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Par Palagret le 21 Décembre 2014 à 17:08
Une boîte à lettres et une statue antique d'Hercule Farnèse, un bain pour oiseaux et une Ariane endormie sont traités de la même façon par Jeff Koons. Réalisées en plâtre blanc, légèrement plus grandes que les originaux, ces sculptures iconiques sont surmontées d'une boule réfléchissante (gazing ball) d'un bleu profond. Koons mets sur le même plan des objets quotidiens de la banlieue et des oeuvres d'art gréco-romaines en pierre ou en marbre. Les copies servent de socle à une boule miroir telle qu'on en trouve aux Etats-Unis dans les jardins et sur les pelouses des maisons américaines. Ces boules reflètent et déforment tout leur environnement ainsi que celui qui les regarde et s'y mire.
Ariane endormie et boule réfléchissante, Jeff Koons 2013
Plâtre et verre, 112,7 x 238,4 x 93 cm. Edition de 3
"Je pense aux gazing balls depuis longtemps. J'ai voulu montrer l'affirmation, la générosité, le sens de l'espace et la joie des sens que gazing balls symbolisent. La série est basée sur l'idée de transcendence. La réalisation de notre mortalité reste abstraite et de là nous sommes capables de concevoir le monde extérieur, la famille, la communauté et un plus vaste dialogue avec l'humanité au-delà du présent. La série des Gazing Balls est basé sur le regard du philosophe, commençant avec la transcendence à travers les sens mais dirigeant notre vision vers l'éternel à travers la forme pure et les idées." 1Hercule Farnèse et boule réfléchissante, Jeff Koons, 2013
Plâtre et verre, 326,4 x 170 x 123,5. Edition de 3
devant Ballerine, acier inoxydable au poli miroir, vernis transparent, 2000 - 2014
Jeff Koons joue du contraste entre la simple perfection de la sphère brillante et la matité du plâtre révélant l'anatomie humaine et les effets de drapé. Il ne mentionne cependant pas que la rencontre de sculptures classiques et d'ornement de jardin est évidement comique. Comique comme Balloon Dog, la baudruche géante.
Gazing Balls en acier pour décorer son jardin, en vente sur internetComme toujours, Jeff Koons s'approprie des oeuvres populaires existantes et les recontextualise. Cette fois-ci il ne risque pas de procès de la part de Lysippe (4è siècle avant JC) et d'autres sculpteurs gréco-romains.
Délaissant le métal et la pierre, Koons choisit le plâtre, un matériau très souvent utilisé pour faire des copies de l'antique et aussi par les artiste modernes dont Picasso. Avec la boule bleue réfléchissante et déformante Koons instaure un dialogue avec ses propres œuvres brillantes.
Gazing Ball (mailbox) 2013, Jeff Koons
Plâtre et verre, 188,6 x 61,9 x 105,4. Edition de 3
Depuis les années 80, Jeff Koons utilise très souvent des surfaces réfléchissantes dans les séries "Luxury and degradation" ou "Celebration". Les Balloon dog, Balloon flower, Rabbit, Moon ou Hanging Heart renvoient notre image ou celle du plasticien narcissique.
Gazing Ball posée sur copie en plâtre d'Ariane endormie
the gravity of Duchamp, or that of the notion of appropriation, which permits everything to become a readymade via its re-presentation, re-contextualization, or re-purposing, the mainstay aesthetics of the early ‘80s. - See more at: http://www.artcritical.com/2014/09/10/saul-ostrow-on-jeff-koons/#sthash.eAguUh31.dpuf
Les copies de sculptures antiques sont les premières de Jeff Koons représentant l'homme et la femme depuis la fameuse série avec la Cicciolina. A Beaubourg, le plasticien américain n'expose que trois Gazing Balls mais il en existe une vingtaine qui étaient exposées à New-York dans la galerie David Zwirner en juin 2013 mêlant l'histoire de l'art et la pop culture. Des sculptures iconiques de l'Antiquité: Vénus sortant du bain, Apollon Lykeios, Diane, Dionysos, Silène et Dionysos, le faune Barberini, le Torso du Belvèdère, un centaure. A côté partageant l'espace, un petit garçon banal, un bonhomme de neige gonflable, un bain pour oiseau et une bôite à lettres. Toutes œuvres en plâtre surmontées d'une parfaite boule bleue réfléchissante que nous ne pouvons voir sans nous voir nous-mêmes.
Hercule Farnèse et boule réfléchissante, boîte à lettres et boule réfléchissante, Beaubourg
Les déesses, les dieux et les héros renvoient aux demi-dieux contemporains portraiturés par Jeff Koons: Louis XIV, aux icones pop comme Michael Jackson, Bob Hope, Buster Keaton et surtout Popeye aux muscles hypertrophiés, nouvel Hercule nourri aux épinards.
Popeye, Jeff Koons, 2009 -2011, acier inoxydable au poli miroir, vernis transparent
198,1 X 131,4 x 71,1 cm. Edition de 3. Centre Pompidou
Jeff Koons, roi du néo-pop, kitsch et controversé, rencontre un grand succès à Beaubourg. Il vaut mieux acheter son billet à l'avance.
