailles, place d'Armes, 78 000, Versailles.
Du mardi au dimanche de 9 heures à 18 h 30 pour les grands appartements, de 8 heures à 20 h 30 pour le parc.
Entrée : 18 €.
Du 19 juin au 30 septembre 2012.
Plumes et feuilles d'or. Lilicopter de Joana Vasconcelos, Versailles
Liens sur ce blog:
Mary Poppins à Versailles, sculpture molle hallucinatoire de Joana Vasconcelos
Joana Vasconcelos, Valkyries tentaculaires dans la salle des batailles de Versailles
Joana Vasconcelos: la noiva (la mariée), un lustre d'une blancheur virginale exilé au 104
Joana Vasconcelos, contamination textile à Versailles en juin 2012
Palagret
art contemporain et patrimoine
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août 2012
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Par Palagret le 14 Août 2012 à 12:00
La poésie et les impôts feraient-ils bon ménage? Le Bateau Ivre, long poème d'Arthur Rimbaud, a jeté l'ancre non loin de l'église Saint-Sulpice. Les cent vers sont calligraphiés sur un mur du Centre des Finances publiques, rue Férou. Pourquoi là?
Le bateau ivre, poème d'Arthur Rimbaud, calligraphié sur un mur rue Férou
Très prosaïquement parce qu'il il y a là un grand mur nu un peu triste. Ensuite, depuis 2010, à deux pas du mur, il existe une plaque à l'angle des rues Bonaparte et du Vieux-Colombier où le 30 septembre 1871, Arthur Rimbaud a récité son poème au restaurant Denogeant, aujourd'hui disparu, lors du dîner des «Vilains-Bonshommes».
Le bateau ivre, poème d'Arthur Rimbaud, calligraphié sur un mur rue Férou
Dans le poème Le Bateau ivre, Arthur Rimbaud raconte comment un bateau rompt ses amarres (Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots), une métaphore du poète rompant avec l'idéologie dominante et la poésie traditionnelle.
Le Bateau, c'est à dire le poète, voit des choses magnifiques et horribles:
"Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !"
brumes violettes, Le bateau ivre, poème d'Arthur Rimbaud, calligraphié sur un mur rue Férou
Mais le poète s'épuise dans toutes ces aventures:
"Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer"Le bateau ivre, poème d'Arthur Rimbaud, calligraphié sur un mur rue Férou
Le poète "regrette l'Europe aux anciens parapets !"
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.Le bateau ivre, poème d'Arthur Rimbaud, calligraphié sur un mur rue Férou
Le vers "Les yeux horribles des pontons" nous semblent obscur comme beaucoup d'autres images du poème. Il s'agit d'une référence à la Commune de Paris.
"On sait en effet qu'au lendemain de la semaine sanglante (21-28 mai 1871), ceux qui n’avaient pas été fusillés par les Versaillais furent entassés dans ces prisons flottantes qu’étaient les "pontons". En terminant son texte sur cette allusion très politique, Rimbaud ne laisse aucun doute sur sa volonté d’en éclairer le texte tout entier. Le bateau, dont le vers 41 nous dit qu’il a « suivi, des mois pleins, […] la houle à l’assaut des récifs », représente bien ce jeune communard que fut Rimbaud, spectateur probablement passif (verbe « suivre ») mais enthousiaste de l’épisode révolutionnaire, lequel épisode révolutionnaire trouve sa métaphore dans l'océan furieux." 1
Le bateau ivre, poème d'Arthur Rimbaud, calligraphié sur un mur rue Férouà côté de la librairie l'Âge d'hommeLe poème est aussi une allégorie du cheminement de l'enfance à l'âge d'homme. Coïncidence, la maison d'édition "L'âge d'homme" est juste en face de la calligraphie.
Jan Willem Bruins calligraphiant Le Bateau Ivre
Ce poème mural de 300 m2 a été réalisé par le peintre calligraphe hollandais Jan Willem Bruins.
Pochoir d'Arthur Rimbaud, d'après la photo prise en 1871 par Etienne Carjat
Le bateau ivre, poème d'Arthur Rimbaud
Calligraphié sur un mur de la rue Férou
Paris 6è
Palagret
archéologie du quotidien
août 2012
Source:
Wikipedia, les Vilains Bonhommes
Le bateau ivre
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.Voyelles, poème imprimé sur le visage d'Arthur Rimbaud, street-art
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !
Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !
J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...
Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;
Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !
J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?
Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.Arthur Rimbaud
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Par Palagret le 9 Août 2012 à 12:00
Art contemporain et monuments historiques. Comme à Versailles et au Louvre, voilà un mélange détonant. Au moins on ne s'ennuie pas. La confrontation de sculptures pop surréalistes et des intérieurs baroques dynamite l'esprit de sérieux et fait ressortir la grandiloquence de l'architecture intérieure et des portraits de grands hommes qui l'ornent. De valeureux militaires et hommes d'état dont, pour la plupart, les noms ne nous disent plus rien.