Jeff Koons, la rétrospective
Exposition au centre Pompidou
Du 26 novembre 2014 au 27 avril 2015
De 11h à 21h
Nocturnes jusqu’à 23h (dernière entrée à 22h) les jeudis, vendredis et samedis soirs.
Ouverture anticipée à 10h les samedis et dimanches pour les adhérents et les visiteurs munis de billetsMirrors and polished surfaces, his most recurrent motif, are in essence narcissistic, a product of someone who in all ways is watching himself. - See more at: http://www.artcritical.com/2014/09/10/saul-ostrow-on-jeff-koons/#sthash.eAguUh31.dpufLiens sur ce blog:
Rabbit de Jeff Koons
Split-rocker de Jeff Koons
Chainlink, la tortue et l'hippopotame de Jeff Koons
Seize sculptures de Jeff Koons bientôt à Versailles
Palagret
art contemporain et appropriation
art rigolo
décembre 2014
Sources:
http://www.davidzwirner.com/exhibition/gazing-ball/
http://newyorkcity.eventful.com/events/jeff-koons-gazing-ball-/E0-001-057511345-8
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Par Palagret le 13 Décembre 2014 à 19:03
Comme des nuages noirs tombés du ciel, des décors en contreplaqué occupent l'espace 315 du Centre Pompidou. "L'air du temps" de Latifa Echakhch est constitué de dizaines de sculptures. A côté de chaque nuage noir, un objet dérisoire ou obsolète à moitié badigeonné d'encre, témoin du passé: valise pleine de vieilles photos, transistor, vase de fleurs artificielles, flacon de parfum Nina Ricci, fil à broder rouge ou roses des sables venus du Maroc, pays de l'enfance de la plasticienne, etc ...
L'air du temps, encrage (la lampe coquillage), installation de Latifa Echakhch, centre Pompidou, espace 315
Lauréate du prix Marcel Duchamp 2013
Ces formes noires sont comme Janus, doubles, noires d'un côté, bleu ciel et blanc de l'autre. En entrant le visiteur voit l'envers du décor, une installation assez sinistre avec des objets qui semblent brûlés, sauvés d'un désastre. En se retournant il voit de joyeuses nuées posées sur le sol (la terre) et suspendues par des fils accrochés au plafond (le ciel).
L'air du temps,côté clair, installation de Latifa Echakhch, centre Pompidou
Latifa Echakhch: "J'ai appréhendé l'Espace 315 en m'intéressant principalement à sa forme. C'est un rectangle allongé, une sorte de boîte qui m'évoquait un peu l'idée d'une « camera obscura » où l'image est inversée. Dans l'exposition, les nuages flottent ainsi légèrement au-dessus du sol, et le parquet très brillant redouble encore cette impression de basculement. J'ai en quelque sorte cherché à étirer/condenser un paysage dans le lieu, afin de jouer avec différents plans ou strates de lecture, et différentes échelles." 1
L'air du temps, installation de Latifa Echakhch, centre Pompidou
"Ces nuages n'ont pas une signification arrêtée, précise. Ils permettent une forme de condensation. Il s'agit d'offrir une seule et même vue d'un ensemble, comme un paysage de bord de lac où l’on peut voir le ciel, l'eau et les berges se refléter les uns sur les autres, les uns dans les autres. Il y a ici un jeu avec le haut et le bas, le recto et le verso. Un jeu de basculement qui permet une forme de synthèse, et concourt à créer une sensation onirique tout en attirant l'attention du visiteur sur les sculptures."
L'air du temps, encrage (vase et fleurs), installation de Latifa Echakhch, centre Pompidou
Chaque nuage est un encrage (ou ancrage?). Il se distingue des autres par l'objet qui lui est accolé: Encrage (la lampe coquillage, encrage ( le puzzle de paysage de montagne) etc ...
L'air du temps, encrage (lecteur de cassette), installation de Latifa Echakhch, centre Pompidou
L'air du temps, encrage (boules de pétanque), installation de Latifa Echakhch, centre Pompidou
" Le noir renvoie à la fois à l'idée d'un temps d'action passé et arrêté, ainsi qu’à un ensemble en puissance de gestes à venir."
L'air du temps, côté clair, installation de Latifa Echakhch, centre Pompidou
Avec des matériaux modestes et des objets à peine modifiés, presque des ready-made, Latifa Echakhch crée une installation onirique, un trompe-l'oeil de théâtre naïf où différents plans de décor simulent la profondeur, un trompe-l'oeil abandonné au sol comme après une représentation. En février 2014, chez Kamel Mennour, la plasticienne faisait aussi tomber le ciel (the sky is falling) avec une toile peinte affalée, à moitié suspendue.
L'air du temps, titre de l'installation de Latifa Echakhch, est aussi le nom du parfum Nina Ricci crée en 1948. Petite fille, Latifa Echakhchen en possédait un échantillon.