Valkyrie de Joana Vasconcelos, Galerie des batailles (oubliées), château de Versailles
A part quelques rois, reines, courtisanes et héros, que d'obscurs courtisans, généraux et maréchaux pompeusement représentés, encadrés de lourdes volutes dorés; que de tableaux de batailles et de traités oubliés dans les salons de Versailles.
L'ours et le policeman, sculpture de Jeff Koons
A l'entrée de la Galerie des Glaces, Salon de la Guerre, Versailles
Voir les représentants de l'art contemporain dans ces lieux sacralisés est un vrai délice. L'ours et le Policeman de Jeff Koons dans le Salon de la Guerre était très drôle. Deux ans plus tard, Miss Ko, la soubrette délurée de Murakami posait à côté du mâle portrait de Louis XIV à cheval terrassant ses ennemis. Deux renommées dorées penchées vers le Roi-Soleil sonnent la victoire d'un si valeureux guerrier. Miss Ko, plus terre à terre, se contentent de tendre la main vers un client de fast-food alors que son image se démultiplie dans les miroirs.
Miss Ko de Murakami, salon de la Guerre, Versailles
Cette année, la plasticienne portugaise Joana Vasconcelos, première femme dans ces lieux dédiés au culte de la virilité, occupe à son tour le Salon de la Guerre (coeur noir) et le Salon de la paix (coeur rouge) avec deux coeurs faits de couverts en plastique soudé. Choc de matières: des matériaux du quotidien face aux dorures et aux stucs des luxueux Salons. Choc des cultures: louange et admiration d'un côté, dérision et humour de l'autre.
Coraçao Independente Pretode Joana Vasconcelos, salon de la Guerre, Versailles
Coraçao Independente Vermelho de Joana Vasconcelos, salon de la Paix, Versailles
En 2008, Jeff Koons exposait lui aussi un coeur rouge monumental (Hanging heart) dans l'Escalier de la Reine. Un coeur massif en acier inoxydable.
Pink Panther de Jeff Koons, Salon de la Paix, Versailles
Dans le Salon de la Paix, Jeff Koons présentait "Pink Panther", la panthère rose du dessin animé enlaçant une sirène et Murakami "Superflat flowers", une guirlande de marguerites au sourire béat. Des images issues de la sous-culture populaire des dessins animés et des mangas. Une profanation pour les défenseurs d'un Versailles figé dans sa splendeur royale.
Flower superflat de Murakami, Salon de la Paix, Versailles
On aurait bien vu "la mariée" de Joana Vasconcelos, le lustre fait de tampons, dans le Salon de la paix, dans la Chambre de Marie-Antoinette ou même dans la Salle des Batailles mais la sculpture n'a pas été jugé d'assez bon goût par les Commissaires de l'exposition. Le lustre scandaleux a trouvé refuge au Cent-Quatre.
Statue de Louis XIV encadré par les Arcs de Bernar Venet, château de Versailles
Le château du Roi-Soleil supporte très bien l'art contemporain, malgré tous les grincheux qui se déchaînent pour faire interdire les expositions, sans succès. Koons, Murakami, Vasconcelos ne font que passer, quelques mois dans une histoire de plusieurs siècles. La plupart des touristes ignorent les oeuvres contemporaines et béent d'admiration devant les ors, les marbres, les miroirs, les tableaux et les sculptures commandées par Louis XIV aux artistes les plus talentueux de son temps. Des artistes contemporains.
En 2013 Giuseppe Penone exposera à Versailles, plus dans les jardins que dans les appartements royaux, comme Xavier Veilhan en 2009 ou Bernar Venet en 2011.
"Joana Vasconcelos Versailles"
Château de Versailles
Du mardi au dimanche, 9 heures - 18 h 30 pour les grands appartements.
8 heures - 20 h 30 pour le parc.
Du 19 juin au 30 septembre 2012.
Lire aussi sur ce blog:
Mary Poppins à Versailles, sculpture molle hallucinatoire de Joana Vasconcelos
Joana Vasconcelos, contamination textile à Versailles en juin 2012
Joana Vasconcelos: la noiva (la mariée), un lustre d'une blancheur virginale au 104
Bear and the policeman de Jeff Koons à Versailles
Rabbit de Jeff Koons à Versailles
Buste de Louis XIV en inox et buste de Jeff Koons en marbre à Versailles
Murakami à Versailles: Flower Matango à la Galerie des Glaces
Bernar Venet à Versailles: caprice sculptural, sculpture monumentale, 219.5° Arc x 28
Palagret
art contemporain
août 2012
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Par Palagret le 29 Juillet 2012 à 12:00
Li Wei survole le monde en short et T-shirt blanc. Le performeur chinois marche dans les airs, fuit devant les balles, tombe dans le vide, s'accroche à la traîne d'une mariée ou à un lampadaire. Li Weï défie les lois de la gravité.
Au-delà de la gravité, Pékin 2010, Li Wei, Parc de la Villette
Quinze images surréalistes sont exposées en clichés géants géants (6 x 4 métres) le long du canal au parc de La Villette. Avec un logiciel de retouche, Li Wei efface sur ses clichés les câbles et la machinerie qui lui permettent de planer dans les airs.