The sky is falling, Latifa Echakhch, galerie Kamel Mennour
Latifa Echakhch est née en 1974 à El Khnansa, Maroc. Elle vit et travaille à Martigny, Suisse.
Dossier de presse:
Depuis plus de dix ans, le Centre Pompidou accueille chaque année les lauréats des Prix Marcel Duchamp pour une exposition personnelle et inédite dans l'Espace 315, durant trois mois.
Après Daniel Dewar et Grégory Gicquel, lauréats 2012, Latifa Echakhch a reçu le Prix Marcel Duchamp 2013, décerné chaque année à un artiste novateur de la scène française, et répondra à l'invitation du Centre Pompidou, en partenariat avec l'Adiaf.
« Le jury a été sensible à la manière dont Latifa Echakhch sait activer le potentiel de l'espace qu'elle investit en faisant appel à des éléments aisément reconnaissables, a précisé Alfred Pacquement, alors président du jury.
Son oeuvre entre surréalisme et conceptualisme questionne avec économie et précision l'importance des symboles et traduit la fragilité du modernisme.L'air du temps, encrage, installation de Latifa Echakhch, centre Pompidou
Latifa Echakhch, L'air du temps
du 8/10/2014 au 26/01/2015
Espace 315, Centre Pompidou
Palagret
art contemporain. Prix Marcel Duchamp
décembre 2014
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Par Palagret le 1 Octobre 2014 à 20:20Dans le salon carré du Louvre, Monique Frydman expose son polyptyque Sassetta au milieu des oeuvres des artistes florentins de la Renaissance. Une oeuvre monumentale de 330 x 400 x 150 cm.Le polyptyque Sassetta, Monique Frydman, salon carré du Louvre
Cette oeuvre lisible des deux côtés s’inspire du Polyptyque de Borgo San Sepolcro (1437-1444) du peintre siennois Stefano di Giovanni dit Sassetta (1400-1450). De ce retable démembré dès la fin du XVIe siècle, le musée du Louvre conserve trois panneaux du registre principal de la face antérieure (dont deux montrés actuellement) et deux panneaux de la prédelle postérieure.
Polyptyque de Borgo San Sepolcro, élément de la prédelle postérieure
Stefano di Giovanni dit Sassetta
Le bienheureux Ranieri délivre les pauvres d'une prison de Florence
Quatre de ces panneaux sont actuellement exposés non loin de l'oeuvre abstraite de Monique Frydman. Le cinquième panneau, Saint Antoine de Padoue, est en cours de restauration.
Polyptyque de Borgo San Sepolcro
Le bienheureux Ranieri délivre les pauvres d'une prison de Florence, détail
" Le polyptyque de Monique Frydman reprend la bilatéralité, les dimensions de l’œuvre originale et s’allège de son ornementation. Au recto, la sacralité est rendue par le traitement d’un jaune lumineux frotté au pastel à même la toile de lin brune. Cette couleur, à laquelle l’artiste consacrait une importante série à la fin des années 80, fait écho à l’emploi d’or et d’argent dans le précieux polyptyque de Sassetta.
Le polyptyque Sassetta, Monique Frydman, salon carré du Louvre
A cette première symbolique s’ajoute celle des tons choisis pour souligner la présence de chacun des sujets:- le bleu roi de la Maestà- le rose tendre et le vert anis des saints qui l’encadrent- au dos, le rouge profond du Saint François en extase.- L’esquisse d’une ombre brune suggère la lacune de l’un des panneaux encoredisparu.
Le polyptyque Sassetta, Monique Frydman, salon carré du Louvre
Au revers, la composition diffère radicalement et c’est le traitement du paysage et des architectures qui domine dans une division plus forte, augmentant le nombre des panneaux. La palette s’organise à la fois en symétrie autour de la figure centrale de Saint François, et dans une lecture verticale où l’incroyable gamme de verts, de bruns et de bleus crée l’illusion de glisser d’un châssis à l’autre.
Le polyptyque Sassetta, Monique Frydman, salon carré du Louvre
au fond La vierge et l'enfant en majesté entourée de six anges (Maesta) de Cimabue, vers 1280
Cette construction, rappelle le processus naturel de sédimentation. Il n’est par conséquent pas surprenant de retrouver dans la prédelle, ce même principe de stratification, du plus sombre au plus clair."« La trouée du temps est là ... Ce qui est perdu, démembré, relance le temps et dans cet effacement ne subsiste que le manque dont notre mémoire et notre regard restituent la présence. »
Le polyptyque Sassetta, Monique Frydman, salon carré du Louvre
Peintre abstraite, Monique Frydman utilise un vocabulaire dégagé de toute référence figurative et s’affirme dans l’exaltation de la couleur. Le travail de Monique Frydman montre un grand attachement à la peinture et à des matières auxquelles elle est fidèle depuis le début, notamment les pigments, pastels et liants. Sa technique d’imprégnation progressive de la couleur sur de multiples supports (toile de lin, de coton, papier Japon, tarlatanes) se retrouve ainsi dans ses séries Les Jaunes, Les Dames de nage, Les Lignées, Les Eclats, De la Couleur et Des Saisons avec Bonnard.
Polyptyque de Borgo San SepolcroMonique Frydman, Polyptyque SassettaDu 26 septembre 2013 au 6 janvier 2014
Louvre, Aile Denon, 1er étage Salon Carré
Commissaire de l’exposition : Pauline Guélaud, assistée de Valentine BusquetSource: dossier de presseLien sur ce blog:
Palagretoctobre 2014art contemporain au Louvre
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Par Palagret le 25 Septembre 2014 à 12:00
La Vénus des arts, une sculpture en tranches, constituée d'éléments hétéroclites en morceaux (cadre de tableau, bronze du Bénin, violoncelle), telle est la Vénus de Milo d'Arman, située rue Jacques Callot, non loin de l'école des Beaux-arts.
La Vénus des arts, statue antique découpée, instruments de musique et cadre de tableau, bronze patiné, Arman, 1992,
Place Jacques Callot, Paris
Le violoncelle s'intègre au corps de la déesse, sa tête prolonge l'avant-bras et sa courbe remplace la hanche, donnant un peu de sensualité à une sculpture si heurtée.
La Vénus des arts, statue antique découpée, instruments de musique et cadre de tableau, bronze patiné, Arman, 1992,
Place Jacques Callot, Paris
Symbolisant la peinture, un cadre vide traverse le corps de la Vénus des arts. Le visage est celui de la Vénus de Milo mêlé à un visage d'un bronze du Bénin, art traditionnel africain et art moderne réunis.
La Vénus des arts, statue antique découpée, instruments de musique et cadre de tableau, bronze patiné, Arman, 1992,
Place Jacques Callot, Paris
Cette Vénus morcelée est faite de bric et de broc et pourtant cette accumulation ironique donne une impression d'unité.
La Vénus des arts, statue antique découpée, palette de peintre, Arman, 1992
Sur la place Jacques Callot, la Vénus des arts d'Arman est mal mis en valeur. Des vélos et des motos s'appuient sur le socle ou encombre le trottoir et il est difficile de tourner autour de la sculpture pour l'observer. Et bien sûr, comme pour beaucoup d'oeuvres dans l'espace public, il y a des tags sur le bronze. Un enclos protecteur serait utile.
La Vénus des arts, statue antique découpée, instruments de musique et cadre de tableau, bronze patiné, Arman, 1992,
Place Jacques Callot, Paris
De nombreuses oeuvres d'Arman portent le titre de Vénus: des inclusions d'objets dans un mannequin transparent: la Vénus aux ongles rouges (1967), la Vénus aux blaireaux (1969), la Vénus aux dollars (1970). La Vénus aux petites cuillères (1998) est elle une sculpture transpercée de cuillères comme un Saint-Sébastien transpercé de flèches.
La Vénus des arts, statue antique découpée,livres empilés, Arman, 1992
Figure iconique de l'art occidental, archétype du nu féminin, la Vénus de Milo a été mise à mal par de nombreux plasticiens: les surréalistes comme Salvador Dali (la Vénus aux fourrures) ou René Magritte, Yves Klein avec une Vénus bleue, Pistoletto etc ... Jeff Koons lui s'inspire de la Vénus de Willendorf, une figure préhistorique, pour la Vénus ballon.
La Vénus des arts, statue antique découpée, visages imbriqués, Arman, 1992
Lien sur ce blog:
Arman, trois sculptures dans la ville: bagages, horloges et Vénus des arts en morceaux
Palagret
sculpture dans la ville
septembre 2014
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Par Palagret le 14 Août 2014 à 12:00
Suivant la mode des selfies et de la participation des visiteurs, le Musée du Jeu de Paume nous encourage à photographier les "protographies" et les installations d'Oscar Muñoz.
Ambulatorio, [Déambulatoire], 1994, Oscar Muñoz
Photographie aérienne encapsulée dans du verre sécurité, bois et aluminium, 36 modules,
100 x 100 cm chaque.
A l'entrée de l'exposition d'Oscar Muñoz, une grande photographie aérienne de la ville colombienne de Cali est posée sur le sol et il faut marcher dessus pour accéder aux autres salles. Nous sommes encouragés à craqueler le verre sécurit et à envoyer nos photos sur le net.
#marchez sur cali et partagez votre photo, Oscar Muñoz, Musée du Jeu de Paume
Ainsi, jour après jour, l'oeuvre d'Oscar Muñoz se modifie aléatoirement sous le poids des visiteurs. Nos pas créent de nouvelles lignes qui se mêlent au tracé rectiligne des rues modernes et au chaos des anciens quartiers. Le temps de l'exposition, l'oeuvre vit et se fragmente.
Oscar Muñoz, Ambulatorio par PalagretLe plasticien colombien Oscar Muñoz travaille sur le temps, l'instabilité et la disparition de l'image, utilisant des matériaux et des supports peu courants dans la photographie: poussière de charbon, plâtre, sucre, eau et rideaux de douche (cortinas de baño).