Li Wei, au bord du canal, Parc de la Villette
« Mon langage artistique est universel et traite de sujets comme la politique et la société en utilisant des symboles qui peuvent être compris par n'importe qui dans le monde. »
Flèche d'amour, Pékin 2009, Li Wei, Parc de la Villette
"Li Wei s'amuse de situations étranges, irrationnelles, toujours portées par un désir d'apesanteur comme un arrachement à notre condition. Ces exercices de lévitation exigent des dispositifs combinant miroirs, câbles métalliques et acrobaties. Les résultats, détonants et pleins d'humour, suspendent le temps et le regard." 1
Fouet, Mongolie intérieure 2010 et Ruban d'amour, Pékin 2010
Li Wei, Parc de la Villette
"Au croisement de l'exploit physique et de l'image figée, le geste photographique de Li Wei est disséminé dans le parc comme autant de germes pour l'imagination du promeneur."
Flèche d'amour et Une pause pour l'humanité, Pékin 2009 et 2005,
Li Wei, Parc de la Villette
" Pause pour l'humanité a été prise dans un quartier est de Pékin sur l’immeuble le plus haut. Le titre interroge sur les rapides
changements qui s’opèrent en Chine comme dans le monde
entier. Changements qui ne nous laissent aucun moment
libre pour toute introspection. "
"Dans ces performances qui l’ont rendu célèbre, Li Wei crée l’illusion d’une réalité dangereuse où l’on peut perdre pied, mais aussi avoir l’envie de s’envoler, comme pour s’arracher à notre condition. Li Wei souhaite ainsi proposer, de manière indirecte, allusive et humoristique, « une façon de nous voir, nous et notre entourage, d’un nouveau point de vue ».
29 étages pour la liberté et 25 étages pour la liberté, Pékin 2004 et 2005
Li Wei, Parc de la Villette
« Ce corps suspendu au-dessus d’une jungle de béton composée d’édifices gigantesques reflète un mal-être psychologique. J’ai réalisé cette performance à côté de Soho, un quartier du Central Business District (CBD), centre d’affaires et de commerce qui s’est construit lors du rapide développement de Pékin provoqué par l’accueil des Jeux Olympiques de 2008. C’était précisément le genre d’environnement que je souhaitais pour ma photo. »
"Li Wei pose plusieurs questions sociales et culturelles sur les relations qu’entretiennent la Chine et les Chinois avec la modernité: la brutale modernisation urbaine de Pékin, bouleversant les conditions de vie – notamment d’habitants parmi les plus modestes – l’a beaucoup affecté."
La vie en haut-lieu et Rencontre d'amour à 22 mètres, Pékin 2008,
Li Wei, Parc de la Villette
"L’œuvre invite non seulement à « prendre de la hauteur » par rapport au quotidien, mais elle peut aussi représenter une ode à la liberté. Métaphores de l’envol hors des conditionnements, des frustrations qui cloisonnent les existences – habitats étouffants et sans chaleur, croissance urbaine effrénée, rapports de force…–, les images de Li Wei appellent à refuser l’emprisonnement du corps comme celui de l’esprit."
Rencontre d'amour à 22 mètres, Pékin 2008, Li Wei, Parc de la Villette
« J’ai pris la photo à 22 mètres de haut. En Chine, cette hauteur est une métaphore, synonyme pour nous de la hauteur de l’amour. »
"Avec ses performances, où l’artiste affronte le danger et – il l’avoue – parfois la peur, au-delà de l’exploit, il s’agit pour lui d’investir un espace public, d’en révéler un aspect inédit, de susciter des interrogations. Loin de l’acte gratuit, il recherche dans la symbiose entre son corps et l’environnement, une réelle impression d’être vivant. Une poétique traduisant la quête d’un homme qui s’inscrit dans l’affrontement au monde."
Lumière au sommet, Pékin 2007 et Balles 4, Pekin 2010,
Li Wei, Parc de la Villette
"Li Wei est né en 1970 en Chine, dans la province de Hu Bei. Il a grandi à Pékin, où il vit et travaille actuellement. Il est l'un des artistes contemporains les plus influents dans son pays à ce jour et concentre son travail sur diverses spécificités. Il combine ainsi plusieurs médiums artistiques tels que la performance, la photographie, l'installation ou la vidéo. Depuis 2004, les expositions collectives ou individuelles où sont présentées ses œuvres, en Orient comme dans divers pays d'Europe, lui ont donné une renommée internationale."
Au-delà de la gravité, Pékin 2010, Li Wei, Parc de la Villette
Le 20 mars Li Wei, costumé en bonze, réalisait une performance au-dessus de la fontaine aux lions, libre et heureux ... mais attaché à une grue.
Li Wei, exposition photographique en plein air
du 20 mars au 19 août 2012
Parc de la Villette, accès libre
Lien sur ce blog:
Liu Bolin le plasticien caméléon se dissimule au milieu des armes
Palagret
Performance et photographie
juillet 2012
Source:
1- in dossier de presse
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