Au sol, Ambulatorio
au mur à droite Inquilinatos (taudis), dessin au graphite, 1979
à gauche, El puente (le pont) deux vidéos d'Oscar Muñoz
Les deux vidéos d'El puente (le pont) représentent des visages anonymes projetés d'un pont sur une rivière, à l'endroit même où des photographes de rue prirent ces clichés dans les années cinquante. Tirés de l'oubli, les visages s'affichent fugacement sur l'eau, fantômes hésitants, avant de disparaître, déformés par le courant. Pour Oscar Muñoz, c'est une métaphore du souvenir et de l'oubli, de la fragilité de la mémoire.
El puente (le pont), 2004, video d'Oscar Muñoz
à suivre ...
Oscar Muños
Protophotographies
Musée du Jeu de Paume
Du 3 juin au 21 septembre 2014
Photographie de la ville de Cali fragmentée par le pas des visiteurs, Oscar Muñoz
Palagret
photographie, apparition, disparition
août 2014
Dossier de presse:
Oscar Muñoz, né en 1951 à Popayán (Colombie), est considéré comme l’un des artistes contemporains les plus importants de son pays natal, tout en suscitant l’attention de la scène internationale. Diplômé de l’Institut des Beaux-Arts (Instituto de Bellas Artes) de Cali, il développe, depuis plus de quatre décennies, une œuvre autour de l’image en relation avec la mémoire, la perte et la précarité de la vie. Grâce à des interventions sur des médiums aussi différents que la photographie, la gravure, le dessin, l’installation, la vidéo et la sculpture, son œuvre défie toute catégorisation systématique.
L’exposition « Protographies » (un néologisme qui évoque l’opposé de la photographie, le moment antérieur ou postérieur à l’instant où l’image est fixée pour toujours) présente l’essentiel de ses séries, regroupées autour des thématiques majeures de l’artiste, qui mettent en rapport de façon poétique et métaphorique son vécu personnel et les différents états de matérialité de l’image. Il associe par exemple la dissolution de l’image, son altération ou sa décomposition avec la fragilité de la mémoire et l’impossibilité de fixer le temps ; ou encore l’évaporation et la transformation de l’image avec la tension entre la rationalité et le chaos urbains. Enfin dans la majeure partie de son travail, il crée des images éphémères qui, en disparaissant, invitent le spectateur à une expérience à la fois sensuelle et rationnelle.
Oscar Muñoz débute sa carrière dans les années 1970 à Cali, dans un contexte d’effervescence culturelle et pluridisciplinaire intense qui a permis l’émergence d’une génération d’écrivains, de photographes, de cinéastes et d’artistes de premier plan, tels que Carlos Mayolo, Luis Ospina, Fernell Franco ou Andrés Caicedo. À cette époque, Muñoz travaille avec le dessin au fusain sur des grands formats, mettant en exergue des personnages tristes, parfois sordides, empreints d’une profonde charge psychologique. Dès lors, s’affirment les axes fondateurs de sa pratique : parmi ceux-ci, un intérêt constant et marqué pour l’aspect social, un traitement très spécifique des matériaux ; l’utilisation de la photographie comme outil de mémoire ; la recherche des possibilités dramatiques des jeux d’ombre et de lumière en relation avec la définition de l’image. Par ailleurs, l’artiste a développé une approche phénoménologique du minimalisme, en insistant sur la relation entre l’œuvre, le spectateur et l’espace qui les accueille.
Au milieu des années 1980, Oscar Muñoz s’éloigne des méthodes artistiques traditionnelles et commence à expérimenter des procédés innovants en créant une véritable interactivité avec le public. Il va, dès lors, travailler à une remise en question radicale de l’exercice du dessin, de la gravure, de l’utilisation de la photographie, de la relation de l’œuvre avec l’espace. Il abandonne ainsi les formats et les techniques traditionnelles – tout en conservant leurs racines et leurs ressorts principaux – pour enquêter sur l’éphémère en mettant en valeur les qualités essentielles des matériaux employés et leurs associations poétiques. L’utilisation des éléments fondamentaux – l’eau, l’air et le feu – renvoie au processus, aux cycles et aux manifestations transcendantales de la vie, de l’existence et de la mort. « Mon travail tente de comprendre comment le passé et le présent sont plein de faits violents », dit l’artiste. En utilisant des médiums très différents, Oscar Muñoz efface les frontières entre chaque discipline à travers l’utilisation de procédés innovants et uniques.
L’exposition « Protographies » présente des séries d’œuvres regroupées autour des thématiques majeures de l’artiste, depuis ses œuvres sur papier et séries en grand format de dessins hyperréalistes au fusain (1976-1981) – au sein desquels se manifeste un intérêt profond pour le contexte social –, en passant par les dessins et les gravures réalisés à partir des années 1980, qui marquent l’abandon du papier au profit de l’exploration de matériaux et de processus non conventionnels (impression sur plastique mouillé, utilisation du sucre et du café, etc.), ses recherches engagées dans les années 1990 et 2000 sur la stabilité de l’image et sa relation avec les processus de la mémoire ; jusqu’à ses derniers travaux (2009-2014), inscrits dans un processus constant d’apparition et disparition, dont une nouvelle création produite spécifiquement pour l’exposition.
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Par Palagret le 11 Août 2014 à 12:00
Voici une video de l'installation de Philippe Ramette sous la coupole des Galeries Lafayette. "Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…) représente un homme seul, un mannequin de plastique blanc, contemplant d'en haut la foule du Grand Magasin.
"Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…), Philippe Ramette
Sous la coupole des Galeries Lafayette
Philippe Ramette, éloge de la contemplation... par PalagretCartes postales de la performance de Philippe Ramette sous la mer
Philippe Ramette
"Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…)
Sous la coupole des Galeries Lafayette Haussmann, à Paris
du 14 juillet au 30 août 2014
Palagret
août 2014
Art et commerce
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Par Palagret le 28 Juillet 2014 à 12:00
Comme un arc-en-ciel gris, "l'arche de Versailles" de Lee Ufan encadre le château côté jardin. Une immense arche d'acier haute de 15 mètres et large de 11 est solidement ancrée dans le sol, contre-butée par deux gros rochers. L'arche guide le regard vers le ciel. Au sol une plaque d'acier reflète l'arche et les nuages et nous guide vers l'axe royal. C'est une porte, un passage qui va du château au jardin et au canal.
Relatum, l'arche de Versailles, Lee Ufan 2014
Devant la façade du château de Versailles, côté jardin
Dans ses sculptures, Lee Ufan n'utilise que de l'acier, matériau usiné symbole de modernité, et des rochers, éléments naturels trouvés dans la nature.
"Pour moi, la pierre doit être aussi âgée que la terre. Et je suis toujours à la recherche de la pierre neutre, la pierre abstraite qui n’a pas une image ou un sens particulier. J’utilise aussi la plaque de fer, c’est un produit de la société industrialisée. En mettant ensemble la pierre et le fer, j’essaie de faire le lien entre la nature et le monde industrialisé" 1
Relatum, l'arche de Versailles, Lee Ufan 2014
Un rocher à côté du bassin et des sculptures de bronze
château de Versailles
Relatum, tel est le titre générique des 10 oeuvres exposées, 9 dans le jardin et une dans le château.
"Depuis les années soixante-dix, je donne à mes œuvres ce titre de Relatum, pour exprimer le fait qu'un être ne peut pas exister seul, mais qu'il a un sens dans un phénomène relationnel. Un être n'a de sens que dans un monde de relation. À l'origine, en latin relatum est un terme géométrique qui désigne la fonction relationnelle. Je l'ai adopté pour renvoyer à l'idée d'un espace phénoménologique.
Relatum, l'arche de Versailles, Lee Ufan 2014
Lee Ufan, avec ses sculptures minimalistes se fond dans le jardin du Roi-Soleil. Certaines de ses installations dans les bosquets passent inaperçues des touristes plus attirés par les sculptures dorées des bassins et le marbre blanc des statues de déesses que par l'art contemporain.
Relatum, earth of the bridge, sculpture de Lee Ufan, 2014
Dans une allée conduisant au bassin d'Apollon, Versailles
On est loin de l'art néo-pop de Jeff Koons, Murakami ou Joanna Vasconcelos. Leur oeuvres colorées créaient un clash visuel avec le château et les jardins. A Versailles, Lee Ufan, le plasticien coréen du courant Mono Ha, est plus proche des austères sculptures d'acier corten de Bernar Venet. L' arche de Versailles de Lee Ufan, côté jardin, répond à la parenthèse d'acier (85.8° Arc X 16) que Bernar Venet avait installé en 2011 devant le château, côté cour, encadrant la statue équestre de Louis XIV.
85.8° Arc X 16, sculpture de Bernar Venet
devant le château de Versailles
Les sobres sculptures de Lee Ufan ne devraient pas trop déranger les défenseurs d'un Versailles figé aux siècles des rois de France. Les traditionnalistes oublient que Louis XIV faisait appel aux créateurs de son temps qui, même s'ils s'inspiraient de l'antique, savaient innover.
autres oeuvres à suivre
Lee Ufan
17 juin - 2 novembre 2014
Château de Versailles
Relatum, l'arche de Versailles, Lee Ufan 2014
château de Versailles, côté jardin
L'art contemporain à Versailles sur ce blog:
Bernar Venet à Versailles, une sculpture telle une colossale couronne de laurier
Split Rocker de Jeff Koons à Versailles
Murakami à Versailles: rutilants bouddhas d'or et d'argent
Xavier Veilhan, un carrosse violet immobilisé en pleine course à Versailles
Lee Ufan, Relatum, le repos de la transparence
Touristes sous la pluie se photographiant au château de Versailles
devant l'arche de Lee Ufan
Palagret
art contemporain et patrimoine
juillet 2014
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Par Palagret le 24 Juillet 2014 à 12:00
D'amples vagues de pixels colorés réagissent au passage des badauds qui empruntent le tunnel reliant le centre commercial et la place Carrée du Forum des Halles, niveau moins trois.
"La traversée des pixels" de Miguel Chevalier au Forum des Halles
"La traversée des pixels" est une oeuvre générative de Miguel Chevalier: 40 mètres de long de parois alvéolaires de polycarbonate diffractent la lumière. Des écrans leds colorés s'animent avec la musique de Michel Redolfi. Les vagues harmoniques et cinétiques modifient l'espace du couloir.
La traversée des Pixels, Miguel Chevalier... par PalagretL'aspect du tunnel change selon les heures et selon la foule. L'oeuvre de Miguel Chevalier est éphémère et disparaîtra avec la fin des gigantesques travaux du Forum des Halles.
"La traversée des pixels" de Miguel Chevalier au Forum des Halles
Au Forum des Halles, Paris
Niveau moins trois
Palagret
oeuvre numérique
juillet 2014
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Par Palagret le 23 Juillet 2014 à 18:26
Un bonhomme blanc et nu, assis sur une passerelle de bois, les pieds dans le vide, contemple les hordes de touristes qui s'adonnent à la folie du shopping. Le mannequin embrasse du regard les stands luxueux (Dior, Chanel, Guerlain etc ...) qui offrent aux nombreux touristes chinois des trophées du bon goût parisien à rapporter au pays. "Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…), l'ironique installation de Philippe Ramette, est suspendu à 43 mètres de hauteur dans l'atrium des Galeries Lafayette, sous la coupole ornée de vitraux.
"Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…), Philippe Ramette, 2014
Sous la coupole des Galeries Lafayette
Le grand ballon blanc ne s'envolera pas, il soutient la passerelle accrochée d'un côté à un balcon. Quelques planches manquent à la passerelle, isolant le personnage, rendant son retour à la terre ferme impossible ainsi que toute évasion vers de plus larges horizons. Comme "le voyageur contemplant une mer de nuages" du tableau de Caspar-David Friedrich, l'homme de Ramette est un personnage romantique, seul. Dans son voyage immobile, il médite sur le spectacle de la foule livrée à un consumérisme frénétique, une foule bavarde où toutes les langues se mêlent. Il se souvient peut-être de ces vers de Charles Baudelaire:
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici,"Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…), Philippe Ramette
Sous la coupole des Galeries Lafayette
Des galeries circulaires qui entourent l'atrium des Galeries Lafayette, on aperçoit le ballon blanc ou le bonhomme assis, entre les vêtements, les sacs et les parfums de luxe. Il faut s'approcher de la balustrade pour voir l'ensemble de "Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…). C'est aussi l'occasion d'admirer la coupole de l'architecte Ferdinand Chanut, les vitraux byzantins du maître verrier Jacques Gruber et les ferronneries dorées de Louis Majorelle (1912).
"Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…), Philippe Ramette
Sous la coupole des Galeries Lafayette
Dans les photographies dont il est le personnage principal, Philippe Ramette se représente dans des attitudes déséquilibrées, suspendu au-dessus du vide, près à tomber. La chute est un des thèmes du plasticien. Cette fois-ci le bonhomme qui le représente est assis et si personne ne coupe les cordes qui le relient au ballon, il ne tombera pas. Ou alors il sautera de désespoir.
"Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…), Philippe Ramette
Sous la coupole des Galeries Lafayette
C'est la première fois qu'une installation d'art contemporain est exposée sous la coupole des Galeries Lafayette. La Galerie des Galeries, située au premier étage du magasin, expose en ce moment On / Off, une exposition-scène de Xavier Veilhan.
"Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…), Philippe Ramette
Sous la coupole des Galeries Lafayette
Cartes postales des performances de Philippe Ramette
Liens sur ce blog:
David Lynch et son théâtre d'illusions, en vitrine aux Galeries Lafayette
Till we drop, vitrines de Jean-Paul Lespagnard aux Galeries Lafayette
Vitrines sur l'art: Thurkral et Tagra, le centre Pompidou aux Galeries Lafayette
"Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…), Philippe Ramette
Sous la coupole des Galeries Lafayette
Philippe Ramette
"Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…)
Sous la coupole des Galeries Lafayette Haussmann, à Paris
du 14 juillet au 30 août 2014
Croquis de "Éloge de la contemplation" (Le Temps suspendu…), Philippe Ramette
Palagret
art contemporain et consumérisme
juillet 2014
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Par Palagret le 10 Juillet 2014 à 17:32
20 000 fantassins et cavaliers britanniques, sur 120 000, sont morts en seul jour à l'assaut des lignes allemandes, le 1er juillet 1916 à la bataille de la Somme. Sous la mitraille et les obus, ils sortaient des tranchées pour marcher vers l'ennemi. Dans le bruit des explosions et des tirs, dans la poussière qui les aveuglait, les soldats avaient l'ordre de ne pas s'arrêter pour secourir les blessés.
Blessé évacué sur une civière lors de la bataille de la Somme
La Grande Guerre, fresque de Joe Sacco, métro Montparnasse-Bienvenue
Les cadavres tombés dans les tranchées, déjà surpeuplées, étaient rejetés en dehors pour laisser la place aux mouvement de troupes. Les blessés survivants n'étaient évacués du no man's land qu'à la nuit tombée vers les ambulances; des ambulances automobiles et d'autres tirés par des chevaux.
Ambulance hippomobile. Un soldat anglais et un prisonnier allemand porte une civière
La Grande Guerre, fresque de Joe Sacco, métro Montparnasse-Bienvenue
Les soldats sont partis souriants à la bataille mais après l'effroyable massacre du premier jour, 20 000 morts - 40 000 blessés, l'enthousiasme n'était plus le même. Puis la guerre s'est enlisée dans les tranchées où les soldats vivaient dans des conditions effroyables. La fresque de Joe Sacco ne montre pas de soldats allemands, à part quelques prisonniers. Les combattants se tuaient à distance.
Soldats joyeux partant à la bataille de la Somme
La Grande Guerre, fresque de Joe Sacco, métro Montparnasse-Bienvenue
En avril dernier, Joe Sacco dessinait "La Grande Guerre: le premier jour de la bataille de la Somme", un album-fresque dépliable de 7 mètres, inspiré de la tapisserie de Bayeux. A l'occasion du "Centenaire de la Première Guerre Mondiale", cette fresque minutieuse est agrandie sur 132 mètres de long et six mètres de haut dans le couloir du métro Montparnasse-Bienvenue.
La Grande Guerre, fresque de Joe Sacco, métro Montparnasse-Bienvenue
La fresque historique de Joe Sacco ne chante pas les mérites d'officiers souvent incompétents mais montre un massacre sans panache, sans gloire et sans héros. La bande-dessinée est sans case et sans bulle. Seuls quelques textes en bas de l'image donnent des informations succinctes. Le dessin suffit à dire le fracas, l'horreur et l'absurdité de cette bataille de la Somme en particulier et de la guerre en général.
Avance des fantassins lors de la bataille de la Somme
La Grande Guerre, fresque de Joe Sacco, métro Montparnasse-Bienvenue
« Je me suis contenté de montrer ce qui s’était passé ce jour-là, depuis la prière du général jusqu’aux tombes des soldats, en espérant que, un siècle plus tard, nous en gardions toujours le même goût amer » déclare Joe Sacco 1.
Cratère d'obus lors de la bataille de la Somme
La Grande Guerre, fresque de Joe Sacco, métro Montparnasse-Bienvenue
La fresque de Joe Sacco est visible pendant deux mois sur un mur courbe du couloir de correspondance du métro Montparnasse-Bienvenue. 10 millions de voyageurs y empruntent les tapis roulants chaque semaine. Ceux qui lèvent le nez verront, de gauche à droite, la sanglante bataille se dérouler heure par heure.
Cadavres repoussés hors des tranchés lors de la bataille de la Somme
La Grande Guerre, fresque de Joe Sacco, métro Montparnasse-Bienvenue
Joe Sacco, maltais-américain, allie le journalisme et le dessin pour réaliser des reportages graphiques comme "Gaza 1956". En historien, Joe Sacco fait de nombreuses recherches afin d'être précis et exact dans ses dessins et le déroulement des faits. Pour "La Grande Guerre", il a consulté de nombreuses photos d'époque au Musée Impérial de la Guerre de Londres.
Canon lors de la bataille de la Somme
La Grande Guerre, fresque de Joe Sacco, métro Montparnasse-Bienvenue
En 2016, la fresque de Joe Sacco sera exposée dans la Somme à Thiepval où on peut encore voir la trace de paysages dévastées par la Grande Guerre.
Enclos des chevaux lors de la bataille de la Somme
La Grande Guerre, fresque de Joe Sacco, métro Montparnasse-Bienvenue
La Grande Guerre
fresque en noir et blanc de Joe Sacco
couloir de correspondance du métro Montparnasse-Bienvenue
Du mardi 01 juillet 2014 au dimanche 31 août 2014
Cavaliers indiens lors de la bataille de la Somme
La Grande Guerre, fresque de Joe Sacco, métro Montparnasse-Bienvenue
Lien sur le Centenaire 14-18:
Fields of battle - Terre de Paix 14 -18, photographies de Michael Saint-Maur Sheil
Palagret
art et histoire
juillet 2014
Soldats épuisés dans les tranchées lors de la bataille de la Somme
La Grande Guerre, fresque de Joe Sacco, métro Montparnasse-Bienvenue
Liens:
1- in Dossier de presse
Entretien de Joe Sacco avec Daniel Mermet dans là-bas si j'y suis
Quelques images commentées par Joe Sacco sur Slate
La Grande Guerre, Joe Sacco, Futuropolis, 25 €.
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